Vous allez être déçu : je n’en sais rien.
Il va de soi que si je prêche pour ma paroisse, je préférerais que l’épreuve du bac se passe en Terminale comme pour les autres épreuves car nous aurions trois ans au lieu de deux (seulement 2nde, 1ère) pour former les élèves et ils passeraient les épreuves avec la maturité d’un élève de 18 ans, toujours plus grande qu’un élève de 17 (ça va vite à cet âge).
J’ai juste fait une recherche rapide sur le sujet. L’article de Wikipédia est finalement le plus clair :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Baccalaur ... _en_France
Jusqu'en 1963, le baccalauréat comportait une première partie, et une deuxième partie. L'obtention de cette première partie était obligatoire pour passer en terminale et postuler au baccalauréat. La première partie est remplacée en 1963 par un « examen probatoire » qui ne durera que deux ans (examens de 1963 et 1964). Il est supprimé en 1965. Un oral de contrôle est mis en place pour les élèves n'ayant pas obtenu la moyenne20.
C'est aussi la raison pour laquelle a été introduite, en 1969, une épreuve anticipée de français en classe de première, puisque les élèves de terminale étudient la philosophie en lieu et place du français.
Ainsi l’EAF (épreuve anticipée de français) semble une « survivance » du bac en 2 parties des années précédentes. Donc la première réponse est d’ordre organisationnel : les élèves ne peuvent pas tout faire, il faut faire des choix.
Bien sûr, l’organisationnel résulte toujours de choix plus profonds. Il semblerait qu’il faille choisir entre lettres et philosophie, parce qu’il n’y aurait pas de place pour les deux ; d’une manière générale, le choix des disciplines, du temps qui doit leur être consacré, des programmes, résulte toujours de choix idéologiques. Il faut croire que celui-ci, malgré son ancienneté, est toujours en accord avec la place qu’on laisse aux « humanités » dans notre société.