Désenchantement des œuvres

[lullablue]

ça m'arrive de me lasser d'une oeuvre, mais en général c'est qu'elle est trop difficile pour moi.
mon souci c'est que je multiplie les apprentissages de pièces. j'en ai tout un tas en cours.
l'avantage, c'est que ça m'évite de me lasser. j'ai fait une liste des pièces à apprendre pour une année et je tourne dessus. il y en a des très faciles qui me servent en déchiffrage et comme elles sont faciles, je prend vite du plaisir à les jouer,
il y en a des dures que je commence, que j'arrête puis que je reprend et qui finissent par rentrer dans mon cerveau.
et il y a les difficiles que j'apprend comme un chalenge à moi-même, advienne que pourra.
il y en a une que je ne joue que quand il y a de l'orage ou du mauvais temps (je sais je suis bizarre lolll) car c'est l'Orage de Burgmuller
en faisant comme ça, ça m'évite de me mettre la pression sur une seule oeuvre.

[Hémiole]

Ce sujet est bien intéressant, et mystérieux...
J'ai l'impression qu'il n'y a pas de règle qui explique pourquoi telle personne va de lasser d'une oeuvre, ou pourquoi une autre ne s'en lasse jamais même après 40 ans.
Lee lançait le sujet à propos de ce qu'on apprend à jouer, mais il semble aussi que cela s'applique à ce qu'on écoute.

Pour ce qui est de l'apprentissage, j'ai quand même l'impression qu'il y a plus ou moins toujours un moment ardu où on est au milieu de nulle part, et où ce risque de désenchantement peut apparaître. La magie de la découverte est passée, la magie de l'oeuvre n'apparaît pas encore parce que pas maîtrisée (c'est donc pire si c'est très difficile). C'est une phase plus laborieuse, où il faut garder la foi dans ce qu'on a perçu au départ. Écouter de nouveau un bel enregistrement en oubliant ce qu'on essaie péniblement de faire soi-même peut sûrement aider.