Rappelle-toi Hémiole, tu faisais déjà de belles recherches du son quand tu travaillais sur numérique, si je me souviens bien!
J'ai lu je ne sais plus où, un livre sur la musique en tout cas (sur Beethoven, en y repensant), un commentaire en passant qui disait que les "meilleures conditions réunies" ne sont pas forcément les plus fructueuses (il parlait des conditions matérielles, le confort, la totale liberté, l'espace, l'instrument etc.) Je pense que c'est vrai, en tout cas pour moi, et pas seulement pour la musique. Bien sûr on ne peut pas jouer les mains glacées en hiver ni le ventre vide, mais si l'on attend que tout soit merveilleusement confortable pour se lancer dans le cambouis de ce qui nous intéresse profondément on n'y arrivera jamais et la vie est courte. La seule exception c'est l'environnement humain, c'est à dire que l'inconfort d'un entourage hostile est à mon avis vraiment pénalisant. Mais travailler sur un piano moyen, même sur un numérique, ça n'empêche pas de rêver la musique, de l'entendre de plus en plus nette et précise intérieurement, de la penser ou méditer, et finalement notre premier instrument est celui qui résonne en nous, intérieurement. En tout cas, quand je suis à Paris je sens mon imagination qui travaille très intensément alors que mes oreilles sont très médiocrement sollicitées par mon pauvre numérique.
Merci Bruno, belle méditation

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