Je n'ai pas compris Bartleby aussi bien que vous. Ce qui me dérange est sa lassitude complète avec aucune passion restante. Il est un personnage "plat" - je ne sais pas si on peut dire ça, en anglais en littérature on parle des personnages étant rondes c'est à dire complètes comme des humains ou plats, pas épaissi en caractère, sans les contradictions inhérentes dans la qualité d'être humain. Etant un personnage plat, pour moi Bartleby aussi fascinant soit-il n'est pas convaincant, je ne peux pas imaginer qu'une personne comme lui existait, sauf en devenant fou, en perdant ses capacités mentales progressivement. C'est pourquoi le "Ah humanity!" à la fin ne me parle pas vraiment.
Ma réaction était un peu dans ce sens, mais je sentais qu'il n'a pas suffisamment tout fait pour sauver Bartleby des événements qui l'ont amené à la mort. Il décide de déménager du bâtiment, choisissant ainsi de débarrasser de Bartleby au lieu de prendre les coûts de réputation auprès des clients. Mon sens est que le narrateur sent toujours coupable et est hanté par l'histoire, mais c'est peut-être juste ma projection de mes sentiments sur le personnage.Laure a écrit : ↑mardi 14 avr. 2020 12:56 Je trouve le personnage du patron assez touchant finalement : il fait ce qu’il peut pour échapper à la mélancolie en se raccrochant à la raison, à la morale, pour s’accrocher à la vie. Un humain a-t-il d’autres solutions ? Et je crois que dans l’épilogue (la rumeur sur l’ex emploi de Bartleby au rebut des lettres mortes), il entrevoit presque la vérité mais préfère la mettre au rang des rumeurs, pour se préserver, car la lucidité de Bartleby lui a coûté la vie.