Vos supplices ou épouvantails au piano

les pianautes au clavier
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Lee
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Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Lee »

Bonjour !

L'autre jour j'ai pensé aux supplices ou épouvantails pour moi au piano, et comme peut-être que chaque pianiste en a (mais différents), j'étais curieuse des vôtres. Ne vous inquiétez pas, je pose la question dans toute innocence, et sur Pianautes ça sera dans la bienveillance aussi, on pourrait peut-être donner quelques astuces aux autres pour les démystifier, disséquer l'épouvantail pour montrer que ce n'est que la paille et les vêtements...

Vous les connaissez (comme j'en parle beaucoup :gaga: ) mais je vais quand même ouvrir le bal : les trilles, les rythmes généralement surtout les rythmes irréguliers, et j'ai vraiment peur des oeuvres avec les octaves ou les gammes partout. Plus généralement ce qui est rapide et classique m'effraie pas mal...bon, je reviens probablement, je suis sûre que la liste est plus longue mais c'est ce qui vient en tête.

A vous si vous voulez. :smile:

josiane
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par josiane »

Les notes répétées surtout à la main gauche.
Et plus généralement les passages où il faudrait jouer léger.
Et un tas d’autres détails qui ne me viennent pas à l’esprit dans l’immédiat.

Armag
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Armag »


Laure
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Laure »

Amusant :smile: Les trilles, ornements et autres fioritures, surtout chez Mozart parce qu’ils doivent tomber pile en mesure et que je n’y arriverai jamais, le jeu léger. Donc Mozart en général. Les gammes et arpèges qu’il faut jouer vite et aux deux mains en même temps parce que ma main droite va plus vite que la gauche. Le déchiffrage.

minette
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par minette »

Discipline (de répéter régulièrement) surtout qu'il me manque de bases solides et que j'ai de mauvaises habitudes non améliorées. 😢😞

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Hémiole
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Hémiole »

Bonne question... Y'en a beaucoup pour moi !
Le par coeur. :mur:
La lecture des notes dans les très graves et très aigus. :peur:
Les sauts. :boum:
Les altérations qui changent tout le temps. :shock:
La vélocité :non:

Je pense que quels qu'ils soient ces épouvantails nous font d'autant plus peur qu'on les évite. Il faut évidemment s'y confronter, en choisissant le niveau de difficulté : si c'est trop dur on va se mettre en échec et renforcer l'épouvantail, si c'est accessible on va y arriver en travaillant et gagner en confiance. Exposition progressive...
"Les arts sont le plus sûr moyen de se dérober au monde ; ils sont aussi le plus sûr moyen de s'unir avec lui."
Franz Liszt

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Midas
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Midas »

Très juste remarque d'Hémiole, les "épouvantails" sont souvent ceux qu'on se crée soi-même. Mais parfois, il y a des raisons physiques.

Personnellement, je peine avec ce qui demande de la précision, par exemple le jeu sur les touches noires. Mais il y a aussi une raison physique à ça: quand les touches sont bien polies et glissantes, comme j'ai la peau très sèche (et ça ne s'arrange pas en ce moment, à force de l'abraser au savon et à la solution alcoolique), j'ai tendance à déraper, surtout lorsque le clavier est lourd et qu'il est difficile de garder la touche enfoncée.

J'ajoute à ça que j'ai toujours eu du mal dans le jeu léger pour avoir toujours travaillé sur de mauvais claviers électroniques qui ne permettent pas un bon dosage. Et si le jeu doit être piqué et sautillant, j'ai encore plus de mal.

Pour finir, comme tout le monde (enfin, les droitiers, en tout cas), je suis malhabile de ma main gauche, d'autant que les tests que je faisais autrefois démontraient que j'étais "latéralisé" à l'extrême, n'utilisant que ma main droite pour presque tout, contrairement à d'autres qui sont plus ou moins ambidextres.

Et quand on combine tout ça, on tombe sur le morceau qui reste un graal pour moi: le passepied de la Suite Bergamasque de Debussy, régulièrement abordé, aussi vite remisé, car d'autres le joueront beaucoup mieux que moi. Mais un jour, je l'aurai. :tape:

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Claudia
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Claudia »

Pour moi, tout ce qui met mes mini-mains à rude épreuve: les enchaînements d'octaves, les accords de quatre notes.

Et les textes touffus difficiles à lire.
:tape: :tape: :tape: :tape:

Vincent
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Vincent »

Le déchiffrage et la lecture à vue, la connaissance (intuitive/en aveugle) du clavier, la vélocité, les ornements et les trilles (à la MG, n’en parlons même pas), la polyrythmie, les notes très au-dessus ou au-dessous des lignes, la maîtrise de la pédale (DES pédales en fait), la maîtrise analytique des pièces (je ne fonctionne aujourd’hui que sur la base d’une très fragile mémoire kinesthésique), la structure des tonalités, leur repérage et leur mémorisation, la représentation mentale. Et jouer en public.

J’en oublie sûrement tout plein.

Si dans la balance je mets d'un côté les plaisirs obtenus et de l'autre les supplices endurés, le déséquilibre est patent et dès lors je ne peux que m'interroger : pourquoi diable m’évertué-je à vouloir faire du piano ? C’est une question que je me pose sérieusement. D’ailleurs, ça fait maintenant 3 mois que je n’ai pas touché à mon piano.

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Hémiole
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano

Message par Hémiole »

Vincent a écrit : mercredi 8 juil. 2020 10:15 Le déchiffrage et la lecture à vue, la connaissance (intuitive/en aveugle) du clavier, la vélocité, les ornements et les trilles (à la MG, n’en parlons même pas), la polyrythmie, les notes très au-dessus ou au-dessous des lignes, la maîtrise de la pédale (DES pédales en fait), la maîtrise analytique des pièces (je ne fonctionne aujourd’hui que sur la base d’une très fragile mémoire kinesthésique), la structure des tonalités, leur repérage et leur mémorisation, la représentation mentale. Et jouer en public.

J’en oublie sûrement tout plein.

Si dans la balance je mets d'un côté les plaisirs obtenus et de l'autre les supplices endurés, le déséquilibre est patent et dès lors je ne peux que m'interroger : pourquoi diable m’évertué-je à vouloir faire du piano ? C’est une question que je me pose sérieusement. D’ailleurs, ça fait maintenant 3 mois que je n’ai pas touché à mon piano.
Ah ben zut alors ! 3 mois sans piano ? Ça t'est déjà arrivé ? Chacun a son mode de fonctionnement, peut-être t'investis-tu par vagues ?
Bien sûr le piano classique est une discipline exigeante et ardue (sauf capacités hors du commun)... Il peut y avoir des moments dans la vie où on a plus besoin de facilité. Par quoi as-tu remplacé le piano ces 3 derniers mois ?
Tu es un mélomane averti, tu mesures trop bien l'écart entre ce que tu fais et ce que font les pros. Cela peut être totalement décourageant. Mais le but n'est pas de se perdre dans cette comparaison.
Si tu ne les a pas déjà lu, je t'engage vivement à lire les livres de Catherine David qui parle bien mieux que moi des pianistes amateurs ("la beauté du geste", et "crescendo : avis aux amateur" ).

Lors de mon dernier cours avant les vacances mon prof m'a dit "vous êtes une dure à cuire", avec une intention positive, dans le contexte c'était un compliment : il voulait dire que pour persévérer dans le piano classique avec un certain niveau d'exigence, il faut être " dur à cuire" pour résister au découragement, pour affronter ce que Lori a appelé les "supplices et épouvantails". J'espère que tu ne vas pas te laisser griller par ces obstacles.
"Les arts sont le plus sûr moyen de se dérober au monde ; ils sont aussi le plus sûr moyen de s'unir avec lui."
Franz Liszt

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