Le Pianautilus

MERCI

Pour répondre à un post précédent, j'applaudis parce que contrairement à Catherine je ne fais pas partie des soignants impliqués en ce moment ; vu mon âge je ne me suis pas inclus dans l'armée de réserve, et en dehors de suivre et conseiller mes patients par téléphone ou vidéo interposée je considère que je ne fais rien de particulier pour lutter contre le Covid 19 (contrairement à ma seconde fille qui passe de nombreuses heures dans son labo à faire des tests et les valider en dépit d'un grand nombre de difficultés).

Jean-Pierre je crois qu'on est à la fois tout un monde de soignants unifiés face à la situation actuelle, et en même temps plusieurs soignants aux exercices et positions très différents, et tu comptes tout autant que les autres: on ne fait pas tous la même chose, on ne rencontre pas tous les mêmes patients, on ne voit pas tous beaucoup de patients Covid sévères (qui d'ailleurs sont très peu nombreux par rapport à tous les autres... le problème est qu'ils nous saisissent ...).
Je crois profondément que nous jouons tous un rôle important en ce moment.
Je peux t'assurer par exemple que les anesthésistes dont je fais partie sont bien contents en ce moment que les cardiologues aient déprogrammé leurs consultations habituelles, car les patients qu'on continue à opérer ces jours-ci ont besoin de chirurgie urgente, sont souvent fragiles, pas forcément bien suivis, et on les voit très peu en avance, alors on a régulièrement besoin du temps des cardiologues et c'est bien que les consultations soient opus faciles à obtenir qu'en temps habituel...
De mon côté je ne suis finalement pas en premère ligne même si j'ai évidemment rencontré et accompagné des patients Covid avérés. La Bretagne est peu touchée, et il est fondamental que notre organisation actuelle permette de faire tourner les services qui ne s'arrêtent pas (la maternité par exemple). D'autre part, en assurant ces lignes moins héroïques mais tout aussi solides à l'arrière, nous permettons aussi de libérer des collègues qui peuvent aller aider en réanimation, ou au Samu, ou comme cela a été le cas la semaine dernière, aller à Strasbourg apporter du temps pour que les médecins là-bas puissent souffler un peu. Cela fait un effet domino..., la charge physique et morale de ceux qu'ont affronté la grande vague a été différente, mais la nôtre (et je me permets de t'inclure dans ce "nôtre" !) sûrement moins ardue et moins visible, est réelle.
Donc, pour parler des soignants, je crois que nous contribuons tous à notre façon, à la hauteur de ce que nous pouvons apporter, et je ne crois pas que ta position, qui est adaptée comme tu l'as dit à l'âge et l'activité, soit moins importante.
Ceci dit, cela n'empêche pas d'applaudir comme on le préfère !

❤❤ merci🏵

Merci