Le Pianautilus

Merci Chantal et Vincent. Les références écoutées confirment que j'aime bien cette voix... j'aurais juste aimé l'entendre aussi interviewée plus longtemps (on doit pouvoir trouver ça)...

catherine a écrit : samedi 1 mars 2025 09:22 … (on doit pouvoir trouver ça)...

Si tu veux en savoir un peu plus sur cette superbe soprano, tu as son site web officiel https://www.fatmasaid.com sur lequel tu trouveras, entre autres, sa bibliographie. En interview, voici ma maigre récolte :

— sur TV5MONDE, il y a 4 ans (durée 11 mn) : https://youtu.be/L7x63cyBTP8?feature=shared
— dans l'émission TV C à vous (sur la 5) le 6/2/23 (durée 4mn30) : https://youtu.be/HBj-gRzc7Zc?feature=shared
— Interview vidéo à Afrique Magazine (durée 6 mn) à l'occasion de sa prestation à Paris le 14/7/2024 (en anglais sous-titré en français) : https://youtu.be/ZpoJ33ErXPo?feature=shared

Non, Joe Hisaishi n'est pas le seul compositeur "classique" japonais ! Il en existe heureusement d'autres, AMHA bien plus intéressants musicalement (je suis certainement dans l'erreur, mais la musique d'Hisaishi m'a toujours parue "gentillette", "facile", sans réelle profondeur ; j'en demande pardon à celles et ceux qui l'apprécient). Donc, actuellement, je suis en pleine exploration de cette musique "classique" japonaise (je ne sais d'ailleurs pas si le terme "classique" est approprié ici, "occidentalisée" serait peut-être plus adapté ?), et je voudrais partager avec vous quelques unes de mes découvertes :

— de Shūkichi Mitsukuri (1885-1971), "Three Piano Pieces after the Flower" op 16 pour piano, par la pianiste japonaise Noriko Ogawa


— de Tomojiro Ikenouchi (1906-1991), Sonatine pour piano (composée en 1964) ) par la pianiste japonaise Tomoe Kawabata


— de Akira Miyoshi (1933-2013), Suite "In Such Time" pour piano (composé en 1960) ) par la pianiste japonaise Tomoe Kawabata


— de Akira Miyoshi (1933-2013), Thème et Variations pour piano (composé en 2003) par la pianiste japonaise Tomoe Kawabata



Bonne écoute.

Partageant ton avis Chantal sur Hisaichi, je vais écouter avec intérêt tes propositions

Mise à jour des liens obsolètes

En 1900-1902, Rachmaninov composa 12 romances pour voix et piano (op 21), dont la plus connue est certainement la cinquième, "Сирень" (rien à voir avec l'être mi-femme mi-poisson, Siren' en russe se traduit par Lilacs en anglais ou Lilas en français ), une très belle mélodie pour soprano et piano.

Voici cette romance "Сирень" op 21 n° 5 de Rachmaninov interprétée par la soprano Lilit Davtyan. Elle est accompagnée au piano par Eva Gevorgyan (vous la connaissez certainement : elle fut finaliste, à 17 ans, du XVIIIe concours Chopin en 2021)



Rachmaninov en a fait une transcription pour piano seul. Nous avons la chance inouïe de disposer d'un enregistrement de cette romance par le Maître lui-même :


En recherchant sur le Net, j'en ai trouvé trois interprétations, toutes très belles, que je suis incapable de départager. Voici ces trois versions :

• par Vladimir Ashkenazy


• par Nicolai Lugansky


• par Alexandre Malofeev


Et vous, laquelle préférez-vous ?


Pour celles et ceux qui seraient intéressé(e)s, la partition pour piano seul est ICI
 

Merci Chantal pour les compositeurs japonais, je trouve le Thème et variaions d'Akira Miyoshi très néoromantique tandis que le début de la Suite in such time m'évoque la musique française du milieu du XXe.

Quelle belle pièce de Rachmaninov cette Siren/Lilas !
Difficile de départager ces interprétations, dans conditions d'enregistrement et donc audio déjà assez différentes.
La comparaison n'étant pas "à l'aveugle", je suis peut-être non objective, mais celle du maître me paraît la plus lumineuse. Pourtant je n'apprécie pas forcément toujours les enregistrements par les compositeurs eux-mêmes. Et dans une approche très différente parmi les 3 autres je trouve celle de Malofeev remarquable.
Quant à la partition, elle n'est pas pour moi

JPS1827 a écrit : lundi 17 mars 2025 22:44 …le début de la Suite in such time m'évoque la musique française du milieu du XXe.

C'est aussi la réflexion que je me suis faite en l'écoutant, elle m'a fait penser à Henri Dutilleux. Mais cela peut facilement s'expliquer : dans les années 50 Miyoshi est venu étudier la composition à Paris, au CNSMD.

Hémiole a écrit : mardi 18 mars 2025 10:15 Difficile de départager ces interprétations, dans conditions d'enregistrement et donc audio déjà assez différentes.
La comparaison n'étant pas "à l'aveugle", je suis peut-être non objective, mais celle du maître me paraît la plus lumineuse… Et dans une approche très différente parmi les 3 autres je trouve celle de Malofeev remarquable.

Hémiole, je vois que tu arrives à peu près à la même conclusion que moi, notamment concernant l'interprétation de Rachmaninov (c'est celle que j'ai préférée). Quant à Malofeev, c'est un jeune pianiste que je suis depuis ses 12 ans (il doit en avoir maintenant 22 ou 23). J'aime beaucoup sa sensibilité.

Hémiole a écrit : mardi 18 mars 2025 10:15 Quant à la partition, elle n'est pas pour moi

Et encore moins pour moi . J'ai mis le lien vers la partition parce que j'aime bien (et je pense ne pas être la seule à aimer) lire la partition quand je découvre une œuvre.
  

Au programme du "concert" que propose Deutsche Grammophon pour la Journée Mondiale du Piano (voir le fil dédié) figure l'étude pour la main gauche op 36 de Felix Blumenfeld. Ne connaissant pas du tout Blumenfeld, j'ai voulu en apprendre un peu plus sur ce compositeur. Voici un résumé de l'article de Wikipedia qui lui est consacré :

Felix Blumenfeld (1863-1931)
Pianiste, chef d'orchestre, compositeur et pédagogue russe.
Formé au conservatoire de Saint-Petersbourg, il y étudia la composition avec Rimski-Korsakov.
Comme chef d'orchestre, il dirige (entre autres) la première représentation en Russie de Tristan et Isolde, l’opéra de Richard Wagner et la première de Boris Godounov, l’opéra de Modeste Moussorgski (à Paris).
Comme pédagogue, il enseigne au conservatoire de Saint-Petresbourg de 1885 à 1918, puis de 1918 à 1922, il est à la tête de l’école de musique Nikolaï Lissenko, à Kiev, où il a pour élève notamment Vladimir Horowitz. En 1922, il retourne au conservatoire de Moscou, où il enseigne jusqu’à sa mort. Parmi ses élèves figurent Maria Grinberg, Alexandre Kamenski et Maria Yudina.
En tant que pianiste, il a contribué à faire connaître beaucoup de compositions de ses contemporains russes.
Ses compositions, qui montrent l’influence de Chopin et de Tchaïkovsky, comprennent une symphonie, un catalogue conséquent d'œuvres pour piano solo, un Allegro de concert pour piano et orchestre et des Lieder.
Felix Blumenfeld était l’oncle de Heinrich Neuhaus et le cousin germain de Karol Szymanowski.
(Résumé de l'article de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Felix_Blumenfeld)


Je vous propose l'écoute de quelques unes de ses œuvres glanées sur YouTube.

• Nocturne en mi bémol mineur op 6 n° 2, interprété par Jouni Somero :


• Étude de concert op 24, interprétée par Mark Viner :


• Deux fragments lyriques op 47, composés en 1915, interprété par Vladimir Sofronitsky :


• Allegro de concert pour piano et orchestre en la majeur op 7, interprété au piano par Evgeny Soifertis et le BBC Scottish Symphony Orchestra dirigé par Alexander Titov (premier enregistrement) :


Bonne écoute ! (Et vive le piano )