Re: Chopin - Préludes op. 28
Posté : samedi 25 avr. 2020 14:15
Enfin pris le temps d'écouter cette nouvelle série de préludes. Une fois de plus, je m'aperçois que je connais finalement très peu ces œuvres, qui ont pourtant figuré parmi mes tout premiers microsillons dans une version bas-de-gamme achetée au Prisunic ! C'est pourquoi pour chaque prélude, je suis allé sur YouTube entendre une ou deux autres versions.
Pour le 15, tu le joues évidemment très bien, mais il y a un parti pris avec lequel on n'est ou n'est pas d'accord. Pour ma part, je trouve que c'est trop indifférent. Sans aller jusqu'à des boursouflures, j'aimerais entendre une respiration humaine derrière, irrégulière, avec des soupirs parfois. J'ai écouté une version d'Horowitz : j'aime la petite détente qu'il fait sur les groupes de notes ornementales.
Un détail : mesure 35, je n'arrive pas à entendre que la main droite est maintenant en octaves. J'ai l'impression que tu les démarres plus tard. Peut-être est-ce l'enregistrement, ou mon oreille.
Pour la 16, je suis émerveillé par la technique ébouriffante que tu as déjà dans ce presto con fuoco. S'il y a une amélioration à apporter, peut-être une plus grande régularité du courant de la main droite : il faut qu'aucune note ne dépasse des autres, et un accompagnement peut-être un peu plus discret de la main gauche. Je viens d'écouter une version de Rubinstein qui ne me plait pas du tout, très brouillonne, puis une version de Sokolov qui, quoique très (trop ?) rapide aussi, laisse bien clairement entendre le tout.
Pour le 17, j'aime bien ton tempo et le déroulé général. Oui comme tu le notes, les intérieurs sont trop présents, il faudrait les feutrer. J'ai écouter Yuja Wang qui me semble faire ça assez bien et Rubinstein que je n'ai pas trop aimé (trop lent, cette fois-ci !).
Très beau 18, dont j'apprends qu'il a été surnommé le Suicide. Il est effectivement bien tragique, et le sera encore plus quand, sans rien abandonner de la diction, tu le prendras un peu plus vite. Molto allegro. J'ai écouté une version de Kissin qui m'a beaucoup plus.
Le 19 est déjà bien admirable. La difficulté ne transparaît pas. J'ai écouté une version de Chi Ho Han, dont la tienne est assez proche et une version de Cortot, très vieil enregistrement, mais remarquable légèreté : on n'entend que le chant.
Le 20 est une pure merveille. Pas d'indifférence dans ton jeu sobre, mais juste de l'inexorabilité. Je n'ai pas eu voulu en entendre d'autres.
Je suis très admiratif de ton travail. Merci de nous convier à l'écouter avec toute l'attention qu'il mérite.
Pour le 15, tu le joues évidemment très bien, mais il y a un parti pris avec lequel on n'est ou n'est pas d'accord. Pour ma part, je trouve que c'est trop indifférent. Sans aller jusqu'à des boursouflures, j'aimerais entendre une respiration humaine derrière, irrégulière, avec des soupirs parfois. J'ai écouté une version d'Horowitz : j'aime la petite détente qu'il fait sur les groupes de notes ornementales.
Un détail : mesure 35, je n'arrive pas à entendre que la main droite est maintenant en octaves. J'ai l'impression que tu les démarres plus tard. Peut-être est-ce l'enregistrement, ou mon oreille.
Pour la 16, je suis émerveillé par la technique ébouriffante que tu as déjà dans ce presto con fuoco. S'il y a une amélioration à apporter, peut-être une plus grande régularité du courant de la main droite : il faut qu'aucune note ne dépasse des autres, et un accompagnement peut-être un peu plus discret de la main gauche. Je viens d'écouter une version de Rubinstein qui ne me plait pas du tout, très brouillonne, puis une version de Sokolov qui, quoique très (trop ?) rapide aussi, laisse bien clairement entendre le tout.
Pour le 17, j'aime bien ton tempo et le déroulé général. Oui comme tu le notes, les intérieurs sont trop présents, il faudrait les feutrer. J'ai écouter Yuja Wang qui me semble faire ça assez bien et Rubinstein que je n'ai pas trop aimé (trop lent, cette fois-ci !).
Très beau 18, dont j'apprends qu'il a été surnommé le Suicide. Il est effectivement bien tragique, et le sera encore plus quand, sans rien abandonner de la diction, tu le prendras un peu plus vite. Molto allegro. J'ai écouté une version de Kissin qui m'a beaucoup plus.
Le 19 est déjà bien admirable. La difficulté ne transparaît pas. J'ai écouté une version de Chi Ho Han, dont la tienne est assez proche et une version de Cortot, très vieil enregistrement, mais remarquable légèreté : on n'entend que le chant.
Le 20 est une pure merveille. Pas d'indifférence dans ton jeu sobre, mais juste de l'inexorabilité. Je n'ai pas eu voulu en entendre d'autres.
Je suis très admiratif de ton travail. Merci de nous convier à l'écouter avec toute l'attention qu'il mérite.