Lee a écrit : mardi 8 sept. 2020 10:59
Marie-France a écrit : samedi 5 sept. 2020 18:41
Tu sais qu'il y a un prélude et fugue de Bach en Dob Maj
Et puis (pour en rajouter encore un peu

), quand je vois un dob, j'entends que c'est un Do abaissé et non un Si.
Curieuse, j'ai cherché mais pas trouvé...tu voulais dire Si Maj non ? En tout cas les listes en anglais ne les appellent pas C-flat Major
Tu as raison, Lee, il n'y a pas de P & F en DO♭Majeur (ni d'ailleurs en LA♭mineur) dans le CBT. Pour chaque "couple" de tonalités enharmoniques, Bach n'a composé qu'un seul P & F dans chaque cahier (sinon, il aurait composé 60 P & F, et non pas 48). La tonalité enharmonique de DO♭Majeur est SI Majeur (5 #), tonalité des P & F n° 23 de chacun des deux cahiers. Par contre il a composé deux P & F en DO # Majeur, donc avec 7 # à la clef (les n° 3 des deux cahiers).
Maintenant, je vais rajouter mon grain de sel à ce fil. Je vais essayer de te montrer, Lee, que remplacer les DO♭par des SI "naturels", si ça simplifie les choses dans ta tête, ce n'est pas vraiment une bonne idée car indépendament du fait que "ça ne se fait pas" (voir les explications de Floyer et de Marie-France), ça complique beaucoup l'écriture.
Supposons que j'écrive un morceau dans la tonalité de SOL♭majeur. Je vais utiliser les notes de la gamme de SOL♭ majeur : SOL♭— LA♭— SI♭— DO♭— RÉ♭— MI♭— FA, avec en plus, si c'est nécessaire, des notes avec des altérations accidentelles. Je vais donc mettre 6♭à la clef (SOL♭, LA♭, SI♭, DO♭, RÉ♭, MI♭) et je noterai les altérations accidentelles au fur et à mesure qu'elles apparaissent dans la partition : si dans une mesure je veux écrire un "RÉ" naturel, je vais écrire ♮ RÉ (RÉ précédé d'un bécarre) pour annuler le RÉ♭ qui est à la clef. Ce bécarre ne s'appliquera qu'aux "RÉ" de cette mesure, et si, dans la mesure suivante, j'ai un RÉ♭, pour bien préciser que le bécarre n'a plus d'effet, je l'écrirai ♭RÉ (RÉ précédé d'un bémol♭).
Supposons maintenant que dans une mesure, toujours dans la tonalité de SOL♭majeur, j'écrive SI—DO—SI—DO : je sais que le "SI" est un SI♭ et le DO, un DO♭(obtenu en enfonçant la touche blanche "SI", SI naturel).
Si pour "simplifier", comme tu le préconises Lee, je remplace les DO♭ par des "SI" naturels, j'écrirai. : SI (c'est un SI♭) — ♮ SI (pour annuler l'effet du♭, c'est le DO♭) —♭SI (pour annuler l'effet du ♮ précédent) — ♮ SI (pour annuler l'effet du♭du SI♭à la clef, c'est le DO♭) et si, dans la mesure suivante, j'ai de nouveau un SI♭, je l'écrirai ♭SI.
Tu vois que loin de "simplifier", ça rend la partition bien moins facile à lire (elle devient même pratiquement illisible s'il y a beaucoup de DO♭). Il est beaucoup plus simple et donc préférable de conserver les DO♭et de mémoriser une bonne fois pour toutes :
DO♭—> touche blanche "SI" (SI naturel)
(ainsi que SI ♯ —> touche blanche "DO" (DO naturel), FA♭—> touche blanche "MI" (MI naturel), MI ♯ —> touche blanche "FA" (FA naturel))
ça n'est pas si terrible, et ça devient très vite une habitude.
Marie-France a écrit : samedi 5 sept. 2020 18:41
… Et puis (pour en rajouter encore un peu

), quand je vois un dob, j'entends que c'est un Do abaissé et non un Si.
Je suis d'accord avec toi, sauf que pour moi, la hauteur du son est la même pour un DO♭et pour un SI naturel. Si je dois solfier (en solfège chanté) un morceau dans lequel il y a des DO♭, je chanterai une note qui a la hauteur d'un SI, mais en disant "DO" (sous-entendu DO♭puisqu'on ne prononce pas les altérations)
Pardon pour ce gros pavé

, et merci si vous l'avez lu jusqu'au bout
