Jean-Luc a écrit : lundi 9 juin 2025 13:41
@Marie-France : je n'ai pas joué de Lecuona à Beuvray, c'était Midas.
Je dirai que c'est une musique ingrate, ça n'a pas l'air très difficile comme ça à l'écoute, mais quand on y regarde de plus près, c'est plein de pièges...
Exact, je me suis essayé de nombreuses fois à jouer ce compositeur, plus ou moins bien selon les rencontres, mais presque toujours de manière catastrophique à Beuvray. (J'ai toujours plus ou moins du mal à faire des prestations correctes en public, mais Beuvray est toujours là où je fais le pire, à mon grand "désarroi spiritique"...)
Sinon, il y a Laure qui a (très bien) joué un Lecuona une même année que moi.
Ce n'est pas un compositeur "ingrat", il est très plaisant et inventif côté thèmes et rythmes, par contre, c'est vrai que la plupart de ses pièces sont en forme ABA', avec A' qui est la réexposition augmentée de beaucoup de notes. On regrette par moments qu'il ne développe pas davantage toutes ses bonnes idées, mais en même temps, ses pièces ont l'avantage d'être courtes et de rester très belles.
Côté technique, c'est en effet plein de chausse-trappes. Facile à mémoriser (beaucoup plus qu'Iberia d'Albeniz, avec harmonie plus simple), mais avec des déplacements de mains et des rythmes très casse-gueule. Le summum est ma pièce préférée, la conga de minuit, qui couvre absolument tout le clavier. Un peu comme l'Asturias d'Albeniz, mais en beaucoup plus difficile.