Le Pianautilus

Et du coup j'ai écouté Aimi Kobayashi qui clairement ne joue pas dans la même cour que les précédents (à part Gadjiev). Des mazurkas splendides entre raffinement et zal, une étude sur les touches noires enjouée et parfaitement audible, une splendide étude en tierces, un nocturne lointain et intime, une seconde ballade avec d'emblée le juste son, des pédales d'une impeccable propreté, beaucoup de passages très émouvants, bref un magnifique récital.

Et Luigi Carroccia est un très sérieux client ! son Nocturne opus 27 n°2 est d'emblée magique, suivi d'une très belle Barcarolle, et de Mazurkas opus 50 très poétiques ; dans l'opus 25 n°5 le pouce de la main gauche fait irruption de façon originale à la reprise du thème, il ne joue pas trop vite et respire et fait parfaitement le pp à l'arrivée de l'accompagnement en doubles croches ; et en plus il aime faire la cuisine ! (http://cliburn2017.medici.tv/fr/artist/luigi-carroccia).

J'ai écouté peu de pianistes, dont Aimi Kobayashi. J'ai eu l'impression qu'il y a beaucoup de maturité dans son jeu, peaufiné à chaques instants de sa musique et du son. Juste pour son nocturne, il me semblait trop fluide, même s'il était très beau. Je confirme que c'est un nocturne vraiment délicat et difficile à jouer mais immensément charmant.

J'ai découvert cette fois-ci grâce aux certains pianistes que parfois la toute première note ou une phrase qu'on entend peut représenter presque l'ensemble de son jeu et sa qualité. Ca m'apprend des choses ce rassemblement des vidéos et des morceaux de Chopin qui m'amène à comparer les uns avec les autres !!

J'ai écouté Kyohei Sorita (pour la 1ère fois), et j'ai beaucoup aimé son piano.
Nocturne exquis avec du son ample et douceur, qui nous transporte dans l'air d'un soir profond, suivis de op10-8 dont sa vivacité et virtuosité très équilibrée ne gâche en rien la douceur précédente du nocture. Mazurka que je n'écoute pas beaucoup d'habitude, a tourné la page du paysage merveilleusement. Comme si chaque plat délicieux sont proposés de façon naturelle et équilibrée et que l'ensemble du jeu suit un fil d'histoire, j'étais tout le temps attiré par son interprétation que cela s'est vite passé, 30 minutes n'était pas long.

J'ai aussi écouté Nocturne 27-2 de Luigi Carroccia, très beaux! d'un chant émouvant, quelle belle résonnance du légato...!

Grâce aux messages postés ici l'an dernier, je n'ai pas oublié d'écouter aujourd'hui en Live Aleksandra Świgut.
Son nocturne27-1 était de la beauté.
J'ai par la suite découvert Marcel Tadokoro, j'ai beaucoup aimé sa ballade op23, son cours de musique, exubérant en quelque sorte, ensuite Mazurka.
Tout cela m'a laissé imaginer que c'est quelqu'un de bavard...
Ses expressions de visage rigolotes, il a commencé à toute vitesse l'étude op10-2 après avoir fait un petit sourire comme un petit lutin.
Je souhaite qu'on aura la chance d'écouter sa sonate!

Je vais me dépêcher d'écouter Aleksandra Swigut, merci Minette pour les autres noms, ça donne des pistes étant donné qu'on ne peut pas tout écouter.

Quelle musicienne... Mazurkas extraordinaires d'imagination et d'incarnation, une barcarole d'une unité renversante, nocturne beau à pleurer... J'aimerais tellement l'entendre en vrai. Elle a une manière de ce concentrer et de se réjouir d'être là, cette simple et calme surabondance de présence, impressionnante.
..

Je n'ai pas encore écouté les autres que vous citez, peut-être demain.

minette a écrit : ↑lundi 19 juil. 2021 14:39 J'ai découvert cette fois-ci grâce aux certains pianistes que parfois la toute première note ou une phrase qu'on entend peut représenter presque l'ensemble de son jeu et sa qualité.

Ça me paraît une observation très juste. Ça pose beaucoup de questions, d'ailleurs....

Claudia a écrit : ↑mardi 20 juil. 2021 22:21

minette a écrit : ↑lundi 19 juil. 2021 14:39 J'ai découvert cette fois-ci grâce aux certains pianistes que parfois la toute première note ou une phrase qu'on entend peut représenter presque l'ensemble de son jeu et sa qualité.

Ça me paraît une observation très juste. Ça pose beaucoup de questions, d'ailleurs....

Mon prof qui a été jury de concours de nombreuses fois, m'avait dit qu'il se faisait son opinion sur un/e candidat/e en général très vite dès les 1ères notes.

J'ai écouté Aleksandra Swigut, quelle imagination ! c'est très loin de l'esthétique que j'ai en tête pour ces œuvres et pourtant ça m'a captivé à m'en couper le souffle, avec un son assez incroyable d'un bout à l'autre. Cette façon d'entrer dans le Nocturne de très loin est d'emblée incroyablement audacieuse, la Barcarolle est très belle, les Mazurkas complètement aériennes, et les études très intéressantes. J'espère qu'elle ira loin dans le concours.