La playlist du Pianautilus

[catherine]

Moi aussi j'aime bien ce que tu nous as choisi Chantal ! je n'ai pas encore tout écouté mais ça clarifie la passacaille que je ne comprenais pas très bien (et pour qui me paraissait difficile à jouer car long et nécessitant pas mal de tournes généralement mal placées, et en plus venant souvent à la fin d'une série d'autres danses)

[Lee]

Merci Chantal pour ton exposition sur la passacaille ! Je n'ai toujours pas fini à tout écouter mais j'ai préféré les plus classiques de Mozart et Brahms en plus de celle de Morricone que je ne connaissais pas non plus.

Je me rends compte en avoir parlé ailleurs mais jamais proposé le concerto Latin de Gabriela Montero qui ira bien avec le soleil qu'on a retrouvé :


Montero est surtout connu pour ses improvisations incroyables sur un thème donné par le public, pour son propre concerto comme c'est joué avec un orchestre, elle était tenu à l'apprendre comme une des compositions classiques qu'elle interprète.

[Claudia]

Aujourd'hui je vous propose la 10e sonate de Scriabine jouée par Vladimir Horowitz, morceau que j'écoute souvent dans cette merveilleuse interprétation. La première fois que je l'ai entendue, j'étais en voiture, j'ai dû me garer pour écouter, j'ai été happée, je n'en croyais pas mes oreilles, cette finesse, cette construction puissante, une pure magie, électrisante.
L'enregistrement (au Carnegie Hall) date de 1966. (D'ailleurs ce concert vaut la peine d'être écouté en entier, car il est magnifique de bout en bout, avec notamment une sonate de Haydn solaire et infiniment tendre, et l'Isle joyeuse!)
Bonne écoute ensoleillée!

La sonate:


le concert entier :

[Vincent]

Bien tardivement (surtout pour la première nommée) merci à Chantal, Lee et Claudia pour ces partages. Le voyage en Passacaillie a été très intéressant et bien plaisant à écouter. L'esprit latino du concerto de Gabriela Montero, pour le moins décoiffant, également, et le concert de Horowitz ô combien sublime (même si, en toute franchise, cette sonate 10 de Scriabine dont l'écoute reste tout de même assez ardue, ne fait pas partie de mes favoris chez lui).

[Lee]

(même si, en toute franchise, cette sonate 10 de Scriabine dont l'écoute reste tout de même assez ardue, ne fait pas partie de mes favoris chez lui).

je ne voulais pas être la première de le dire, surtout que j'aimais bien l'histoire racontée par Claudia et j'ai pensé avoir beaucoup "évolué" par rapport Scriabine, que je pensais ne pas aimer de tout il y a 10 ans, alors que j'ai joué une oeuvre de lui pour ma première fois il y a un an et demi. Cette sonate, je ne comprends pas trop, il me donne parfois l'impression (comme quelques oeuvres modernes) de faire n'importe quoi au clavier, mais son propre référence aux insectes m'a donné plus de sens (je ne suis pas fan des insectes ) depuis le temps que j'ai lu: « Les insectes sont nés du soleil qui les nourrit. Ils sont les baisers du soleil, comme ma 10e sonate qui est une sonate d'insectes. Le monde nous apparaît comme une entité quand nous considérons les choses de cette façon. » Du coup, ça fait une très belle proposition juste après le début de l'été.

Par hasard, je venais de lire aujourd'hui dans le livre L'histoire de l'amour de Nicole Krauss ces lignes (que je ne traduis pas) : "Memories passed down to me from my mother [...] vi The great silence and the empty fields of Israel, and also the sound of the insects her first night at Kibbutz Yavne, which gave depth and dimension to the silence and emptiness"...

[Chantal]

Bonjour à toutes et à tous. Le temps est venu de reprendre les bonnes habitudes…

Je vous convie, pour cette rentrée, à un concert donné le 13 août dernier, dans la maison natale de Frédéric Chopin à Zelazowa Wola, par Philippe Giusiano. C'est un pianiste que j'apprécie beaucoup (et pas seulement parce qu'il est marseillais…). Je le connais depuis (très) longtemps : élève du CRR de Marseille, il fut le condisciple de mon neveu (aujourd'hui violoniste) dans les classes à horaires aménagés du Lycée Thiers dans les années 80. Et je me souviens avoir entendu à l'époque un enregistrement sur cassette qu'il avait fait de la sonate Waldstein de Beethoven, où il faisait preuve d'une impressionnante virtuosite et d'une d'une belle maturité malgré son jeune âge (il devait avoir 11 ou 12 ans).

Son compositeur de prédilection, c'est Chopin, et il y excelle. Il fut 2nd prix (le 1er prix n'ayant pas été attribué cette année-là) au Concours Chopin en 1995.

Voici donc Philippe Giusiano dans ce récital Chopin. Il interprète les quatre mazururkas de l'op 17 et les 24 préludes de l'op 28 :

https://www.youtube.com/live/OAotu5oPrk ... 4i_e76Xsf2

Bonne écoute !

[Vincent]

Merci Chantal. Je suis heureux que tu reprennes ce fil, tu as toujours de belles choses à nous faire découvrir.

J'avoue que je ne connaissais pas Ph. Giusiano. Il a un jeu d'une grande élégance, et j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écouter dans les prélude. Mais peut-être encore plus dans ces mazurkas, que j'ai beaucoup aimées. En particulier la 4ème.

[Chantal]

J'avoue que je ne connaissais pas Ph. Giusiano.

Je suis très heureuse de t'avoir fait découvrir ce grand pianiste. J'aime beaucoup sa sobriété, son toucher et surtout son son. Si tu veux le découvrir un peu plus, je te conseille de visionner le concert qu'il avait donné en ce même lieu, il y a trois ans (les archives de l'Institut Frédéric Chopin de Varsovie sont super : on y retrouve tout…) :

https://www.youtube.com/live/mWX9CUa6AI ... 3A2dbCcTXr

On y trouve une superbe Fantaisie-Impromptu (pour moi, la plus belle interprétation de toutes celles que j'ai entendues), le finale (Andante Spianato & Grande polonaise brillante) est époustouflant. Mais surtout, Philippe Giusiano commence son récital par quatre polonaises très peu souvent jouées (ce fut une belle découverte pour moi), œuvres de jeunesse de Chopin puisqu'il composa la première (en sol mineur) à 7 ans et la dernière (en sol dièse mineur) à 14 ans. C'est très émouvant d'entendre ce que le compositeur portait dèjà en lui, si jeune.

[Hémiole]

Merci Chantal pour ces propositions de rentrée .
J'avoue que je découvre aussi ce pianiste dont j'ai beaucoup apprécié l'élégance et la précision du jeu, un peu nerveux peut être. Je vais profiter du second enregistrement avec plaisir.

[Chantal]

En ce dimanche matin, je vous propose d'écouter un monument de la littérature pianistique dans une très belle interprétation.
Je vous laisse découvrir l'œuvre… et l'interprète :

https://youtu.be/ct516-YDc4k?si=vuy6cT8DRgKu69GI

Bon dimanche !