Le piano en confinement

en vrac !
Vincent
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Re: Le piano en confinement

Message par Vincent »

Il est à croquer :mask:

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Lee
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Re: Le piano en confinement

Message par Lee »

:lol:

Galadrielle
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Re: Le piano en confinement

Message par Galadrielle »

@Lee : j'ai le même problème concernant la cuisine; mon mari ne fait rien. Il a bien mollement proposé mais si je le laisse faire, il ne fera que du riz (il s'en fout un peu de ce qu'il mange, et moi non, c'est ça le problème. Donc je préfère encore gérer même si ça me prend beaucoup de temps. Et en plus je suis supposée travailler...)

J'ai également le problème de motivation au piano, comme dit plus haut dans ce fil; mais hélas je suis de plus assez mauvaise en déchiffrage donc l'exécution à vue m'est inaccessible. Ma prof de piano m'a envoyé deux partitions courtes dans le but justement de me motiver, mais je ne les ai pas encore ouvertes. Peut-être le week-end prochain (sauf que j'ai déjà dit ça la semaine dernière... sans aucun résultat).

Globalement, je constate que plus le confinement dure, plus ma motivation générale diminue (pas que pour le piano). L'absence de stimulation externe génère en moi une sorte de ramollissement généralisé. ça doit être normal. Mais étrangement mon mari par exemple ne semble pas du tout avoir le problème; le soir il travaille encore son Chinois au lit ou bien il lit des bouquins de maths, alors que moi j'ai du mal à m'intéresser à mon roman (pas mal d'ailleurs, un bouquin de Isaac Singer "Ombres sur l'Hudson", mais là je suis obligée de relire à chaque fois les pages qui précèdent donc ce n'est pas très bon signe. Comme en plus il y a 900 pages je ne suis pas trop sûre d'arriver au bout à ce rythme).
Bref, je me trouve nulle; comme s'il me manquait un moteur intrinsèque. C'est dévalorisant....
Il va me falloir trouver une solution, car pour nous le déconfinement c'est pas maintenant; je pense que je ne vais pas retourner au bureau avant septembre, et le collège de mes filles pour le moment c'est un gros ?

Faute de motivation pour des activités plus intelligentes j'en suis venue à faire des trucs idiots qui ne me seraient jamais venus à l'esprit en temps normal, et qui m'ont bien occupée mais qui ne sont pas renouvelables à l'infini; je me suis décoloré les cheveux pour me teindre en blond. ça m'a bien amusée. Mais je fais quoi après..? bleu, vert, violet...??
Je me suis aussi lancée dans deux trois choses plus utiles qui concernent la maison; renouvellement de certains éclairages, literie... mon prochain projet, c'est le lessivage des murs de la cuisine. Voilà bien une chose que je n'aurais jamais l'idée de faire sinon. Mais on passe tant de temps chez soi qu'on remarque les traces brunâtres, et on finit par les trouver insupportables... et puis surtout c'est une chose concrète à laquelle appliquer son énergie sans pour autant trop fatiguer la cervelle, cette dernière étant un peu en service minimum (il m'en reste juste assez pour choisir mes recettes de la semaine).

Au fond, je suis en train de régresser insensiblement vers un état de femme au foyer... mais qui bosse.

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Claudia
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Re: Le piano en confinement

Message par Claudia »

C'est l'effet délétère de l'acceptation d'une charge mentale excessive liée à la maison et à son entretien.
Les hommes (car ce sont généralement des hommes) qui n'ont jamais cette charge mentale passent en confinement d'une non-charge mentale à une autre non-charge mentale. Ils basculent entre deux modalités qui ne remettent en cause ni l'image qu'ils ont d'eux-mêmes ni l'image très investie de leur temps. Alors que les femmes (car ce sont généralement des femmes) qui avaient déjà le psychisme encombré voire surencombré par cette charge mentale n'arrivent pas à basculer sur autre chose car elles ont l'impression d'abandonner leur rôle ou de voir se dégrader leur monde. Elles disent toutes qu'elles bossent "en plus". Un homme ne dira jamais qu'il bosse "en plus".
Je pense qu'il faut réfléchir à tout ça car c'est d'une injustice criante.

Dans ma famille directe il y a quelques personnes très maniaques sur le ménage. Je m'aperçois à quel point je ne le suis pas. Peut-être que ma propre maison est crados, ou limite-limite, je ne sais pas. Chez moi, je n'ai jamais repassé un drap de ma vie et je ne paye pas quelqu'un pour repasser les draps dans lesquels je dors.
En cohabitant avec des personnes très portées sur l'hyper-propreté, je me rends compte d'un truc qui me scie: pour elles, tout "usage" (dans mon esprit, jouissance, comme on dit jouissance d'un bien) est potentiellement salissant et endommageant. Il ne faut aucune trace, ou le moins de trace possible, de l'usage des choses.
Chez moi, il y a des traces pendant un certain temps. Je vis avec ça sans aucun problème et je ne passe pas mon temps à remettre le compteur des traces de vie à zéro.

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Lee
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Re: Le piano en confinement

Message par Lee »

Galadrielle a écrit : mardi 28 avr. 2020 11:11 Donc je préfère encore gérer même si ça me prend beaucoup de temps. Et en plus je suis supposée travailler...
Oui, c'est ça aussi, je n'ai pas envie de manger de la viande et les pommes de terre dans toutes ses formes (tartiflette, barbecue, etc.) tout le temps ! Il me propose un barbecue presque chaque repas. Récemment il a fait une mousse au chocolat avec les blancs d'oeuf qui restaient de la recette pâtes carbo de mon fils (beaucoup de jaunes). Bon, je ne désespère pas…
Claudia a écrit : mardi 28 avr. 2020 12:41 Les hommes (car ce sont généralement des hommes) qui n'ont jamais cette charge mentale passent en confinement d'une non-charge mentale à une autre non-charge mentale. Ils basculent entre deux modalités qui ne remettent en cause ni l'image qu'ils ont d'eux-mêmes ni l'image très investie de leur temps. Alors que les femmes (car ce sont généralement des femmes) qui avaient déjà le psychisme encombré voire surencombré par cette charge mentale n'arrivent pas à basculer sur autre chose car elles ont l'impression d'abandonner leur rôle ou de voir se dégrader leur monde. Elles disent toutes qu'elles bossent "en plus". Un homme ne dira jamais qu'il bosse "en plus".
Je pense qu'il faut réfléchir à tout ça car c'est d'une injustice criante.

Je ne sais pas si c'est la même chose pour beaucoup d'autres, j'imagine, mais chez nous je travaille en général beaucoup moins d'heures (et je gagne beaucoup moins) que lui. Le confinement a magnifié la situation, je suis en chômage technique quasi total, il est en chômage "partiel" (mais sa société profite de le faire travailler presque comme plein temps). Donc ça me semble normal que je prenne plus en charge maintenant. Et même en temps normal, si j'attendais qu'il rentre et puis qu'il cuisine pour pouvoir dîner, je serais malheureuse avec l'attente, j'aurais trop faim. Si jamais je travaillais autant d'heures que lui (que je n'aimerais pas de toute façon), je serais bien plus exigeante pour revoir comment ça se passe. (Enfin, c'est aussi ma démarche choisi d'essayer de tendre vers le zéro déchet, du coup je prenais en charge les courses pour ce faire, c'était sa charge avant. Avec le confinement, il profite, il a l'impression de revivre comme avant en achetant plein de choses emballées... :roll:)
Galadrielle a écrit : mardi 28 avr. 2020 11:11 mais hélas je suis de plus assez mauvaise en déchiffrage donc l'exécution à vue m'est inaccessible
Je ne suis pas très douée en déchiffrage non plus surtout s'il y a beaucoup d'altérations. Mais comme je n'arrive pas à bien travailler des oeuvres qui demandent beaucoup de temps / en projetant vers un avenir incertain, les morceaux courts et plus faciles passent mieux et je trouve plus d'inspiration.

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Mona
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Re: Le piano en confinement

Message par Mona »

Lee a écrit : samedi 25 avr. 2020 18:41 Oui il est notre petit Shadow. :coeur:
Oh mais il est trop mignon !! Et Vincent tu es un être sadique et machiavélique !! :mrgreen:

Pour revenir au sujet, le piano faisait partie de mes projets de confinement. Je n'ai pas été bien productive à ce niveau, mais je m'y attendais. Il s'agissait juste de ne pas perdre totalement contact avec le clavier. Pour la 1°fois depuis qu'on vit ensemble, je n'ai pas fait accorder Félicien cette année.... Je ne jouais quasiment plus, le temps a passé, je n'y ai pas pensé. Et j'ai été surprise en rejouant un peu depuis Mars de constater qu'il s'était assez peu désaccordé, alors que ça fait quand même 1 ans et 8 mois. Il a quand même été joué l'an dernier, et il tient vraiment bien. Ca vaut quand même le coup que je fasse venir l'accordeur à la fin du confinement, pour le bichonner un peu (Félicien, pas l'accordeur). A ce propos, il va bientôt partir à la retraite (l'accordeur, pas Félicien), et ça m'embête beaucoup, car je doute de retrouver quelqu'un d'aussi honnête, sérieux et compétent. Il sait travailler la sonorité de mon piano exactement comme j'aime, il y passe le temps nécessaire et fait toujours un travail très précis et minutieux, c'est un plaisir de jouer une fois qu'il a terminé l'accord.

J'espère que le confinement m'aura permis, en me remettant un peu face au clavier, de me redonner un peu d'élan pour rejouer plus régulièrement. Et, peut être, de composer un jour, une "Ode aux cochons d'Inde martyrisés", oeuvre tellement sensible et délicate qu'elle saura atteindre et fendiller le coeur aride de Vincent, l'accablant de cruels remords. :mrgreen:

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Re: Le piano en confinement

Message par Armag »

C'est un peu la même chose pour moi. J'ai joué les premiers jours, j'ai même fait du skype avec mon collègue violoniste, puis plus rien. Pourtant, je suis à la campagne, et je ne gêne pas mes voisins. Je n'ai pas eu envie de jouer, ni de lire le forum non plus d'ailleurs. J'ai mal géré le télétravail qui a finalement pris tout mon temps et trop occupé mon esprit au bout de deux semaines. J'ai bien aimé ça au début, j'ai appris beaucoup, mais j'ai besoin de savoir quand les parenthèses se referment.

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Claudia
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Re: Le piano en (dé) confinement

Message par Claudia »

Bon j'ai eu mon premier cours sur Skype et vraiment c'est nul. Aucun intérêt. C'était avec ma charmante prof de l'école de musique. On n'entend pas bien, du coup elle me donnait des conseils très généraux. Je lui ai proposé de lui faire un enregistrement pour le prochain cours comme ça elle entendra quelque chose et nous pourrons peut-être parler de choses précises. Bravo pour les profs en tout cas de garder le sourire... En règle générale ce qu'elle fait, m'a-t-elle dit, c'est de donner beaucoup de pièces à déchiffrer à ses jeunes élèves, qu'ils montent de manière basique, ça leur fait découvrir du répertoire mais il n'y a pas vraiment de travail technique ni sur le son à cause des limites propres à Skype. Mais bon, ça je peux le faire toute seule.

Pluton
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Re: Le piano en confinement

Message par Pluton »

Bonjour Claudia,

Mon professeur utilise la combinaison Microsoft Teams/Skype.

Cordialement.

Michel

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Lee
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Re: Le piano en confinement

Message par Lee »

Je ne suis pas très étonnée que les cours par Skype ne sont pas terribles. Commenter sur un enregistrement serait mieux, mais c'est peut-être un autre art, et il n'y a pas les gestes. Tu as un moyen d'enregistrer par vidéo ?

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