Très juste remarque d'Hémiole, les "épouvantails" sont souvent ceux qu'on se crée soi-même. Mais parfois, il y a des raisons physiques.
Personnellement, je peine avec ce qui demande de la précision, par exemple le jeu sur les touches noires. Mais il y a aussi une raison physique à ça: quand les touches sont bien polies et glissantes, comme j'ai la peau très sèche (et ça ne s'arrange pas en ce moment, à force de l'abraser au savon et à la solution alcoolique), j'ai tendance à déraper, surtout lorsque le clavier est lourd et qu'il est difficile de garder la touche enfoncée.
J'ajoute à ça que j'ai toujours eu du mal dans le jeu léger pour avoir toujours travaillé sur de mauvais claviers électroniques qui ne permettent pas un bon dosage. Et si le jeu doit être piqué et sautillant, j'ai encore plus de mal.
Pour finir, comme tout le monde (enfin, les droitiers, en tout cas), je suis malhabile de ma main gauche, d'autant que les tests que je faisais autrefois démontraient que j'étais "latéralisé" à l'extrême, n'utilisant que ma main droite pour presque tout, contrairement à d'autres qui sont plus ou moins ambidextres.
Et quand on combine tout ça, on tombe sur le morceau qui reste un graal pour moi: le passepied de la Suite Bergamasque de Debussy, régulièrement abordé, aussi vite remisé, car d'autres le joueront beaucoup mieux que moi. Mais un jour, je l'aurai.
