Comme Mona et beaucoup d'autres ici, je suis resté longtemps très attaché aux "vrais" livres. Pour le plaisir du toucher, du papier, de l'objet "livre". "Une liseuse, jamais !" disais-je alors d'un ton affirmé plein de certitude, avec un soupçon de dédain pour ceux qui en avait fait le choix (dont ma douce moitié). Mais étant (relativement) grand lecteur, les livres ont vite envahi mon espace. J'en avais partout. Les étagères de la bibliothèques pleines à ras-bord, il y en avait sur les tables, dessous, par terre, en piles ici et là à travers la maison. D'autre part, étant (plutôt) grand voyageur du fait de mon métier, c'était parfois difficile de glisser le gros pavé que je lisais dans mes bagage ou mon sac de voyage. J'ai donc fini par basculer à la liseuse et je dois reconnaître que cela a été un choix que je n'ai jamais regretté, bien au contraire.
Et pour la partitions, c'est pareil. Je suis resté longtemps attaché au papier (imprimé à partir d'ISLMP) ou aux partitions et recueils (souvent Henle mais pas que). J'avais tenté un petit écart avec un iPad il y a quelques années, mais l'essai a été infructueux : fatigue des yeux due à la luminescence de l'écran, reflets gênants, format inadapté, impossibilité de faire des annotations... Je suis donc revenu au papier, convaincu qu'aucune alternative n'était disponible.
Mais les feuilles volantes, ou qui s’affaissent sur le pupitre, les paquets de partitions qui s'accumulent sur le piano et dans lesquels la recherche d'une partition tenait parfois de la fouille archéologique - devenant d'ailleurs souvent une raison d'abandon ou de mise en attente de telle ou telle pièce (l'effort - non négligeable - pour en retrouver la partition surpassant l'envie de la jouer) ont eu raison de ma patience. Sans compter les effondrements périodiques et très irritants lorsqu'on tire de dessous la pile la partition désirée... Je me suis donc décidé pour retenter l'option tablette, mais en optant cette fois pour un outil spécifique et adapté : la
Scriblette, qui n'est ni plus ni moins qu'une liseuse (donc écran mat, à "encre électronique", sans reflets ni luminescence ni rétro-éclairage) mais de format A4 (donc super lisibilité) et sur laquelle on peut écrire avec un stylet spécial aussi facilement et confortablement qu'avec un stylo sur du papier. Il est possible de la louer, à un prix vraiment raisonnable, ce que j'ai fait pendant quelques mois - pour être sûr que c'était le bon choix. Etant maintenant totalement convaincu que ça l'est , j'ai transformé la location en acquisition et franchement, j'en suis très très heureux.
Et ça ne restreint en rien le choix des partitions à celles d'ISMLP, puisque maintenant beaucoup d'éditeurs - notamment Henle - proposent les partitions aussi sous format PDF. Et autant il m'arrive encore parfois d'acheter un livre quand il n'existe pas encore au format numérique, ce sera pareil avec certaines partitions que j’achèterai alors en format papier (quitte à les numériser après pour les charger sur ma Scriblette).
Chantal a écrit : samedi 11 sept. 2021 12:18
Mais surtout ce que je reproche aux partitions imprimées à partir d'IMSLP (et aux partitions sur tablette également), c'est qu'à cause de leur taille elles sont difficiles à lire lorsque, comme moi, on porte des verres progressifs
J'ai aussi des verres progressifs (forcément

) et il est vrai qu'il est très difficile d'ajuster son regard pour lire correctement une partition sur le pupitre (qu'il s'agisse de papier, de la tablette ou même des mes recueils Henle.). Mais j’avais le même problème avec le travail à l'ordinateur au bureau. Chercher le bon angle pour la bonne vision, c'est douleurs cervicales et même parfois scapulaires garanties ! Je suis donc passé il y a quelques années aux lunettes spéciales pour ordinateur, dont la focale est spécialement adaptée aux 50 cm de distance avec un écran d'ordi. Ca m'a littéralement changé la vie. Et la bonne nouvelle, c'est que c'est pile-poil la même distance qu'il y a avec une partition sur le pupitre. J'ai donc une seconde paire de ces mêmes lunettes en permanence sur mon piano, et je peux t'assurer que là aussi, le gain en confort est phénoménal.