Les formes des partitions
- Lee
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Les formes des partitions
Bonjour,
Je suis allée à Paris 19ème récemment dans un grand magasin des instruments de musique et des partitions pour acheter un cadeau, et j'ai profité pour acheter des partitions de piano, Claude Debussy 1888-1905 et Schubert "Shorter Works for Pianoforte Solo". Quel bonheur de trouver plusieurs œuvres dans un livre ! En plus les deux sont lay flat sewn-binding je ne sais pas comment bien dire cela en français, mais ça veut dire qu'ils restent assez sagement ouverts quand on les met sur un pupitre.
Désorganisée comme je suis, les partitions imprimées d'IMSLP finissent toujours par se perdre même dans un classeur. Je me suis dit que désormais je dois toujours utiliser les livres, ça donne plus envie de jouer et de déchiffrer. Suis-je devenue nostalgique, beaucoup de monde utilise les tablettes maintenant, j'imagine qu'on télécharge et travaille comme ça ? Je n'aime pas utiliser la tablette, un peu comme je n'aime pas lire les livres sur tablette. Je me demande si les études qui démontrent qu'on apprend mieux par des vrais livres s'appliquent à la musique...
Et vous ? Comment faîtes-vous ? Avez-vous changé récemment d'un côté ou l'autre ou êtes-vous les inconditionnels pour un ou l'autre ? Si vous utilisez les deux formes, comment ça marche ? Merci.
Je suis allée à Paris 19ème récemment dans un grand magasin des instruments de musique et des partitions pour acheter un cadeau, et j'ai profité pour acheter des partitions de piano, Claude Debussy 1888-1905 et Schubert "Shorter Works for Pianoforte Solo". Quel bonheur de trouver plusieurs œuvres dans un livre ! En plus les deux sont lay flat sewn-binding je ne sais pas comment bien dire cela en français, mais ça veut dire qu'ils restent assez sagement ouverts quand on les met sur un pupitre.
Désorganisée comme je suis, les partitions imprimées d'IMSLP finissent toujours par se perdre même dans un classeur. Je me suis dit que désormais je dois toujours utiliser les livres, ça donne plus envie de jouer et de déchiffrer. Suis-je devenue nostalgique, beaucoup de monde utilise les tablettes maintenant, j'imagine qu'on télécharge et travaille comme ça ? Je n'aime pas utiliser la tablette, un peu comme je n'aime pas lire les livres sur tablette. Je me demande si les études qui démontrent qu'on apprend mieux par des vrais livres s'appliquent à la musique...
Et vous ? Comment faîtes-vous ? Avez-vous changé récemment d'un côté ou l'autre ou êtes-vous les inconditionnels pour un ou l'autre ? Si vous utilisez les deux formes, comment ça marche ? Merci.
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- Pianaute
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Re: Les formes des partitions
je préfère très nettement - comme toi- les partitions en papier et surtout les partitions qui sont bien paginées, avec des tournes de page intelligentes.
- coignet
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Re: Les formes des partitions
Je n'ai toujours utilisé que les partitions imprimées des éditeurs.
Je les choisis pour leur lisibilité... Donc le plus souvent Wiener Urtext et Henle.
Malheureusement aujourd'hui les éditeurs français impriment comme des cochons...
Je les choisis pour leur lisibilité... Donc le plus souvent Wiener Urtext et Henle.
Malheureusement aujourd'hui les éditeurs français impriment comme des cochons...
- Chantal
- Pianaute
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Re: Les formes des partitions
Oui, moi aussi. J'utilise les partitions d'IMSLP pour un déchiffrage rapide, avant d'acheter la partition imprimée pour le travail. Ce que je reproche aux partitions imprimées à partir d'IMSLP, c'est qu'à moins de disposer d'une imprimante A3, elles sont trop petites, il est difficile d'y porter des indications (doigtée, nuances…), et comme l'a dit Lee, elles se perdent et se mélangent facilement. Mais surtout ce que je reproche aux partitions imprimées à partir d'IMSLP (et aux partitions sur tablette également), c'est qu'à cause de leur taille elles sont difficiles à lire lorsque, comme moi, on porte des verres progressifs
- Mona
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Re: Les formes des partitions
Je déteste lire sur une tablette (ou ordi), que ce soit une partition ou un livre, impossible pour moi. J'ai besoin du support papier. D'abord je trouve ça plus confortable, et ensuite, et surtout, c'est tellement plus beau... J'aime le papier, son odeur, son toucher, il y a quelque chose de vivant qui n'existe pas sur l''écran.
Je télécharge et imprime les partitions que je trouve sur internet (imslp généralement), pour pouvoir gribouiller dessus. Mais j'aime bien avoir les recueils de partitions (surtout Henle pour l'instant), parce que c'est beau ! Mais j'ai un peu de mal à écrire dessus, même si certaines sont pleines de graffiti, je ne veux pas les abîmer.
Je télécharge et imprime les partitions que je trouve sur internet (imslp généralement), pour pouvoir gribouiller dessus. Mais j'aime bien avoir les recueils de partitions (surtout Henle pour l'instant), parce que c'est beau ! Mais j'ai un peu de mal à écrire dessus, même si certaines sont pleines de graffiti, je ne veux pas les abîmer.
- coignet
- Administrateur
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Re: Les formes des partitions
Ce que je trouve très intéressant sur IMSLP est la possibilité de voir des éditions anciennes. Par exemple, lorsque j'ai travaillé les sonates 8 et 17 de Beethoven, j'ai acheté Henle pour le confort, mais j'ai lu avec attention l'édition faite par Arthur Schnabel, pour les doigtés souvent très astucieux.
Re: Les formes des partitions
Comme Mona et beaucoup d'autres ici, je suis resté longtemps très attaché aux "vrais" livres. Pour le plaisir du toucher, du papier, de l'objet "livre". "Une liseuse, jamais !" disais-je alors d'un ton affirmé plein de certitude, avec un soupçon de dédain pour ceux qui en avait fait le choix (dont ma douce moitié). Mais étant (relativement) grand lecteur, les livres ont vite envahi mon espace. J'en avais partout. Les étagères de la bibliothèques pleines à ras-bord, il y en avait sur les tables, dessous, par terre, en piles ici et là à travers la maison. D'autre part, étant (plutôt) grand voyageur du fait de mon métier, c'était parfois difficile de glisser le gros pavé que je lisais dans mes bagage ou mon sac de voyage. J'ai donc fini par basculer à la liseuse et je dois reconnaître que cela a été un choix que je n'ai jamais regretté, bien au contraire.
Et pour la partitions, c'est pareil. Je suis resté longtemps attaché au papier (imprimé à partir d'ISLMP) ou aux partitions et recueils (souvent Henle mais pas que). J'avais tenté un petit écart avec un iPad il y a quelques années, mais l'essai a été infructueux : fatigue des yeux due à la luminescence de l'écran, reflets gênants, format inadapté, impossibilité de faire des annotations... Je suis donc revenu au papier, convaincu qu'aucune alternative n'était disponible.
Mais les feuilles volantes, ou qui s’affaissent sur le pupitre, les paquets de partitions qui s'accumulent sur le piano et dans lesquels la recherche d'une partition tenait parfois de la fouille archéologique - devenant d'ailleurs souvent une raison d'abandon ou de mise en attente de telle ou telle pièce (l'effort - non négligeable - pour en retrouver la partition surpassant l'envie de la jouer) ont eu raison de ma patience. Sans compter les effondrements périodiques et très irritants lorsqu'on tire de dessous la pile la partition désirée... Je me suis donc décidé pour retenter l'option tablette, mais en optant cette fois pour un outil spécifique et adapté : la Scriblette, qui n'est ni plus ni moins qu'une liseuse (donc écran mat, à "encre électronique", sans reflets ni luminescence ni rétro-éclairage) mais de format A4 (donc super lisibilité) et sur laquelle on peut écrire avec un stylet spécial aussi facilement et confortablement qu'avec un stylo sur du papier. Il est possible de la louer, à un prix vraiment raisonnable, ce que j'ai fait pendant quelques mois - pour être sûr que c'était le bon choix. Etant maintenant totalement convaincu que ça l'est , j'ai transformé la location en acquisition et franchement, j'en suis très très heureux.
Et ça ne restreint en rien le choix des partitions à celles d'ISMLP, puisque maintenant beaucoup d'éditeurs - notamment Henle - proposent les partitions aussi sous format PDF. Et autant il m'arrive encore parfois d'acheter un livre quand il n'existe pas encore au format numérique, ce sera pareil avec certaines partitions que j’achèterai alors en format papier (quitte à les numériser après pour les charger sur ma Scriblette).
Et pour la partitions, c'est pareil. Je suis resté longtemps attaché au papier (imprimé à partir d'ISLMP) ou aux partitions et recueils (souvent Henle mais pas que). J'avais tenté un petit écart avec un iPad il y a quelques années, mais l'essai a été infructueux : fatigue des yeux due à la luminescence de l'écran, reflets gênants, format inadapté, impossibilité de faire des annotations... Je suis donc revenu au papier, convaincu qu'aucune alternative n'était disponible.
Mais les feuilles volantes, ou qui s’affaissent sur le pupitre, les paquets de partitions qui s'accumulent sur le piano et dans lesquels la recherche d'une partition tenait parfois de la fouille archéologique - devenant d'ailleurs souvent une raison d'abandon ou de mise en attente de telle ou telle pièce (l'effort - non négligeable - pour en retrouver la partition surpassant l'envie de la jouer) ont eu raison de ma patience. Sans compter les effondrements périodiques et très irritants lorsqu'on tire de dessous la pile la partition désirée... Je me suis donc décidé pour retenter l'option tablette, mais en optant cette fois pour un outil spécifique et adapté : la Scriblette, qui n'est ni plus ni moins qu'une liseuse (donc écran mat, à "encre électronique", sans reflets ni luminescence ni rétro-éclairage) mais de format A4 (donc super lisibilité) et sur laquelle on peut écrire avec un stylet spécial aussi facilement et confortablement qu'avec un stylo sur du papier. Il est possible de la louer, à un prix vraiment raisonnable, ce que j'ai fait pendant quelques mois - pour être sûr que c'était le bon choix. Etant maintenant totalement convaincu que ça l'est , j'ai transformé la location en acquisition et franchement, j'en suis très très heureux.
Et ça ne restreint en rien le choix des partitions à celles d'ISMLP, puisque maintenant beaucoup d'éditeurs - notamment Henle - proposent les partitions aussi sous format PDF. Et autant il m'arrive encore parfois d'acheter un livre quand il n'existe pas encore au format numérique, ce sera pareil avec certaines partitions que j’achèterai alors en format papier (quitte à les numériser après pour les charger sur ma Scriblette).
J'ai aussi des verres progressifs (forcément ) et il est vrai qu'il est très difficile d'ajuster son regard pour lire correctement une partition sur le pupitre (qu'il s'agisse de papier, de la tablette ou même des mes recueils Henle.). Mais j’avais le même problème avec le travail à l'ordinateur au bureau. Chercher le bon angle pour la bonne vision, c'est douleurs cervicales et même parfois scapulaires garanties ! Je suis donc passé il y a quelques années aux lunettes spéciales pour ordinateur, dont la focale est spécialement adaptée aux 50 cm de distance avec un écran d'ordi. Ca m'a littéralement changé la vie. Et la bonne nouvelle, c'est que c'est pile-poil la même distance qu'il y a avec une partition sur le pupitre. J'ai donc une seconde paire de ces mêmes lunettes en permanence sur mon piano, et je peux t'assurer que là aussi, le gain en confort est phénoménal.
- Chantal
- Pianaute
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- Enregistré le : lundi 24 juin 2019 22:58
- Localisation : Marseille
- Piano : Schimmel S 116 Twin Tone
Re: Les formes des partitions
Oui, c'est ce qu'il va falloir que j'envisage… La lecture des partitions type Henlé sur le pupitre de mon piano droit ne pose pas de problème. Par contre, sur le Steinway de ma prof, c'est beaucoup plus compliqué et il m'arrive souvent de sortir de cours avec les cervicales en capilotade.Vincent a écrit : ↑dimanche 12 sept. 2021 14:59 Je suis donc passé il y a quelques années aux lunettes spéciales pour ordinateur, dont la focale est spécialement adaptée aux 50 cm de distance avec un écran d'ordi. Ca m'a littéralement changé la vie. Et la bonne nouvelle, c'est que c'est pile-poil la même distance qu'il y a avec une partition sur le pupitre. J'ai donc une seconde paire de ces mêmes lunettes en permanence sur mon piano, et je peux t'assurer que là aussi, le gain en confort est phénoménal.
Re: Les formes des partitions
Je suis plutôt une inconditionnelle des partitions d'IMSLP !
En fait j'ai des partitions reliées chez moi, souvent anciennes et fragiles. Je n'ose pas les utiliser de peur de déchirer les pages, je n'ose pas les gribouiller. Et le papier qui vieillit peut être moins lisible. Enfin c'est lourd de transporter un recueil entier pour seulement jouer quelques pages. (Et à fortiori plusieurs recueils pour quelques morceaux).
Pour les impressions d'IMSLP je choisis les plus lisibles, je ne laisse jamais les feuilles libres mais je les scotche ou colle dans des chemises cartonnées. Cela permet de configurer les pages de manière à en tourner le moins possible, ou aux moments les plus faciles. C'est peu encombrant, léger. En cas de problème, facile à ré-imprimer. Elles ne me semblent pas plus petites.
Récemment j'ai édité la partition de "recueillement" de Jean Cras. Là je trouvais que c'était trop petit et illisible, alors j'ai commandé la partition. Et bien la partition originale est tout aussi illisible... De quoi illustrer ce que dit coignet :
En fait j'ai des partitions reliées chez moi, souvent anciennes et fragiles. Je n'ose pas les utiliser de peur de déchirer les pages, je n'ose pas les gribouiller. Et le papier qui vieillit peut être moins lisible. Enfin c'est lourd de transporter un recueil entier pour seulement jouer quelques pages. (Et à fortiori plusieurs recueils pour quelques morceaux).
Pour les impressions d'IMSLP je choisis les plus lisibles, je ne laisse jamais les feuilles libres mais je les scotche ou colle dans des chemises cartonnées. Cela permet de configurer les pages de manière à en tourner le moins possible, ou aux moments les plus faciles. C'est peu encombrant, léger. En cas de problème, facile à ré-imprimer. Elles ne me semblent pas plus petites.
Récemment j'ai édité la partition de "recueillement" de Jean Cras. Là je trouvais que c'était trop petit et illisible, alors j'ai commandé la partition. Et bien la partition originale est tout aussi illisible... De quoi illustrer ce que dit coignet :
J'essaierais bien les tablettes, mais j'ai été rébutée par le prix des formats A4 jusqu'à présent. Les "scriblettes" sont séduisantes en dehors de leur prix, j'avais déjà regardé (Vincent avait déjà dû en parler ici).
- Mona
- Pianaute
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Re: Les formes des partitions
Oui c'est plutôt tentant la "Scribouillette" mais c'est pas donné....