Page 1 sur 2

Douter de soi-même

Posté : mercredi 9 févr. 2022 18:21
par Lee
Bonjour,

Est-ce que vous avez eu l'expérience de douter de vous-même, et ensuite vous vous rendez compte que vous n'auriez pas dû avoir des doutes ? Et de l'envers, aussi, c'est à dire de ne pas avoir des doutes mais enfoncer faire des mauvaises notes, rythmes, etc. :mur:

Comment gérez-vous cela, je veux dire, est-ce que ces expériences vous rendent plus fortes à piger quand il faut fermer la porte aux doutes et quand il faut mettre les points sur les i ? Je pose la question parce que malgré ces expériences, je n'ai pas l'impression d'avoir améliorer identifier ou je dois mettre le curseur de confiance...

Merci ! Belle soirée à vous

Re: Douter de soi-même

Posté : mercredi 9 févr. 2022 19:41
par catherine
Lee a écrit : mercredi 9 févr. 2022 18:21 Est-ce que vous avez eu l'expérience de douter de vous-même, et ensuite vous vous rendez compte que vous n'auriez pas dû avoir des doutes ? Et de l'envers, aussi, c'est à dire de ne pas avoir des doutes mais enfoncer faire des mauvaises notes, rythmes, etc.
nonnonon, jamais, de quoi parles-tu ? :wink: :shock: :D: :D: :D: :D:

(pardon je ne peux pas te répondre en détails maintenant)

Re: Douter de soi-même

Posté : mercredi 9 févr. 2022 20:10
par Lee
:mrgreen: J'attends patiemment les détails alors ! :cool:

Re: Douter de soi-même

Posté : mercredi 9 févr. 2022 23:22
par Claudia
Je suis comme Catherine, aucune idée de ce dont tu parles :mrgreen2:
Mais bon, je vais faire un effort.
Est-ce qu'il s'agit de la sensation de fausse certitude, une sorte de pseudo-confiance? Par exemple, ce serait le moment où je me satisfais prématurément de tel passage, je "crois être sûre" de moi, j'arrête de m'écouter de manière critique, et en vérité je ne sais pas exactement ce que je fais, c'est au petit bonheur la chance, avec une sorte de foi en même temps très séduisante et totalement illusoire, comme si une fée allait veiller sur moi au moment de jouer, comme si l'instinct aller me "sauver". Pour moi ce sont pile les passages qui ensuite font naître des doutes désagréables, lorsque tout à coup je prends conscience de cette inexactitude, cette approximation, et qu'il me faut reprendre le passage quasiment à zéro pour changer radicalement quelque chose, corriger vraiment. C'est cher payé, mais c'est formateur. Par exemple croire que je "sens" un rythme, alors qu'il faut encore le travailler, le décortiquer, l'incorporer de toutes les manières possibles; croire que je donne le chant, alors que ça ne chante que dans ma tête, pas dans le son que je produis.

Quant au doute injustifié, non je ne crois pas avoir vécu ça. En général quand je doute, j'ai mille fois raison de douter! Le tout c'est d'en faire un doute actif, un questionnement, une recherche. Ne pas rester dans le malaise du doute, essayer de le résoudre. Parfois je ne sais pas comment sortir de ce malaise, et je dois provisoirement laisser de côté le morceau.

Re: Douter de soi-même

Posté : vendredi 11 févr. 2022 21:55
par catherine
Claudia a tout dit !
Le doute injustifié, j'appellerais ça plutôt le sentiment de dévalorisation de soi alors qu'on n'entend pas comme ce qu'on joue est beau et surtout comme ceux qui écoutent en profitent agréablement. Au-delà de ce constat (on est exigeant et souvent trop), il est quand même bien utile d'être exigeant et c'est là qu'on entre en recherche pour mieux construire ce qu'on joue et comment on va le travailler...
L'absence de doute... est en effet dangereuse aussi à mes yeux car immanquablement ou presque, on se casse alors la figure sur quelque chose de ridiculement simple (par exemple, une ligne mélodique de 4 notes ...) qu'on n'a pas pris la peine de solidifier.
Je ferais une exception pour ces moments très rares (en tout ça pour moi) où "ça joue" comme si c'était simple et évident et sans place pour le doute... moments qu'on aimerait savoir reproduire plus souvent...

Re: Douter de soi-même

Posté : samedi 12 févr. 2022 07:18
par Hémiole
Ça m'est arrivé souvent surtout concernant ma capacité à apprendre tel ou tel morceau. Un qui me paraît tout à fait abordable au début sera encore bancal et pas au point 3 mois après, un autre qui me désespère au début finira par être maîtrisé (à peu près) 3 mois après.
J'ai beau le savoir, je me fais encore (un peu) avoir. Disons que je me méfie maintenant de mes premières impressions et je bosse en essayant de laisser les doutes ou certitudes de côté.
L'inconvénient c'est que j'ai beaucoup de difficultés à estimer le temps qu'il me faudra pour apprendre un morceau, et donc à respecter une échéance.

Re: Douter de soi-même

Posté : dimanche 13 févr. 2022 11:25
par Lee
Merci pour toutes vos réponses bien réfléchies. :smile:

En fait j'étais prête de dire à Claudia que mais non, parfois on a des doutes qui sont pour rien...par exemple, je pensais ne pas connaître toutes les notes de la main gauche, je me doutais mais en vérifiant je connaissais bien ces notes de la main gauche sans regarder...et puis je suis allée à mon cours de piano, et ma prof m'a illuminé l'importance de jouer lentement, pleinement, mains séparées. Alors oui les questionnements sont peut-être toujours pour une bonne raison ou une autre... :tape: Donc j'avais raison de prendre aussi longtemps pour répondre !

Re: Douter de soi-même

Posté : dimanche 13 févr. 2022 12:54
par floyer
Avec le trac, je doute de chacune de mes notes mémorisées, ce qui fait que je vérifie plus longuement la partition… et perds la fluidité du jeux.

Re: Douter de soi-même

Posté : dimanche 13 févr. 2022 20:46
par Armag
A vrai dire, je ne doute pas seulement de moi, mais aussi de la bienveillance de l'écoute de mes auditeurs. Le fait d'avoir ce doute sur cette bienveillance peut me paralyser. Il m'arrive d'être agacé par la prestation de quelqu'un et je comprends que ma prestation puisse être pénible à écouter.
J'ai l'impression par ailleurs que savoir par coeur un morcreau peut donner beaucoup d'assurance.

Re: Douter de soi-même

Posté : dimanche 13 févr. 2022 21:19
par floyer
Je n’ai jamais douté de la bienveillance de mon auditoire, même si je sais qu’il a un niveau supérieur au mien.

Mais même un enregistrement suffit à créer un enjeu qui fait monter le trac et mes doutes sur mes notes… pourtant, j’ai un enregistreur très patient qui arrive à supporter 10 enregistrement d’affilée et plus.

Le contexte influe aussi. Lorsque chez Lee je « teste » son piano en attendant les futurs invités, je suis moins stressé qu’ensuite lorsque tout le monde est là et on passe en mode « mini-concert ».