Récital Grigory Sokolov à Aix en Provence le 30 juillet 2022
Posté : dimanche 31 juil. 2022 12:50
Dans le cadre du 42e Festival International du Piano de la Roque d’Anthéron, j’ai assisté hier à un superbe récital de Grigory Sokolov. Au programme, cette année
— Beethoven : Variations « Eroica » op 35
— Brahms : Trois Intermezzi op 117
— Schumann : Kreisleriana op 16
En « Bis » (tiens, c’est bizarre, même les Anglo-Saxons disent « Encore » !), nous avons eu droit à (c’est ce que j’ai cru reconnaître, le seul que je connaissais bien, c’est le Bach/Siloti) :
— 4 préludes de l’op 23 de Rachmaninov
— un prélude de Scriabine (op 11 n° 4 ?)
— en dernier, le prélude en si mineur BWV 855a de Bach transcrit par Siloti (une façon de terminer son récital sur un moment de paix après les tempêtes de Beethoven, Schumann et Rachmaninov).
Ce qui frappe chez ce (très) grand pianiste, c’est son humilité face à la musique. Il ne se met jamais en avant. La scène est peu éclairée, il passe toujours derrière le piano (d’ailleurs, il salue toujours de derrière le piano). Il s’efface complètement devant les œuvres qu’il interprète. Et quelle interprétation ! Un son rond, une palette de nuances infinie (du ppp au fff), un toucher au millimètre près (quand il lève très haut la main, on a toujours peur qu’elle retombe en fracassant la touche, mais non, elle est juste effleurée…) et un phrasé de rêve. Tout cela associé à une connaissance intime des œuvres qu’il interprète, et une sensibilité à fleur de peau (j’ai écrasé une larme dans le 2e intermezzo de Brahms…).
Bref, près de 2 heures d’un bonheur absolu !
Pour vous faire regretter de ne pas avoir assisté au concert, voici les Kreisleriana enregistrées en live à Barcelone le 22 février 2022 (attention, la prise de son n’est pas très bonne) :
— Beethoven : Variations « Eroica » op 35
— Brahms : Trois Intermezzi op 117
— Schumann : Kreisleriana op 16
En « Bis » (tiens, c’est bizarre, même les Anglo-Saxons disent « Encore » !), nous avons eu droit à (c’est ce que j’ai cru reconnaître, le seul que je connaissais bien, c’est le Bach/Siloti) :
— 4 préludes de l’op 23 de Rachmaninov
— un prélude de Scriabine (op 11 n° 4 ?)
— en dernier, le prélude en si mineur BWV 855a de Bach transcrit par Siloti (une façon de terminer son récital sur un moment de paix après les tempêtes de Beethoven, Schumann et Rachmaninov).
Ce qui frappe chez ce (très) grand pianiste, c’est son humilité face à la musique. Il ne se met jamais en avant. La scène est peu éclairée, il passe toujours derrière le piano (d’ailleurs, il salue toujours de derrière le piano). Il s’efface complètement devant les œuvres qu’il interprète. Et quelle interprétation ! Un son rond, une palette de nuances infinie (du ppp au fff), un toucher au millimètre près (quand il lève très haut la main, on a toujours peur qu’elle retombe en fracassant la touche, mais non, elle est juste effleurée…) et un phrasé de rêve. Tout cela associé à une connaissance intime des œuvres qu’il interprète, et une sensibilité à fleur de peau (j’ai écrasé une larme dans le 2e intermezzo de Brahms…).
Bref, près de 2 heures d’un bonheur absolu !
Pour vous faire regretter de ne pas avoir assisté au concert, voici les Kreisleriana enregistrées en live à Barcelone le 22 février 2022 (attention, la prise de son n’est pas très bonne) :