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Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : dimanche 25 août 2019 18:28
par Claudia
Ne t'inquiète pas Laure, les Pianautes sont très différents les uns des autres!
Rythmes de travail, temps disponible...., divers. Parfois même chez une même personne, suivant les périodes.

Pour ma part depuis fin mai je ne fais'presque plus de piano. Je joue mentalement comme le conseille Catherine ailleurs; j'ai mes petites pièces en tête, avec plein d'autres choses, que je pourrai communiquer quand j'en aurai le loisir!

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : dimanche 25 août 2019 18:46
par Laure
Merci Claudia. Je ne sais pas si je suis inquiète. Enfin si, peut-être, sûrement un peu.
Je suis comme toi, avec des périodes "à fond" et des périodes vides, parce que... parce que plein de raisons...
En piano, je ne crois pas démériter, non pas en termes de résultats bien sûr - je m'en fiche assez - mais en termes d'investissement, malgré les aléas. Mais parfois, disons que lire et/ou entendre les uns et les autres me fait sentir carrément poussive :D: (mais jamais au point de me dire que le piano n'est pas pour moi, j'ai minimum d'orgueil pour sauver mon amour-propre, heureusement)

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : dimanche 25 août 2019 19:09
par Claudia
Au piano je me sens (et crois que me sentirai toute ma vie) une sorte de bébé. Mais quand je dis ça, c'est avec tendresse: j'ai les yeux et les oreilles grands ouverts, je souris, ma tête dodeline d'aise et de participation à tout ce qui a trait au piano, à commencer par les autres pianistes, leur jeu, leurs pensées et leurs émotions; leur monde, ou ce que j'en perçois.
J'adore écouter les autres, ça m'intéresse énormément, et plus j'avance plus ça m'intéresse! Je suis incapable de penser à autre chose ou de bavarder quand quelqu'un joue du piano dans la pièce (même si la personne ne fait qu'essayer un piano avant une réunion par exemple). C'est comme si je voulais me fondre dans ce que j'entends, comme si c'était une porte. Je n'ai presque jamais cette sensation à l'envers, c'est-à-dire d'ouvrir une porte quand je joue. Mais je ne l'ai pas davantage dans d'autres circonstances, quand je parle, quand je travaille, quand je fais quelque chose, finalement c'est rare de vraiment avoir un impact ou de vraiment toucher quelqu'un. Peut-être que ceux d'entre vous qui enseignent l'ont plus souvent puisque votre activité est faite de transmission.

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : dimanche 25 août 2019 20:20
par Line-Marie
Laure , je ne veux pas du tout te mettre mal à l'aise....mais.... lorsque je t'ai entendue jouer du piano à Beuvray, tu as manifestement beaucoup de qualités. Ne te sous estime pas.
Je n'arrive pas toujours à me rendre compte de ce que je suis capable de faire . Je n'ai pas du tout l'impression de faire quelque chose d'original lorsque je peux monter ces petites pièces de Ibert en 3 jours chacune. Pardon si je t'ai mis mal à l'aise, mon propos n'était pas présomptueux.

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : lundi 26 août 2019 09:05
par Lee
Claudia a écrit : dimanche 25 août 2019 19:09 Je n'ai presque jamais cette sensation à l'envers, c'est-à-dire d'ouvrir une porte quand je joue. Mais je ne l'ai pas davantage dans d'autres circonstances, quand je parle, quand je travaille, quand je fais quelque chose, finalement c'est rare de vraiment avoir un impact ou de vraiment toucher quelqu'un.
Ce n'est pas si rare que ça, tu nous touches par ta musique (quand le trac te permet de jouer) et par ta belle plume. :coeur:

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : lundi 26 août 2019 10:03
par catherine
Claudia a écrit : dimanche 25 août 2019 19:09 finalement c'est rare de vraiment avoir un impact ou de vraiment toucher quelqu'un. Peut-être que ceux d'entre vous qui enseignent l'ont plus souvent puisque votre activité est faite de transmission
Je crois surtout qu'on ne le sait pas forcément ! Si je me réfère à ma vie (et même si je décide de restreindre à "ma vie musicale"), bien sûr de nombreuses personnes m'ont touchée, parfois c'est évident aux yeux de tous, de façon longue et répétée, dans des relations proches... Mais aussi, et c'est beaucoup plus impalpable, et même parfois invisible, de façon ténue, brève voire immédiate, et parfois je ne l'ai su moi-même que longtemps après... et pour beaucoup je ne leur ai jamais dit, car c'est à la faveur d'une fraction de seconde, et ça ne passe pas forcément par des mots ... Cela m'évoque d'ailleurs la notion de guérison d'un instant à l'autre (rapportée par de relativement nombreuses personnes... et j'ai moi-même une expérience de ce type qui me permet de confirmer cette réalité), lorsque la personne sait exactement à quel moment quelque chose s'est passé, qui a provoqué un changement, et ce changement a été durable et inscrit.
Je pense que c'est pareil: bien sûr que si, on touche assez souvent , mais ce n'est pas mesurable et cela ne vient pas forcément à notre connaissance...

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : lundi 26 août 2019 10:43
par Laure
Line-Marie a écrit : dimanche 25 août 2019 20:20 Je n'arrive pas toujours à me rendre compte de ce que je suis capable de faire . Je n'ai pas du tout l'impression de faire quelque chose d'original lorsque je peux monter ces petites pièces de Ibert en 3 jours chacune. Pardon si je t'ai mis mal à l'aise, mon propos n'était pas présomptueux.
:D: Pas du tout mal à l'aise ! Et il n'y a rien de présomptueux à dire qu'on n'a besoin que de trois jours pour mettre au point une petite pièce facile si on n'a effectivement besoin que de trois jours ; de même que ce n'est pas se sous-estimer que de savoir qu'on a besoin de plus. Je ramenais juste les choses à mon petit niveau :wink:
catherine a écrit : lundi 26 août 2019 10:03
Claudia a écrit : dimanche 25 août 2019 19:09 finalement c'est rare de vraiment avoir un impact ou de vraiment toucher quelqu'un. Peut-être que ceux d'entre vous qui enseignent l'ont plus souvent puisque votre activité est faite de transmission
Je crois surtout qu'on ne le sait pas forcément ! Si je me réfère à ma vie (et même si je décide de restreindre à "ma vie musicale"), bien sûr de nombreuses personnes m'ont touchée, parfois c'est évident aux yeux de tous, de façon longue et répétée, dans des relations proches... Mais aussi, et c'est beaucoup plus impalpable, et même parfois invisible, de façon ténue, brève voire immédiate, et parfois je ne l'ai su moi-même que longtemps après... et pour beaucoup je ne leur ai jamais dit, car c'est à la faveur d'une fraction de seconde, et ça ne passe pas forcément par des mots ... Cela m'évoque d'ailleurs la notion de guérison d'un instant à l'autre (rapportée par de relativement nombreuses personnes... et j'ai moi-même une expérience de ce type qui me permet de confirmer cette réalité), lorsque la personne sait exactement à quel moment quelque chose s'est passé, qui a provoqué un changement, et ce changement a été durable et inscrit.
Je pense que c'est pareil: bien sûr que si, on touche assez souvent , mais ce n'est pas mesurable et cela ne vient pas forcément à notre connaissance...
J'allais écrire quelque chose qui allait vraiment dans le sens de ce qu'a écrit Catherine... Quant au métier de prof, Claudia, c'est sûr que par définition, il semble fait pour transmettre et toucher... mais en réalité, à l'école en tout cas, nous passons notre temps à courir après des objectifs peu propices à l'(aban)don et à l'émotion (comme préparer le bac, par exemple). Très rarement, il se produisent de petits instants de grâce, comme cette fois où j'ai lu "le vieux Saltimbanque" de Baudelaire et que plusieurs élèves, après un silence, se sont exclamés : "C'est beau !" :coeur: ... Les mêmes élèves qui m'avaient dit un mois plus tôt que Bérénice, c'est "chiant" :cry: ... C'est comme dans la "vraie vie", finalement, ni mieux ni moins bien, sans doute : des fois, on touche mais souvent, on tape à côté. Et comme le dit Catherine, on est rarement en mesure de le savoir au moment donné.

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : samedi 31 août 2019 17:26
par yaka
(Comme le fil a été initialement créé sur PM, j'ai d'abord posté sur PM et je fais ici un (quasi)copier-coller de ce que j'ai écrit sur PM)

Je l'avais promis, donc voilà ma version de la berceuse aux étoiles. C'est toujours autant une torture pour moi :roll: de jouer devant la caméra (certes c'est encore pire en public :mrgreen: !) ...
J'ai traversé deux-trois trous noirs (ce qui est presque normal pour une berceuse aux étoiles :wink: ...), mais je n'ai pas le courage de remettre ça aujourd'hui (je me suis enregistré trois fois et j'ai gardé la version la moins pire :oops: ).

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : samedi 31 août 2019 17:31
par josiane
Bravo elle est très bien cette berceuse, voilà de quoi étoffer le fil de Lori.

Re: Petit défi Jacques Ibert

Posté : samedi 31 août 2019 19:25
par Vincent
Bravo pour cette très belle et très douce berceuse, vraiment très plaisante à écouter. :bravo: