Vos Everest...ou montagnes...
- Claudia
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
Ah le piège des mots!!!
Non parce que moi ça fait 15 ans que je cherche et chéris le "confort" au piano, mais bon évidemment ce n'est pas la même chose que la "zone de confort" dont vous parlez.
(Je chéris le confort parce qu'il va avec le naturel, avec la liberté et très souvent avec un beau son.)
Mais bon je ne sais pas. La zone de confort c'est quoi? les habitudes? les acquis mémorisés et conservés au prix d'un certain effort? ou les acquis devenus complètement inconscients et intériorisés? Parce que dans le dernier cas, alors c'est aussi quelque chose de désirable et en même temps c'est extensible sans doute à l'infini , lorsque la recherche consciente est réactivée par une pièce, une idée, une émotion; sinon, la musique ne serait que mémoire et rituel. Oui je pense comme Catherine, ce qui compte c'est le mouvement, les vagues, clapotis ou tempêtes selon le tempérament de chacun.
Non parce que moi ça fait 15 ans que je cherche et chéris le "confort" au piano, mais bon évidemment ce n'est pas la même chose que la "zone de confort" dont vous parlez.
(Je chéris le confort parce qu'il va avec le naturel, avec la liberté et très souvent avec un beau son.)
Mais bon je ne sais pas. La zone de confort c'est quoi? les habitudes? les acquis mémorisés et conservés au prix d'un certain effort? ou les acquis devenus complètement inconscients et intériorisés? Parce que dans le dernier cas, alors c'est aussi quelque chose de désirable et en même temps c'est extensible sans doute à l'infini , lorsque la recherche consciente est réactivée par une pièce, une idée, une émotion; sinon, la musique ne serait que mémoire et rituel. Oui je pense comme Catherine, ce qui compte c'est le mouvement, les vagues, clapotis ou tempêtes selon le tempérament de chacun.
- Lee
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
Juste un partage d'expérience : j'ai "joué" la ballade devant un petit public bienveillant, c'était un désastre. J'avais des oublis, des trous, des saccages, des erreurs ou les approximations tous les quelques mesures. Comme j'avais tremblé en jouant devant un public en avril, cette fois j'avais pris un cachet (pour ma première fois) avant de jouer, pour au moins ne pas avoir le désagrément des mains qui tremblaient. Mais clairement je n'étais pas prête de la jouer. Sans doute si un jour je veux jouer cette ballade devant un public, il faut que je mette en place des moyens et du travail que je n'avais jamais fait...
- Claudia
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
Je me demandais justement, Lee, comment ça s'était passé.
Je pense qu'il est assez normal d'avoir des accidents quand on joue quelque chose de difficile devant un public et donc ce n'est pas grave d'avoir ces accidents dans ce contexte. C'est difficile à vivre, ça oui!
Base-toi sur l'enregistrement que tu as partagé avec nous, c'est ce qui représente ton travail à un moment donné, et le représente avec une grande justesse. Comme tu n'avais pas le stress du public (l'enregistreur rend nerveux mais quand même un peu moins qu'un public) tu as pu installer quelque chose et donner à entendre ce que tu as en tête.
Oui le jeu en public est quelque chose de spécifique. Les pianistes aguerris disent qu'il faut être préparé·e à 200% pour jouer en public, c'est-à-dire qu'il y a une préparation particulière, comme tu le dis toi-même, que certain·e·s ici ou sur PM pratiquent depuis longtemps avec des résultats très intéressants et surtout des explications assez détaillées. C'est pourquoi à Beuvray j'avais proposé l'atelier des pièces en cours de travail, pour que chacun·e, dans le jeu et l'écoute, se place dans cette disposition qui est intéressante en soi et qui vraiment assume ce temps "avant" le stade où le morceau est prêt, puisqu'il faut bien traverser ces étapes l'une après l'autre et qu'en le faisant à plusieurs on comprend mieux ce qui se passe.
On en reparlera, c'est infini ce thème. Ne te décourage pas. Tu es en excellente voie. Le chemin est long, c'est tout (ce n'est pas un petit menuet de trois lignes, hein )
Je pense qu'il est assez normal d'avoir des accidents quand on joue quelque chose de difficile devant un public et donc ce n'est pas grave d'avoir ces accidents dans ce contexte. C'est difficile à vivre, ça oui!
Base-toi sur l'enregistrement que tu as partagé avec nous, c'est ce qui représente ton travail à un moment donné, et le représente avec une grande justesse. Comme tu n'avais pas le stress du public (l'enregistreur rend nerveux mais quand même un peu moins qu'un public) tu as pu installer quelque chose et donner à entendre ce que tu as en tête.
Oui le jeu en public est quelque chose de spécifique. Les pianistes aguerris disent qu'il faut être préparé·e à 200% pour jouer en public, c'est-à-dire qu'il y a une préparation particulière, comme tu le dis toi-même, que certain·e·s ici ou sur PM pratiquent depuis longtemps avec des résultats très intéressants et surtout des explications assez détaillées. C'est pourquoi à Beuvray j'avais proposé l'atelier des pièces en cours de travail, pour que chacun·e, dans le jeu et l'écoute, se place dans cette disposition qui est intéressante en soi et qui vraiment assume ce temps "avant" le stade où le morceau est prêt, puisqu'il faut bien traverser ces étapes l'une après l'autre et qu'en le faisant à plusieurs on comprend mieux ce qui se passe.
On en reparlera, c'est infini ce thème. Ne te décourage pas. Tu es en excellente voie. Le chemin est long, c'est tout (ce n'est pas un petit menuet de trois lignes, hein )
Re: Vos Everest...ou montagnes...
C'était loin d'être un désastre. Oui, il y a eu quelques accrocs, mais ce qui est important à mes oreilles, c'était ce qu'il y avait entre deux accrocs, et là c'était d'un très beau niveau, avec à la fois beaucoup de sensibilité mais aussi beaucoup de virtuosité pour conduire un morceau qui est loin d'être facile. Bravo pour cette réussite.
Re: Vos Everest...ou montagnes...
Merci pour ces retours entre fragilité et beauté ! c'est difficile de jouer en public mais ça plait davantage qu'on ne pense ...
- Lee
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
Merci pour vos encouragements.
J'étais très touchée par ton message, Jean-Séb. Après avoir écouté l'enregistrement (qui était comme je me doutais) je me suis dit que c'était trop d'infliger même à un auditoire bienveillant, mais que mon amour pour cette ballade était quand même communiqué à toi entre plantages me dit que ça valait l'inconfort et le gêne, quelque part...
En plus l'expérience était fructueux par ce que j'ai appris, comme Claudia évoque qu'il ne suffit pas de pouvoir jouer pour soi, il faut roder à un autre niveau, et que ne pas trembler n'empêche pas tout autre effet du trac (est-ce que ça les augmente même ?). Et les amies m'ont donné beaucoup d'astuces : ma main gauche cherchait ou se trompait des notes (Hémiole), il faut pouvoir citer ces notes ou les imprimer dans le mémoire d'une façon plus sûre (Josiane), il faut déplacer ma main gauche toute de suite après avoir joué, pour que ça ne sonne pas si lourd à cause de déplacement (Sofia). Sofia a proposé de me ramener chez moi pour rentrer, et elle avait beaucoup de conseils excellents concernant les nuances, les couleurs différents, les tempi à certains endroits, les gestes, notamment pour les derniers accords, qu'il faut ne pas plaquer plat mais de faire un ressort vers le haut. Elle a pointé certains endroits que je ne profitais pas de double échappement des notes répétées pour avoir un son plus douce, alors je n'ai pas fait attention.
J'étais très touchée par ton message, Jean-Séb. Après avoir écouté l'enregistrement (qui était comme je me doutais) je me suis dit que c'était trop d'infliger même à un auditoire bienveillant, mais que mon amour pour cette ballade était quand même communiqué à toi entre plantages me dit que ça valait l'inconfort et le gêne, quelque part...
En plus l'expérience était fructueux par ce que j'ai appris, comme Claudia évoque qu'il ne suffit pas de pouvoir jouer pour soi, il faut roder à un autre niveau, et que ne pas trembler n'empêche pas tout autre effet du trac (est-ce que ça les augmente même ?). Et les amies m'ont donné beaucoup d'astuces : ma main gauche cherchait ou se trompait des notes (Hémiole), il faut pouvoir citer ces notes ou les imprimer dans le mémoire d'une façon plus sûre (Josiane), il faut déplacer ma main gauche toute de suite après avoir joué, pour que ça ne sonne pas si lourd à cause de déplacement (Sofia). Sofia a proposé de me ramener chez moi pour rentrer, et elle avait beaucoup de conseils excellents concernant les nuances, les couleurs différents, les tempi à certains endroits, les gestes, notamment pour les derniers accords, qu'il faut ne pas plaquer plat mais de faire un ressort vers le haut. Elle a pointé certains endroits que je ne profitais pas de double échappement des notes répétées pour avoir un son plus douce, alors je n'ai pas fait attention.
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
salut !
alors moi pour les evrest moi c est le scherzo n 2 op 31 de chopin les jardins sous la pluie de debussy le libestraum de liszt et des etudes transcendantes !
alors moi pour les evrest moi c est le scherzo n 2 op 31 de chopin les jardins sous la pluie de debussy le libestraum de liszt et des etudes transcendantes !
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Re: Vos Everest...ou montagnes...
Moi aussi pour le Scherzo 2 et les Jardins sous la pluie. J'ai déjà déchiffré les deux pour me dire, oh là, aussi dur que ça sonne...et ensuite j'ai laissé tomber, mais peut-être un jour je m'y mettrai pour essayer, si je trouve la motivation...
Re: Vos Everest...ou montagnes...
La D960 de Schubert
La fantaisie sur Don Juan de Liszt (là, je rêve un peu beaucoup)