Très intéressant. Pourtant (en tout cas pour moi, je ne sais pas pour vous) lorsque je regarde une toile, même d'un grand maître, je n'éprouve pas du tout la même émotion que celle produite par la musique. Peut-être comme tu dis parce que celle-ci se déroule dans le temps ou bien parce que c'est plus facile d'accès, plus "primaire".Claudia a écrit : ↑lundi 21 août 2023 19:48 C'est super intéressant.
Je pense qu'on peut chercher une analogie dans le fait que certaines couleurs s'attirent et d'autres au contraire se repoussent, donc une tension est perçue. Les couleurs découlent du prisme et forment un continuum, comme les sons, mais dans ce continuum il y a une structure. Je crois que Kandinsky parlait de "rythme" aussi en peinture. La grande différence c'est qu'en musique c'est quelque chose qui se déroule dans le temps, alors qu'en peinture c'est synchrone, le regard est affecté par un mouvement ou une tension qui se présentent immédiatement et qui creusent cet affect dans la rétine, de sorte que plus on regarde et plus on est affecté.
Pour en revenir à la dissonance en peinture, et en relisant l'article de Hémiole, les couleurs voisines ne sont pas appelées dissonances comme en musique, les notes voisines. Par contre elles seraient classées dans la catégorie "analogique" si j'ai bien compris, et pourraient refléter monotonie et manque de dynamisme. Ce qui n'est pas du tout le cas pour des sons voisins en musique, une seconde étant considérée comme dissonante et expressive.
Bon je tâtonne, j'essaie de comprendre et d'ordonner! Si j'ai tout faux, il faut me le dire.