Merci beaucoup pour vos réponses qui m'aident toutes à la perception, des réflexions très personnels de Claudia et Chopinpleyel aux avis de Hémiole et Josiane.
Je me souviens avoir eu besoin de jouer de piano pour exprimer de la colère pour une période brève de ma vie, je jouais de Beethoven à l'époque donc c'était propice pour ça. Mais en général ce que je joue ne semble pas approprié.
Actuellement je ne suis pas en colère mais déprimée des actualités et de l'avenir de l'Europe et les Etats-Unis, ça doit jouer pas mal.
Et au travail ma collègue est en arrêt maladie depuis le début de l'année et je ne vois pas au bout de tunnel pour elle (ou au boulot pour moi), donc vous avez raison d'évoquer l’énergie et la fatigue.
Au début de ma reprise, je jouais beaucoup et juste pour le plaisir pour moi seule, je n'ai pas prévue être entendue par les autres, c'est pourquoi je suis toujours perplexe de constater que de plus en plus les rencontres sont devenues une motivation aussi importante pour moi. Comment fait-il que je suis arrivée à l’inverse du début ? Et puis si c'est une motivation de l'extérieur au lieu de l'intérieur, n'est-il pas moins sûre et facilement épuisée ?
Hémiole a écrit : lundi 6 mai 2024 17:49
Et puis plus on progresse en connaissances dans un domaine, plus on en mesure l'étendue et la profondeur, et plus on mesure nos lacunes. Les profs sont d'ailleurs là pour les pointer du doigt. Ces prise de conscience croissante de notre niveau réel et de ce qui nous différencie des exemples qu'on aimerait suivre peut devenir paralysante au bout d'un moment. Ça peut malheureusement être la rançon de nos lents progrès... Il n'y a pas de parade contre l'augmentation de la connaissance ! La solution pour continuer de trouver du plaisir dans notre imperfection c'est donc l'acceptation ouverte et positive de nos limitations.
C'est très intéressant, je crois que dans mon cas, c'est surtout la montagne de travail pour arriver à "ce que cette œuvre doit être" est paralysant pour moi. Peut-être aussi un bon prof exigeant, de sentir que je ne peux pas (ou ne veux pas) assez faire pour qu'il ne perde pas son temps, ce n'est pas très confortable non plus...
Je lançais une demande pour une rencontre en juin mais il y avait très peu de réponses positives, du coup peut-être octobre ou novembre pour une prochaine rencontre ?