retour de voyage et reprise
Posté : vendredi 15 nov. 2019 09:05
Bonjour à tous, je sais que j'ai déjà récemment exprimé mes doutes quant au rapport travail/résultat me concernant au piano; or ces doutes empirent et sont en train de dévorer la motivation pourtant conséquente de toutes ces années (7 depuis ma reprise du piano). En fait c'est une accumulation de questionnements et de déceptions :
- questionnements : pourquoi je joue? Pour qui? A quoi ça sert? Est-ce que je progresse vraiment ou ai-je atteint une sorte de plafond (déjà...)? est-ce que cela me satisfait ou y a-t-il plus de frustration que de plaisir?
- déceptions : ce nocturne op 48 n1, sur lequel j'ai passé plus d'un an, eh bien ce n'est pas encore si bien que ça; cette fantaisie op 49 de Chopin, ça fait 4 mois que je suis dessus et j'en suis à peine au tiers (et ce n'est pas le tiers le plus difficile); j'ai passé plusieurs mois à essayer consciencieusement de faire des progrès en déchiffrage en m'astreignant au moins 4 fois par semaine à 20 minutes de lecture, et les progrès sont assez peu spectaculaires (par rapport à mes attentes); en fait cela illustre bien mon problème : j'attends toujours plus que ce à quoi j'arrive en réalité, en terme de jeu, de lecture, de tout. Je n'arrête pas de me décevoir. Déception immense là encore, de réaliser que je ne monte en aucun cas un "programme" au fur et à mesure de mon apprentissage : les morceaux que j'ai su jouer, eh bien 6 mois après je ne les sais plus du tout. Certes si je les travaille à nouveau ça va plus vite, mais ça prend quand même plus que quelques jours... cet aspect là est vraiment décourageant : à aucun moment je ne peux jouer plus de 20 minutes de suite, au grand maximum, puisque je n'ai jamais plus de deux morceaux vraiment maîtrisés dans les doigts en même temps (et encore... ça dépend de ce qu'on entend par là...)
Le résultat de ce lent processus de doutes et de déceptions, qui a commencé il y a quelques mois je dirais, c'est que, après 15 jours de montagne pendant lesquels le piano ne m'a absolument pas manqué, je suis revenue chez moi avec l'impression d'avoir le devoir (et non le désir) de m'y remettre, voyant se dresser devant moi la montagne autrement plus difficile à escalader des deux morceaux que j'avais en cours avant de partir et que j'avais pratiquement oubliés (enfin j'exagère, mais ça a quand même été difficile de revenir au niveau précédent)...
J'aime toujours le son du piano; d'ailleurs la première fois que j'ai joué à nouveau, j'ai été saisie par la beauté de la résonnance de chaque note, je me suis surprise à attendre la fin du son, juste pour le plaisir. Donc je me dis que mon cas n'est peut-être pas complètement désespéré mais je ne sais plus du tout quoi faire.
Hier soir, suite à un concours de circonstances assez inhabituel, je me suis trouvée avec une heure et demie devant moi pour faire du piano. Eh bien j'en ai été ennuyée. Je me suis demandé si je n'avais vraiment pas autre chose de plus urgent à faire - ma fille n'avait-elle vraiment pas de devoirs? Ne fallait-il pas que je rappelle le plombier? Et si je continuais plutôt un peu à comparer les modèles de smartphone pour avancer dans mon choix? Bref vous voyez le genre. Alors qu'il y a, mettons, un an, j'aurais été contente d'avoir cette plage de temps supplémentaire, comme un cadeau, pour jouer en paix... d'ailleurs je ne pense plus jamais "jouer du piano"; je pense "travailler le piano". A la place j'ai juste envie de me vautrer sur mon canapé avec un livre, voire, un magazine parce que c'est moins fatiguant... Help...!
- questionnements : pourquoi je joue? Pour qui? A quoi ça sert? Est-ce que je progresse vraiment ou ai-je atteint une sorte de plafond (déjà...)? est-ce que cela me satisfait ou y a-t-il plus de frustration que de plaisir?
- déceptions : ce nocturne op 48 n1, sur lequel j'ai passé plus d'un an, eh bien ce n'est pas encore si bien que ça; cette fantaisie op 49 de Chopin, ça fait 4 mois que je suis dessus et j'en suis à peine au tiers (et ce n'est pas le tiers le plus difficile); j'ai passé plusieurs mois à essayer consciencieusement de faire des progrès en déchiffrage en m'astreignant au moins 4 fois par semaine à 20 minutes de lecture, et les progrès sont assez peu spectaculaires (par rapport à mes attentes); en fait cela illustre bien mon problème : j'attends toujours plus que ce à quoi j'arrive en réalité, en terme de jeu, de lecture, de tout. Je n'arrête pas de me décevoir. Déception immense là encore, de réaliser que je ne monte en aucun cas un "programme" au fur et à mesure de mon apprentissage : les morceaux que j'ai su jouer, eh bien 6 mois après je ne les sais plus du tout. Certes si je les travaille à nouveau ça va plus vite, mais ça prend quand même plus que quelques jours... cet aspect là est vraiment décourageant : à aucun moment je ne peux jouer plus de 20 minutes de suite, au grand maximum, puisque je n'ai jamais plus de deux morceaux vraiment maîtrisés dans les doigts en même temps (et encore... ça dépend de ce qu'on entend par là...)
Le résultat de ce lent processus de doutes et de déceptions, qui a commencé il y a quelques mois je dirais, c'est que, après 15 jours de montagne pendant lesquels le piano ne m'a absolument pas manqué, je suis revenue chez moi avec l'impression d'avoir le devoir (et non le désir) de m'y remettre, voyant se dresser devant moi la montagne autrement plus difficile à escalader des deux morceaux que j'avais en cours avant de partir et que j'avais pratiquement oubliés (enfin j'exagère, mais ça a quand même été difficile de revenir au niveau précédent)...
J'aime toujours le son du piano; d'ailleurs la première fois que j'ai joué à nouveau, j'ai été saisie par la beauté de la résonnance de chaque note, je me suis surprise à attendre la fin du son, juste pour le plaisir. Donc je me dis que mon cas n'est peut-être pas complètement désespéré mais je ne sais plus du tout quoi faire.
Hier soir, suite à un concours de circonstances assez inhabituel, je me suis trouvée avec une heure et demie devant moi pour faire du piano. Eh bien j'en ai été ennuyée. Je me suis demandé si je n'avais vraiment pas autre chose de plus urgent à faire - ma fille n'avait-elle vraiment pas de devoirs? Ne fallait-il pas que je rappelle le plombier? Et si je continuais plutôt un peu à comparer les modèles de smartphone pour avancer dans mon choix? Bref vous voyez le genre. Alors qu'il y a, mettons, un an, j'aurais été contente d'avoir cette plage de temps supplémentaire, comme un cadeau, pour jouer en paix... d'ailleurs je ne pense plus jamais "jouer du piano"; je pense "travailler le piano". A la place j'ai juste envie de me vautrer sur mon canapé avec un livre, voire, un magazine parce que c'est moins fatiguant... Help...!