Re: Le piano en confinement
Posté : jeudi 23 avr. 2020 12:13
Le confinement m'a forcé de faire un état de lieu pour le piano. Je me rendais compte que contrairement au début de ma reprise de piano - quand j'ai joué seulement pour moi et je n'ai pas songé jouer pour d'autrui - depuis un moment mon fonctionnement tourne autour des évènements. Comme les évènements étaient / sont en question ou n'auront pas lieu, je n'ai / avais pas autant de motivation de bien travailler. De toute façon je ne suis pas disciplinée avec le piano et je n'aime pas la routine. Donc sans être obligée de m'organiser, j'ai bien sûr l'impression de ne pas avoir le temps...
(aparté râlement repas, sautez au prochain paragraphe si vous préférez !)
Qu'est-ce que c'est la galère de cuisiner et faire la vaisselle pour chaque repas pour trois personnes avec les goûts différents. J'ai l'impression de ne faire que ça, puis il y a même le cochon d'Inde qui entend mes pas et piaille tout le temps pour réclamer plus de nourriture,
il ne comprend pas la situation (il est en fait déconfiné dans notre confinement, je le sors presque tous les jours dans le jardin parce que actuellement je n'ai pas toujours sous la main ce qu'il aime, il fait le difficile aussi). Je fais des nouveaux plats maison comme "j'ai le temps" aussi pour varier, pour essayer de nous amuser mais finalement je me rappelle mes années de à l'université : je n'aime pas cuisiner, mais j'aime trop bien manger pour ne pas le faire. C'est un malheurex ensemble quand on est étudiante ou maintenant en confinement. (J'étais sidérée par la queue des heures pour le McDo dans les villes mais je ne suis pas différente pour la bonne bouffe.)
Dans mon insomnie aggravée je ne peux pas jouer du piano des heures réveillée et vraiment disponibles. Il y a une semaine environ mon fils m'a involontairement mis le couteau dans le cœur en me disant quand j'ai mis un morceau "classical piano music is always so boring."
Il a grandi, ça fait très différent que quand il avait 6 ou 7 ans et il m'a dit qu'il aimait tout ce que je jouais ! J'ai non seulement échoué comme mère à communiquer un amour pour la musique classique de piano à mon fils, mais comme pour son père, ce que je joue à la maison doit l'énerver ou le laisser du marbre au mieux. Bon, ma motivation était presque zéro avec ces deux présents tous le temps à la maison.
Avant le confinement même avec du travail, j'avais beaucoup plus de temps seule...
Du coup j'ai proposé à une Pianaute (qui peut bien sûr commenter si elle le souhaite) des sessions de Skype, pendant lequel on joue des anciens morceaux repris ou des oeuvres lectures à vue fraîches de quelques jours mais sans dire les titres ou compositeurs, à deviner comme un jeu. Pour moi ça fait toute une différence : j'ai un but très bientôt, une amie bienveillante dans le même cas que moi pour la session Skype, qui est dans l'écoute plutôt de "qu'est-ce que c'est ?" J'avais joué déjà quelques petites oeuvres comme ça, si j'ai le courage, je ferai des enregistrements sur le fil de Josiane "rencontre virtuelle". Ce qui m'a frappé et surprise en jouant des nouveaux morceaux étaient la beauté de mon piano, comme si j'ai retrouvé un amour que j'avais injustement délaissé. Peut-être que les oeuvres "de travail" m'a fait oublier la belle sonorité du piano, j'étais habituée ou blasée par sa sonorité pour ces oeuvres, et j'étais en train de veiller à autre dans mon jeu donc sa sonorité est devenue invisible…alors qu'à la base, ça m'a toujours été une telle motivation. Bref, les lectures à vue m'apportent plus dans ce temps là, c'est rapide et le but est assuré et je redécouvre mon Pleyel dans sa splendeur.
Finalement une lecture à vue ou performance en peu de temps est un peu comme cuisiner un plat : on prend le temps de le préparer, on le mange, c'est bon ou pas, mais après c'est fini !
Je me rends compte que dans ma tête l'enregistrement partagé exigeait un rendement plus travaillé et souvent une volonté de continuer le travail sur l'oeuvre. Ma motivation pour faire des enregistrements était dans ce but, je considérais que le partage doit dire être prêt d'accueillir des commentaires pour améliorer. Mais finalement dans ce temps de confinement, peut-être qu'il vaut mieux relaxer cette façon de partager des enregistrements, ça peut juste être un partage avec nos amis de piano. Si on ne compte pas reprendre l'oeuvre, peut-être que ce n'est pas un mal en expliquant cet état d'esprit en présentant l'oeuvre, pour que personne ne perde son temps à commenter en détaille.
Un but de produire est très motivant. Il me semble que quelques Pianautes qui ne jouent pas en ce moment ne postent jamais (ou n'ont pas posté récemment) des enregistrements ici. Je propose qu'on réfléchisse à partager des enregistrements ici avec moins de scrupules, avec des explications si ça peut décomplexer (je n'ai pas vraiment travaillé, je ne suis pas sûre encore vouloir ou pouvoir travailler dans ce temps bizarre, etc.).
Bref, si vous n'avez jamais fait, c'est un bon moment de s'y mettre.

(aparté râlement repas, sautez au prochain paragraphe si vous préférez !)
Qu'est-ce que c'est la galère de cuisiner et faire la vaisselle pour chaque repas pour trois personnes avec les goûts différents. J'ai l'impression de ne faire que ça, puis il y a même le cochon d'Inde qui entend mes pas et piaille tout le temps pour réclamer plus de nourriture,

Dans mon insomnie aggravée je ne peux pas jouer du piano des heures réveillée et vraiment disponibles. Il y a une semaine environ mon fils m'a involontairement mis le couteau dans le cœur en me disant quand j'ai mis un morceau "classical piano music is always so boring."



Du coup j'ai proposé à une Pianaute (qui peut bien sûr commenter si elle le souhaite) des sessions de Skype, pendant lequel on joue des anciens morceaux repris ou des oeuvres lectures à vue fraîches de quelques jours mais sans dire les titres ou compositeurs, à deviner comme un jeu. Pour moi ça fait toute une différence : j'ai un but très bientôt, une amie bienveillante dans le même cas que moi pour la session Skype, qui est dans l'écoute plutôt de "qu'est-ce que c'est ?" J'avais joué déjà quelques petites oeuvres comme ça, si j'ai le courage, je ferai des enregistrements sur le fil de Josiane "rencontre virtuelle". Ce qui m'a frappé et surprise en jouant des nouveaux morceaux étaient la beauté de mon piano, comme si j'ai retrouvé un amour que j'avais injustement délaissé. Peut-être que les oeuvres "de travail" m'a fait oublier la belle sonorité du piano, j'étais habituée ou blasée par sa sonorité pour ces oeuvres, et j'étais en train de veiller à autre dans mon jeu donc sa sonorité est devenue invisible…alors qu'à la base, ça m'a toujours été une telle motivation. Bref, les lectures à vue m'apportent plus dans ce temps là, c'est rapide et le but est assuré et je redécouvre mon Pleyel dans sa splendeur.

Je me rends compte que dans ma tête l'enregistrement partagé exigeait un rendement plus travaillé et souvent une volonté de continuer le travail sur l'oeuvre. Ma motivation pour faire des enregistrements était dans ce but, je considérais que le partage doit dire être prêt d'accueillir des commentaires pour améliorer. Mais finalement dans ce temps de confinement, peut-être qu'il vaut mieux relaxer cette façon de partager des enregistrements, ça peut juste être un partage avec nos amis de piano. Si on ne compte pas reprendre l'oeuvre, peut-être que ce n'est pas un mal en expliquant cet état d'esprit en présentant l'oeuvre, pour que personne ne perde son temps à commenter en détaille.
Un but de produire est très motivant. Il me semble que quelques Pianautes qui ne jouent pas en ce moment ne postent jamais (ou n'ont pas posté récemment) des enregistrements ici. Je propose qu'on réfléchisse à partager des enregistrements ici avec moins de scrupules, avec des explications si ça peut décomplexer (je n'ai pas vraiment travaillé, je ne suis pas sûre encore vouloir ou pouvoir travailler dans ce temps bizarre, etc.).
Bref, si vous n'avez jamais fait, c'est un bon moment de s'y mettre.

