Le Pianautilus

Bravo, c'est plein de joie et ça danse, ça me rappelle le petit concert à Boulogne. Je m'étais dit : vous allez très bien ensemble, façon clown triste et clown gai. J'aime toujours autant

Merci pour tous ces et encouragements !
Merci à Lee pour sa patience pour répéter.
Gratitude aussi envers la prof Natalia Sibileva qui m'a fait connaître ce morceau après un stage.

Bonjour,

J'espère que l'été se passe bien pour vous.
Je pars en vacances demain sans piano pendant deux semaines, et seulement 2 jours après ma rentrée, il y a une rencontre pendant laquelle je dois jouer cet Adagio de Beethoven. Même si je ne peux pas vraiment travailler mon piano, je peux noter sur ma partition des améliorations à faire, et en écoutant d'autres versions régulièrement pendant les vacances et en étudiant la partition, j'espère pouvoir l'améliorer quand même et ça ne sera pas inutile pour vous de commenter. Je suis sûre qu'il y a encore des problèmes et des imprécisions…mais je n'entends pas forcément. Merci beaucoup.

Lee, c'est magnifique!
C'est beau et émouvant.
Je vais réécouter un peu plus tard sur l'ordinateur au casque (ce sera plus précis) et j'ajouterai des commentaires, mais là je veux juste te féliciter

Merci beaucoup, Claudia. Il y a quelques jours je me demandais si je devrais laisser tomber jouer à la rencontre, tu me donnes de la confiance de quand même jouer quoi qu'il arrive.

ah oui, bien sûr, joue-le, en plus c'est typiquement un morceau où l'émotion du public et celle du pianiste peuvent créer un moment magique, comme si la musique parlait directement dans les cœurs.

Ah, chouette, le Pianautilus se réveille de sa torpeur estivale...
Un fil que je vais suivre avec appétit, puisque je travaille la même chose en ce moment.

Bravo Lee. Et bien sûr que tu peux (dois !) le jouer en public.

Quelques remarques, très en vrac...

Je trouve les mesures d'introduction un peu trop sèches. Elles sont écrites en staccato en partie (mais pas toutes), mais l'ensemble gagnerait à être un peu assoupli. Je trouve certains de tes accords parfois un chouïa trop peu percussifs. On va retrouver cette sécheresse dans les mesures 69 & 70, avec ces binômes quadruples-croches/triples croches trop courts et trop bondissants, et qui viennent un peu à contre-courant de l'atmosphere générale de l'adagio. Essaye de les jouer plus posément, avec plus de souplesse.

Les silences entre la 9ème et 10ème mesures sont un peu trop grignotés ; il y a un moment de suspension, là, à mon sens indispensable dans la transition qui amène aux mesures arpégées qui suivent.

Je pense aussi que la MD pourrait un peu plus allégée, en appui seulement au chant porté par la MG, lorsque commencent les croisements de mains. Les 2 mains sont un peu trop au même plan dans ces mesures. C'est vrai que ces croisements font vite perdre un peu de notre contrôle dans le poids des mains et dans l'attaque digitale. D'ailleurs, certaines de ces attaques (de la MG quand elle passe à droite) sont parfois un peu trop marquées, elle pourraient être un peu plus douces. souples.

Et enfin (mais c'est peut-être un effet de l’enregistrement), les dynamiques sont parfois un peu écrasées. Les contrastes marqués et subito (sans nécessairement tomber dans la percussion, ce qui est éminemment difficile pour certains fortissimi subiti) font partie des marques de fabrique de Beethoven. Ils sont importants dans le discours.

Voilà quelques remarques en vrac, à la 1ère écoute, volée sur un temps qui normalement devrait être dévolu à autre chose puisque je suis à mon bureau.... Et donc pas si attentive que ça. Je réécouterai plus en détail ce soir à la maison.

Bigre, en me relisant, je me dit que tout ça est un peu trop négatif ? Mais ça ne veut pas l'être ! Ce sont juste quelques ressentis qui j'espère t'aideront un peu dans ta recherche de ce que tu veux faire dire à ce mouvement.

C'est super beau, ce que j'entends déjà. un immense bravo à toi ! Et j'envie ceux et celles qui pourront t'écouter le 29.

Bravo Lee pour cette très belle interprétation avec beaucoup de contrastes entre le cheminement de la mélodie très legato et les octaves et autres accords légèrement percussifs . Cela nous donne à entendre un morceau méditatif et en arrière plan une souffrance qui s'exprime au travers de ces accords et octaves.
J'aime beaucoup et je me réjouis de t'entendre le 29 août.

Merci Line-Marie et Vincent pour votre écoute, vos commentaires précieux et l'encouragement.

Vincent, je suis d'accord avec tes remarques et te remercie pour avoir détaillé autant, d'ailleurs ma prof m'a fait les mêmes remarques (sauf concernant les dynamiques) ce qui veut dire non seulement que tu as raison mais que je n'ai pas suffisamment exécuté ce qu'il faut faire. En fait quand j'ai commencé à jouer cet adagio je n'avais pas fait staccato de tout. J'ai entendu un bel enregistrement avec les staccati secs et prononcés (désolée, je ne me souviens pas l'interprète), et j'ai ensuite fait staccato pour que ma prof dit, non, pas piqués ou marqués comme cela, mais juste pas legato. Pour les attaques qui peuvent être plus souples, c'est aussi une question de dosage et mon essai de rester fidèle au texte, car elles sont marqués tenuto ou piqué. Quant à alléger la main droite, j'ai tout simplement pas réussi au dosage non plus. Par contre, il y a des interprètes qui font trop allégé pour mon goût, Michelangi par exemple, je préfère une main droite plus présente (pour moi c'est presque une polyphonie j'ai probablement tort) comme Arau. Bref, je suis très très loin de tout ça, mais ça m'a aidé à comprendre qu'il y a un éventail sur la mesure de ces détails tout en restant fidèle au texte.

Merci Lee pour ce bel adagio. C'est déjà très agréable à écouter, et j'ai bien aimé. Celles et ceux parmi vous qui pourront l'entendre en "live" le 29 ont beaucoup de chance !!!