Le Pianautilus

Je crois aussi que c'est le phrasé qui n'est pas assez prononcé, c'est lui qui donne la danse et la direction. D'accord avec Line-Marie pour accélérer un peu, pour trouver la direction, mais pas forcément pour le résultat final, j'aime bien aussi quand c'est lent . Donc, entre "se perdre" et au contraire "respecter le texte", plus gai, plus taquin...

Merci à toutes les deux. Justement j'allais répondre qu'effectivement cela manque un peu d'allant et je crois que ce qui me gêne le plus ce sont les appuis rythmiques donnés par Ravel qui ne sont pas là où je les attends. J'ai toujours l'impression d'être bancale.
Je crois que je vais beaucoup le chanter intérieurement.

Bonsoir Marie-france.
J’ai écouté bravo pour ce travail. J’ai eu l’impression que tu étais complètement dans cette musique.
Je ne peux pas te faire de commentaires constructifs:
Je n’aime pas Ravel, je ne comprends pas cette musique qui ne me touche pas alors forcément je ne sais pas la jouer.

Merci Josiane. C'est le début qui me dérange le plus. Je commence à être dans la musique lors de la reprise. Et comme dit Catherine, j'ai tendance à me complaire dans les belles harmonies, mais ce n'est pas toujours cohérent.
Catherine, je n'entends pas de côté taquin. Je trouve toujours de la profondeur chez Ravel, comme un sens caché. Et tout cela dans un son de cristal..

Marie-France a écrit : vendredi 14 août 2020 23:00 Catherine, je n'entends pas de côté taquin. Je trouve toujours de la profondeur chez Ravel, comme un sens caché. Et tout cela dans un son de cristal..

C’est aussi comme toi que j’entends Ravel. Ce matin le mot taquin ne me parait pas adapté... pourtant hier si. Peut-être juste que ça reste un menuet dansant qui avance en ombres et lumière et que je n’entends pas solennel. Taquin pas exactement mais peut-être un rire qui apparaît en arrière plan (les petites notes arpégées).

J'aime beaucoup ce menuet de Ravel. Il est déjà très bien joué comme ça ! Bravo Marie-France. Le texte n'est pas évident et c'est difficile de dépasser l'effort pour le respecter, et pour se consacrer au chant (ou à la danse plutôt). Pas facile en effet d'y "rentrer" directement. Peut-être faudrait-il chanter dans ta tête le début avant de démarrer ?
Personnellement je l'aimerais un petit peu plus rêveur et moins sérieux. Catherine a dit "taquin" puis hésité sur ce mot. Je ressens de l'humour dans cette musique, même si au fond il y a quelque chose de grave. C'est bien difficile de traduire tout ça !

Bravo Marie-France. Je me garderais bien de te conseiller sur ce menuet ; je trouve que tu en rends parfaitement l'esprit et la lettre. C'est une danse noble, élégante, pas trop rapide ; c'est parfait comme ça et en plus l'enregistrement sonne très bien.

J'ai écouté plusieurs fois tellement je trouve ça beau. C'est riche et élégant. Tu trouveras à faire entendre le début comme tu le rêves. Je trouve Ravel enchanteur, les mots échappent, ce n'est jamais univoque et pourtant c'est tellement précis ! C'est une musique qui te va très bien. Bravo Marie-France.

Merci Hémiole, Jean-Séb et Claudia pour votre écoute et vos commentaires. Ils me sont tous utiles car ils m'indiquent la perception que les uns et les autres ont d'une même interprétation.
Je continue donc de construire. Plus de legato, de respect des articulations et des appuis. Plus d'horizontalité et un peu plus d'allant peut-être, de danse aussi. Penser à la mesure, à la direction des phrases, et comme le dit très justement Jean-Séb avec cette noblesse raffinée propre à Ravel, qui me plaît tant. Je suis une inconditionnelle de ce compositeur. Comme Catherine j'y suis jusqu'au cou moi aussi en ce moment.

C'est très joliment joué, avec de belles harmonies. J'aime beaucoup l'entrée de la main gauche au bas de la première page et le "Plus lent" en haut de la seconde. Pour les premières lignes et la reprise de cette exposition à la deuxième ligne de la seconde page, je pense qu'il y a une chose facile à arranger : les croches qui tombent sur le troisième temps, à vide pendant a tenue de la noire ou de la croche pointée, ou bien les premiers temps qui tombent pendant une tenue du troisième temps de la mesure précédente sont jouées trop fort : il faut écouter la note mélodique principale se prolonger pendant qu'on joue l'accord p, je pense que ça avancera beaucoup mieux ainsi. Pour ma part je ne l'entends pas plus vite, c'est un petit menuet, d'abord d'une déférence détachée, devenant poétique, ni parodique ni spécialement spirituel.