Le Pianautilus

Donc c'est bien Ravel sur la photo.
Il est y si jeune qu'on le reconnaît à peine. Je n'ai en tête de lui uniquement que son visage - bien connu et plus mûr - avec les cheveux blancs tirés en arrière.

Bah il a été jeune lui aussi !
J'adore les moustaches de l'époque

J'ai enfin pu écouter ton Ravel. Bravo Marie-France ! Les éloges étaient bien mérités.

Ne sois pas triste quand tu entends exprimer un désamour pour Ravel, tu es une excellente ambassadrice de Ravel pour les recalcitrants comme moi. Ce Menuet est plus accessible à l'écoute que d'autres, et à force d'entendre Ravel sous tes droits experts je ne peux plus dire que je n'aime pas Ravel.

Merci Lee, c'est gentil. J'ai pris toute la mesure de la beauté de la musique ravelienne grâce à mon professeur (j'avais 16/17 ans). Je le connaissais un peu mais je ne l'avais jamais joué, et lorsque j'ai mis les doigts dans le "Menuet sur le nom de Haydn", mon prof m'a fait découvrir un toucher d'une très grande sensibilité et mes oreilles ont entendu la pureté du son, c'est pour cela que je le compare toujours à un jeu de cristal et c'est toujours ce toucher hypersensible lié au son que je recherche quand je travaille Ravel.
Peut-être pourrais-tu essayer toi aussi avec un bon prof.

Marie-France a écrit : vendredi 21 août 2020 10:01Vincent, j'ai trouvé cette photo sur Musicilogie: je voulais changer du portrait de compositeur et j'aime bien cette photo des années 1900 qui réunit Ricardo Vines (à gauche) et Ravel (à droite).

Cherchez la femme !

Quelques interprètes français à ce moment souhaitèrent aller à la rencontre de la musique de Janáček. La première s’appelait Jane Mortier. Cette pianiste n’était pas une inconnue dans le microcosme musical parisien. Sans appartenir au cercle des Apaches qui réunissait autour de Maurice Ravel un groupe de poètes, de peintres et de musiciens au début des années 1900, elle avait côtoyé certains de ses membres. Par ailleurs, en 1911, elle créa le premier livre des Préludes de Debussy et quatre pièces du deuxième livre en décembre 1913 et soutint Satie (6) en promouvant régulièrement sa musique. Mais surtout, pendant la bonne vingtaine d’années pendant laquelle elle exerça son art, soit en gros entre 1910 et 1930, elle se signala par son attachement - d’aucuns diraient par son dévouement - aux œuvres de ses contemporains. Si elle fut identifiée comme une interprète fervente de Liszt, on la reconnaissait surtout comme la traductrice des différentes tendances de la création musicale de son temps à travers les œuvres de Schmitt, de Roussel, Ravel, Debussy, Dukas, mais aussi de Ropartz, Grovlez - ce dernier bien oublié aujourd’hui - de Max Jacob, Sauguet et des musiciens du Groupe des Six (Germaine Tailleferre lui dédia une sonatine). Elle lia connaissance avec Enrique Granados qu’elle reçut chez elle où il interpréta ses Goyescas devant un cercle de ses amis.

https://musicabohemica.blogspot.com/201 ... de-la.html

Marie-France a écrit : vendredi 21 août 2020 10:12 Bah il a été jeune lui aussi !
J'adore les moustaches de l'époque

On le voit mieux ici, sur une photo dédicacée au prêtre qu'on voit sur l'autre photo, Leonce Petit, dit Tignasse de Loyola !
http://catalogue.gazette-drouot.com/ref ... id=1675071

Merci Jean-Séb.
Je ne trouvais pas de renseignements sur ces personnes. Encore une grande pianiste oubliée .

ouah Marie-France quels progrès ! je me joins aux autres pour souligner la grande différence avec ta première version, c'est très impressionnant ! On entend de la danse, des contrastes, de l'élégance et du cristal, c'est juste un peu enjoué sans tomber dans un humour inapproprié, et parfois grave et solennel juste comme ilm faut (à mon gout à mon en tout cas !). Tu finis parfaitement... bref du grand du beau du qu'on a envie d'entendre en direct !
un grand bravo

Merci Catherine.
Pour le direct il faudra attendre Beuvray.

De retour après quelques vacances sans piano…

Je reprends le fil, que de belles choses !

@Lee : Je trouve que c’est vraiment très beau. Beau jeu sensible, beaucoup de nuances, le son de ton piano est fabuleux Je ne m’ennuie jamais quand j’écoute tes enregistrements, j’entends plein de choses. J’ose juste une petite remarque générale : je crois que ton jeu serait encore plus beau s’il était un peu plus au fond du clavier, surtout main droite, mais pas grand-chose, juste un tout petit peu plus appuyé, tu garderais ainsi la délicatesse qui semble être ton « identité pianistique » en lui alliant un peu plus d’affirmation. Bon, c’est très subjectif et je ne suis pas une experte ; nul doute en tout cas que le public d’Auvergne va se régaler

@Marie-France : Ouh la la, quelle merveille (Je n’ai écouté que le 2ème enregistrement) ! Tout a été dit précédemment et j’ai bien compris qu’en dire davantage ne ferait que te gêner donc je me tais… mais quand même, quel son, quelles ciselures si jouissives pour les oreilles !! Bravo, tu es une orfèvre

@Vincent : "PS : concernant Zoom et son ergonomie douteuse, je suis rouge de honte d'avoir consenti à le vendre à un autre Pianaute. Une autre, en l'occurence... "


Je ris Sais-tu que de mon côté, je culpabilise souvent en me disant que tu m’as proposé ce zoom par gentillesse, que je ne rends pas honneur à ta générosité et que je me dis qu’il doit te manquer (et que peut-être, tu as saisi cette occasion pour te débarrasser d’un objet auquel toi-même tu ne pensais pas faire honneur, et que j’aurais juste dû dire "mais t’es fou, garde-le") ?

Je crois qu’il nous faut une petite thérapie de groupe Sache - je te préviens, tu vas tomber par terre- … qu’en moment, je me sers tous les jours du ZoomH2n Handy Recorder . A chaque fin de séance, je m’enregistre, pour me mettre un peu la pression, pour travailler ma concentration, pour entendre avec un tout petit peu de recul à quel point je joue mal mais c’est pas grave parce que j’y mets du cœur et du travail et que je veux m’améliorer, enfin tout ça. Evidemment, j’ai mis au point une stratégie d’utilisation à la mesure de mes capacités : j’ai complètement abandonné la lecture du mode d’emploi au profit d’une utilisation plus intuitive. Idée : jouer sur ses qualités personnelles, il se trouve précisément qu’à défaut d’analyse, j’ai toujours eu beaucoup d’intuition. J’appuie sur le bouton rouge pour mettre en route, j’éteins quand c’est fini Ensuite il y a une petite cuisine toujours intuitive pour réécouter le fichier, une sorte de jeu piste presque ludique pour savoir où c’est enregistré mais tout va bien, bon an mal an, je m’en sors toujours en appuyant sur plein de boutons et je dois dire que je commence même à prendre certains réflexes plutôt assurés. En fait, je l’aime bien, cet objet ! Bien sûr, il est un poil surdimensionné pour mon usage et j’ignore complètement ses 425000 options, fonctions et réglages (chiffre un peu fantasmé, je crois qu’il y en a un peu moins). Et puis franchement, je sais bien que je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même sur cette question, ni le Zoom ni toi n’y êtes pour rien. De toute façon, ça fait belle lurette que je sais qu’en cas d’apocalypse, je n’ai pas trois jours de survie. Je n’ignore pas seulement les lois les plus élémentaires de la physique, je ne saurais même pas comment cultiver des radis (mais si par miracle je survivais, j’oeuvrerais pour reconstruire un monde où les objets n’auraient pas plus de trois fonctions, ça c’est sûr )

Voilà, en espérant mis avoir un terme définitif à ta honte