Merci Claudia pour ta réflexion et ton témoignage.
J'ai été surprise en te lisant car j'étais loin de mettre tout ça dans mon petit post !
Il y aurait beaucoup à dire sur la communication, et surtout par écrit...
Pour essayer d'en rester à l'essentiel, il faut situer mon message dans le titre de ce fil. Dans un autre contexte j'aurais en effet évoqué sans doute plutôt l'effet quasi thérapeutique pour moi d'apprendre et travailler une telle oeuvre de Bach, cet alignement intérieur qu'il procure, la satisfaction de clore un travail par une vidéo qu'on me dit agréable à écouter...
Et puis après tout, nos Everest ou montagnes pourraient aussi être des lieux de refuges d'ermites, où nous nous retrouvons seul(e)s avec nous-mêmes loin des fureurs du monde. J'ai interprété cela comme les défis des alpinistes, c'est peut-être un contre-sens ?
J'étais déjà extrêmement satisfaite d'avoir déchiffré relativement rapidement (au moins 2 mois, tout est relatif !) l'ensemble des mouvements. Quand j'ai commencé je ne savais même pas si j'arriverais au bout ou en combien de temps ni quel serait le niveau de patience de mon prof pour m'accompagner dans cette aventure (qu'il m'avait lui-même suggérée).
La nature, ou ma nature, est ainsi faite qu'une fois une étape franchie on a tendance à regarder plus loin... Mais je disais justement à Lee récemment combien en tant qu'amateur on a tous les droits, y compris celui de ne pas s'obliger à progresser, à ne pas s'obliger à aller plus loin, en restant dans sa "zone de confort" (l'injonction à sortir de sa zone de confort on s'en tape). Il faut s'en rappeler encore et encore. Jouer en public est l'étape suivante, ou pas. Je n'y mets pas d'obligation, et mon prof n'en met pas non plus même s'il me pousse à prendre des risques raisonnables.
Et puis jouer en public n'est pas forcément un objectif, cela peut être plutôt un moyen : de tester, faire mûrir une interprétation, une occasion de partage, de (re)découverte, un cadeau qu'on fait à ceux qui écoutent, voire même de se faire plaisir
Il y aurait aussi beaucoup à dire et partager sur cette notion de souvenir des moments où on joue en public "froids" ou "chauds"... Bref : des idées de sujets de discussion à ouvrir !
- jouer en public c'est quoi ? Pourquoi ?
- être pianiste amateur c'est quoi ?
- progresser ? (Ou pas)
- qu'est ce qu'on cherche à atteindre ?