Le Pianautilus

Laure a écrit : mardi 24 sept. 2019 19:08
Le doppio movimento :
C’est toute la question : est-ce que je peux progresser sur ce mouvement ? quand je me réécoute, je me rends compte que j’en mets encore plus à côté que ce que je croyais. J’ai passé tout l’été sur cette partie (seulement 2 pages… bon, avec quelques départs à la montagne, hein…)…

JPS1827 a écrit : mardi 24 sept. 2019 00:38 Bravo d'avoir bravé l'appréhension et d'avoir triomphé des embûches semées par le zoom (j'espère que les concepteurs de ces appareils sont aujourd'hui sous les verrous).

On les a chopés. Le procès est dans une semaine, afin qu'ils n'aient pas le temps de préparer leur défense. Toutes les victimes sont appelées à témoigner, pour que leur peine soit la plus lourde possible. Si vous aussi vous avez dû retarder votre enregistrement parce que c'était trop compliqué, parce que "folder", "file", "devide" ne correspond absolument à rien dans votre propre arborescence personnelle (votre arborescence personnelle ne regarde que vous), parce que vous avez déclenché des fous rires dans votre famille en prononçant "fichier ouave", parce qu'au comble de l'humiliation, à la page 47 du manuel, vous avez dû consulter un Larousse pour voir ce que signifie "régler le gain", ou plus simplement parce que vous n'en pouvez plus, c'est le moment d'agir. Parce que plus jamais ça. Stop au darwinisme informatique !

Pour le doppio movimento, tu dois surtout veiller à ne rien mettre à côté pour les basses et la mélodie. Le reste on s'en fiche complètement, tu verras qu'une fois les plans sonores bien étagés ça sera beaucoup moins gênant à jouer, et il vaut mieux une note qui ne joue pas de temps en temps dans cette masse harmonique que des doubles notes de main gauche "bien jouées" et rendant tout le reste difficile à suivre.

Stop au darwinisme informatique ? j'aime bien cette expression ! le darwinisme fait d'ailleurs que ce genre d'informatique est destinée à disparaître toute seule, au profit d'appareils obéissants et habitués à devancer tes moindres intentions…

Sinon je te remercie pour tes gentillesses, mais si tu avais entendu le cours de piano que j'ai pris ce matin (en clair : "dans l'ensemble c'est bien mais dans le détail aucune note n'est jouée vraiment comme il faudrait", un peu décourageant par moment…)

Je n'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, ni d'idées, mais vos échanges sont réjouissants. Vive Pianautes !

JPS1827 a écrit : mardi 24 sept. 2019 22:34 Sinon je te remercie pour tes gentillesses, mais si tu avais entendu le cours de piano que j'ai pris ce matin (en clair : "dans l'ensemble c'est bien mais dans le détail aucune note n'est jouée vraiment comme il faudrait", un peu décourageant par moment…)

Jean-Pierre, c'est réjouissant au sens où on a un peu d mal à imaginer ton cours comme ça !

J'ai moi aussi écouté par deux fois et je n'ai pas grand chose à rajouter. Ne te décourage pas! Des œuvres comme celles-ci ont besoin de mûrir dans ta tête et il faut du temps. Rien de dramatique pour 5 mois de travail... Et tu as de quoi t'occuper par ailleurs.
J'ai peu de temps pour détailler mes idées mais je voulais rajouter (peut-être que cela a été dit, je n'ai lu les commentaires que rapidement), qu'il faudrait véritablement que tu établisses un balancement des plus naturels au début à gauche, sans bloquer ton corps. Aide-toi du métronome. J'avais travaillé cette pièce il y a bien longtemps et je me souviens d'avoir fait un travail extrêmement lent, précis et détendu du geste exact du bras et de la mg (je parle toujours du début). Et ce travail a été la fondation inébranlable de cette partie (que je dois encore pouvoir jouer maintenant par cœur rien que par la mémoire du geste). Du coup j'ai pu m'occuper de la ligne mélodique md. Un tempo un peu plus allant, t'aidera à suivre le son..

Jean-Pierre, pour toi cela se joue dans les détails infimes de la qualité sonore. Au plus tu avances, au plus le champ des possibles s'élargit. J'aimerais avoir des cours de cette qualité. Et pour nous ce sera toujours de toute façon un bonheur de t'entendre!

Merci beaucoup Marie-France d'avoir pris le temps d'écouter et de commenter !
Ce que tu me dis rejoint un peu ce que m'a dit ma prof lundi sur cette partie: "à gauche, tu dois entendre comme un balançoire." Avec le métronome, ça va très bien. La difficulté pour l'instant, c'est quand je l'enlève : je me sens comme un corps perdu dans l'espace, sans gravité.
Quant à travailler un mouvement dont je me souviendrais par coeur dans cinq, dix, quinze ans... c'est tout-à-fait hors de ma portée

Au moment où il fallait trouver un nouveau morceau, ma prof m'a dit : "choisis un nocturne de Chopin" (je ne sais pas pourquoi). Quand je lui ai présenté celui-ci, elle a ri : "Ah ah, jamais de la vie."

J'ai lu et relu tous vos conseils, et commencé à les appliquer. En fait, il me reste beaucoup de travail. Je pense que j'ai une petite marge de progrès mais elle est très modeste. Finalement, et j'espère ne pas vous choquer, avoir atteint ce modeste résultat, envoyé un enregistrement qui peut être écouté et commenté, c'est déjà pas mal pour moi

Merci Vincent et Catherine pour vos éclairages au sujet de "choral" et "nocturne".

Vincent, tu citais la première phrase de l'article de l'Universalis (sur "Choral")... Que penses-tu de la deuxième ?

On le place en effet le plus souvent dans la nomenclature des formes. Or, en soi, le choral n'est pas une forme. C'est une sorte de matière première dont on a usé pour élaborer plusieurs formes différentes, et dont l'aspect traditionnel a déterminé un style.

C'est très éclairant

Pour ma part, j'aimerais, très égoïstement, proposer Catherine en rédactrice de l'Universalis ; c'est juste que je me retrouve un peu mieux dans son arborescence.

Laure a écrit : vendredi 27 sept. 2019 00:32 Merci beaucoup Marie-France d'avoir pris le temps d'écouter et de commenter !
Ce que tu me dis rejoint un peu ce que m'a dit ma prof lundi sur cette partie: "à gauche, tu dois entendre comme un balançoire." Avec le métronome, ça va très bien. La difficulté pour l'instant, c'est quand je l'enlève : je me sens comme un corps perdu dans l'espace, sans gravité.

Il y a un truc qui peut aider, c'est de penser de geste depuis l'accord vers la basse, et non l'inverse, ça peut éviter de "plomber" la mesure en appuyant sur les temps "fort"


Pour le Doppio movimento, il ya a un autre exercice à faire, c'est de jouer la basse de main gauche puis d'enchaîner très vite les doubles notes, et de prendre son temps après la 6ème croche pour aller chercher la basse suivante. Ensuite on peut refaire cela les mains ensemble en s'arrêtant aussi entre chaque groupe de six et en prenant conscience des intervalles où la main droite devra laisser à la main gauche le temps (le plus court possible dans l'exécution) d'aller chercher la basse. On peut ensuite souder par deux puis par 4 mesures etc.

Merci JPS pour ce complément d'ordonnance

J'ai essayé ton truc contre-intuitif de penser le geste en sens inverse : c'est pas mal du tout !

J'ai essayé aussi les deux premiers exercices que tu m'avais conseillés pour faire ressortir les basses sur le Doppio movimento ; c'est peut-être un peu mieux pour le son (mais le problème reste que j'en mets quand même encore beaucoup à côté). A poursuivre. Je n'ai pas encore testé le dernier exercice que tu proposes.

Ce sont des idées, ça ne marche pas forcément pour tout le monde, mais ça vaut la peine d’essayer au moins, bon week-end !

Toujours dans Mendelssohn j'ai fait quelques essais d'enregistrement, cette première vidéo n'est pas publique je vous donne juste le lien :



Il y a un léger décalage car j'ai enregistré la vidéo avec mon téléphone et le son avec le Zoom (bien meilleur qu'avec le téléphone), et mon piano ne sera accordé qu'en décembre…
Si vous avez des remarques générales ou de détail, c'est avec plaisir, il me reste 10 jours avant de les jouer à Toulouse.

Je n'arrive pas à le lire, ni ici ni en copiant le lien et le collant dans une autre fenêtre, il me dit que c'est privé. Peut-être un autre format?