Re: Apprendre une fugue
Posté : jeudi 17 sept. 2020 16:09
J'ai travaillé un mouvement fugué cet été, c'est ma première fugue travaillée de manière intéressante.
C'est le deuxième mouvement de la toccata BMW 914 de Bach, pas la fugue finale.
Elle a quatre voix.
J'ai photocopié la partition et colorié chaque voix.
J'ai fait comme cela a été dit, travail des voix séparément, puis deux par deux, apprendre tout ça.
Et jouer une voix et chanter l'autre, jouer deux voix et chanter l'autre, jouer trois voix et chanter l'autre et dans toutes les combinaisons.
C'est très difficile au début, parce qu'évidemment j'ai une tessiture pas extensible à l'infini donc parfois je dois remonter d'une octave ou redescendre d'un octave ce que je chante. En plus, il faut le dire, je chante très faux (eh oui...) donc ça me prend un temps fou de placer les choses correctement, mais je progresse.
Je trouve que c'est un travail génial.
Évidemment, je dois être toute seule à la maison.
Au début on a l'impression d'être une sorte de hamster complètement idiot qui essaye de faire tourner une roue carrée, ou quelque chose comme ça.
Pour arrondir la roue il faut chanter en y croyant.
Petit à petit ça se débloque, et le miracle c'est que quand on rejoue ensuite, le phrasé a pris vie. Forcément, on l'a chanté! on sait comment ça respire! on a senti profondément quel est le point culminant, quelles sont les notes secondaires, etc.
Ensuite, en chantant, il est aussi très intéressant de prêter l'oreille à la rencontre de certains intervalles. le fait de chanter fait que l'on sent "ce qui se prépare" harmoniquement, puis le moment précis où ça a lieu. Pour cela il faut laisser résonner les sons, y revenir, puis jouer l'accord, le chanter, puis rejouer le tout. C'est comme un jeu de Lego, on construit quelque chose dans la mémoire et ensuite le jeu se fait quasiment tout seul.
C'est le deuxième mouvement de la toccata BMW 914 de Bach, pas la fugue finale.
Elle a quatre voix.
J'ai photocopié la partition et colorié chaque voix.
J'ai fait comme cela a été dit, travail des voix séparément, puis deux par deux, apprendre tout ça.
Et jouer une voix et chanter l'autre, jouer deux voix et chanter l'autre, jouer trois voix et chanter l'autre et dans toutes les combinaisons.
C'est très difficile au début, parce qu'évidemment j'ai une tessiture pas extensible à l'infini donc parfois je dois remonter d'une octave ou redescendre d'un octave ce que je chante. En plus, il faut le dire, je chante très faux (eh oui...) donc ça me prend un temps fou de placer les choses correctement, mais je progresse.
Je trouve que c'est un travail génial.
Évidemment, je dois être toute seule à la maison.
Au début on a l'impression d'être une sorte de hamster complètement idiot qui essaye de faire tourner une roue carrée, ou quelque chose comme ça.
Pour arrondir la roue il faut chanter en y croyant.
Petit à petit ça se débloque, et le miracle c'est que quand on rejoue ensuite, le phrasé a pris vie. Forcément, on l'a chanté! on sait comment ça respire! on a senti profondément quel est le point culminant, quelles sont les notes secondaires, etc.
Ensuite, en chantant, il est aussi très intéressant de prêter l'oreille à la rencontre de certains intervalles. le fait de chanter fait que l'on sent "ce qui se prépare" harmoniquement, puis le moment précis où ça a lieu. Pour cela il faut laisser résonner les sons, y revenir, puis jouer l'accord, le chanter, puis rejouer le tout. C'est comme un jeu de Lego, on construit quelque chose dans la mémoire et ensuite le jeu se fait quasiment tout seul.