Re: Impression après concert d'aujourd'hui
Posté : samedi 5 juin 2021 20:55
Merci beaucoup à vous tous.
Quelques explications sur ce qui m'a permis d'arriver à ce résultat.
D'abord j'ai eu ces trois dernières semaines un prof merveilleux et inattendu en la personne de mon partenaire violoniste, qui n'est pas en forme en ce moment et cloîtré chez lui, et qui m'a proposé de lui jouer mon programme à plusieurs reprises sur Skype. J'ai eu énormément de conseils à la fois hyper-pertinents, détachés de toute considération pianistique et d'une simplicité confondante sur la façon dont je pouvais arriver à faire respirer ces pièces. Je n'avais pas choisi le programme, j'avais proposé à Julien K de jouer ce que j'avais à peu près dans les doigts quand il m'a téléphoné, et je savais parfaitement que cette suite de pièces pouvait être très ennuyeuse, pour avoir eu les même expériences que jean-séb en concert.
Quand j'ai répété mercredi (peu de temps) j'ai été catastrophé, j'ai immédiatement compris que mon rêve de concert sans fausses notes s'évanouissait à l'horizon, et que, ce piano au clavier très lourd n'ayant que des basses, il allait falloir faire en sorte que le public comprenne quelque chose, ce qui bizarrement m'a permis de me mettre dans une tout autre ambiance qu'habituellement. L'atmosphère générale du festival, très bon enfant, les contacts très agréables avec les autres pianistes du festival ont compté aussi. Nous n'en menions pas large avec Thomas avant d'entrer en scène (ses magnifiques Brahms sont d'une écriture plus chargée que Schumann, et il a dû aussi bien se mobiliser pour les faire entendre). La dernière fois que j'ai eu une impression semblable de ne pas me préoccuper du piano et d'être porté par la musique tout en sentant une absence totale de confort dans le jeu, c'était quand j'ai joué la Fantaisie bétique sur le Kawai de Beuvray. En tout cas pour moi c'est un monde qui accepte de s'ouvrir (mieux vaut tard que jamais…).
Quelques explications sur ce qui m'a permis d'arriver à ce résultat.
D'abord j'ai eu ces trois dernières semaines un prof merveilleux et inattendu en la personne de mon partenaire violoniste, qui n'est pas en forme en ce moment et cloîtré chez lui, et qui m'a proposé de lui jouer mon programme à plusieurs reprises sur Skype. J'ai eu énormément de conseils à la fois hyper-pertinents, détachés de toute considération pianistique et d'une simplicité confondante sur la façon dont je pouvais arriver à faire respirer ces pièces. Je n'avais pas choisi le programme, j'avais proposé à Julien K de jouer ce que j'avais à peu près dans les doigts quand il m'a téléphoné, et je savais parfaitement que cette suite de pièces pouvait être très ennuyeuse, pour avoir eu les même expériences que jean-séb en concert.
Quand j'ai répété mercredi (peu de temps) j'ai été catastrophé, j'ai immédiatement compris que mon rêve de concert sans fausses notes s'évanouissait à l'horizon, et que, ce piano au clavier très lourd n'ayant que des basses, il allait falloir faire en sorte que le public comprenne quelque chose, ce qui bizarrement m'a permis de me mettre dans une tout autre ambiance qu'habituellement. L'atmosphère générale du festival, très bon enfant, les contacts très agréables avec les autres pianistes du festival ont compté aussi. Nous n'en menions pas large avec Thomas avant d'entrer en scène (ses magnifiques Brahms sont d'une écriture plus chargée que Schumann, et il a dû aussi bien se mobiliser pour les faire entendre). La dernière fois que j'ai eu une impression semblable de ne pas me préoccuper du piano et d'être porté par la musique tout en sentant une absence totale de confort dans le jeu, c'était quand j'ai joué la Fantaisie bétique sur le Kawai de Beuvray. En tout cas pour moi c'est un monde qui accepte de s'ouvrir (mieux vaut tard que jamais…).