J'avoue que c'est la première fois que j'entends Ashkenazy et je trouve qu'il interprète d'une façon rigide qui me rebute. Je pensais ne pas aimer les fugues, mais finalement j'ai trouvé des fugues que j'apprécie (même un petit passage fugueuse dans la 4ème ballade de Chopin) donc c'est juste son interprétation qui ne me va pas.
La playlist du Pianautilus
- Lee
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Re: La playlist du Pianautilus
Re: La playlist du Pianautilus
Je partage entièrement l'avis de Chantal et de Claudia. Quel qu'en soit le compositeur ou la compositrice, une fugue se doit d'avoir (à mon humble avis), du fait même de sa structure, ce côté un peu motorique comme dans cette interpétation d'Ashkenazy.
D'ailleurs, on retrouve bien ce caractère dans le joli jeu de cette interprète sur une autre fugue que j'aime beaucoup. (Interprète qui, curieusement, nous dit qu'elle pensait ne pas aimer les fugues... .)
Merci Chantal pour cette découverte. J'ignorais totalement que Chopin avait aussi composé une fugue. D'ailleurs, curieusement, je lui trouve des accents shostakovitchiens. Ou plutôt l'inverse, compte tenu de la direction du temps.
D'ailleurs, on retrouve bien ce caractère dans le joli jeu de cette interprète sur une autre fugue que j'aime beaucoup. (Interprète qui, curieusement, nous dit qu'elle pensait ne pas aimer les fugues... .)
Merci Chantal pour cette découverte. J'ignorais totalement que Chopin avait aussi composé une fugue. D'ailleurs, curieusement, je lui trouve des accents shostakovitchiens. Ou plutôt l'inverse, compte tenu de la direction du temps.
- Lee
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Re: La playlist du Pianautilus
Oui, cette fugue est LA excéption qui fait peut-être la règle ?
Mais enfin tu es trop gentil de dire que c'est joli, ce n'est pas joué motorique comme il le faut, voyons, surtout que je suis incapable de me mettre au piano comme à un moteur.
Mais enfin tu es trop gentil de dire que c'est joli, ce n'est pas joué motorique comme il le faut, voyons, surtout que je suis incapable de me mettre au piano comme à un moteur.
- Chantal
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Re: La playlist du Pianautilus
Je sais que je ne te convaincrai pas, Lee (pas plus que tu ne m'as convaincue, sur le fil Paul Klee : la litho que tu nous proposes me laisse de marbre, je n'y trouve aucun lien avec la musique). Alors bruit de moteur ? Pourquoi pas, mais alors le doux ronronnement d'un moteur de Rolls-Royce idéalement réglé (si, si, on peut ressentir une émotion forte à entendre un moteur d'automobile bien réglé qui ronronne !). Moi, quand j'écoute du Bach, et quand j'en joue (bien modestement), j'ai besoin de resentir au plus profond de moi le grand souffle de Bach, cette pulsation ample omniprésente dans toutes ses compositions, qu'elles soient instrumentales, orchestrales ou vocales. C'est ça qui me fait aimer Bach. Et tout ce qui peut casser cette pulsation, ou la masquer, m'est insupportable. Impossible pour moi d'imaginer le 3ème concerto brandebourgeois, le 1er concerto pour violon, le final de la Passion selon Saint Matthieu (ou n'importe quel prélude & fugue du CBT) avec du rubato… Désolée !
- Claudia
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Re: La playlist du Pianautilus
Il y a une grande diversité dans les fugues, non seulement le nombre de voix, mais les motifs utilisés, la longueur, la construction globale, donc de toute manière je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il y a une façon et une seule de jouer les fugues. Une fugue doit respirer, faire entendre des plans sonores différents et des choses simultanées qui se déroulent diversement et vivent chacune leur vie tout en se rappelant au bon souvenir des autres, tout cela demande beaucoup d'imagination et suppose de faire des choix tout le temps.
- Chantal
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Re: La playlist du Pianautilus
Aujourd'hui, je vous propose d'écouter un concerto pour piano et orchestre de Mozart… Non pas de Wolfgang Amadeus, mais de son fils, Franz Xaver Wolfgang (1791-1844).
Sixième enfant de Wolfgang Amadeus et de sa femme Constance, Franz Xaver Amadeus (appelé Wolfgang par ses parents) naît à Vienne le 29 juillet 1791, un peu plus de quatre mois avant la mort de son père. Il reçoit, dès l'âge de deux ans une solide éducation musicale, ayant notamment pour professeurs le dernier élève de son père, Johann Nepomuk Hummel ou Antonio Salieri, qui dira de lui, en 1807 : « Je certifie que le jeune Wolf[g]ang Amadeus Mozart, déjà très bon joueur de pianoforte, a un talent rare pour la musique […] et je pronostique que sa réussite ne sera pas inférieure à celle de son célèbre père. »
En tant que compositeur, et bien qu'"écrasé" par le génie de son père, il laisse une trentaine d'opus, dont ce deuxième concerto pour piano et orchestre en mi bémol majeur op 25 composé en 1818. Le voici interprété au piano par Andriy Dragan. Il est accompagné par l'Orchestre du Festival de Zermatt :
00:00 Allegro con brio
13:06 Andante espressivo
16:26 Rondo. Allegretto
Bonne écoute !
Sixième enfant de Wolfgang Amadeus et de sa femme Constance, Franz Xaver Amadeus (appelé Wolfgang par ses parents) naît à Vienne le 29 juillet 1791, un peu plus de quatre mois avant la mort de son père. Il reçoit, dès l'âge de deux ans une solide éducation musicale, ayant notamment pour professeurs le dernier élève de son père, Johann Nepomuk Hummel ou Antonio Salieri, qui dira de lui, en 1807 : « Je certifie que le jeune Wolf[g]ang Amadeus Mozart, déjà très bon joueur de pianoforte, a un talent rare pour la musique […] et je pronostique que sa réussite ne sera pas inférieure à celle de son célèbre père. »
En tant que compositeur, et bien qu'"écrasé" par le génie de son père, il laisse une trentaine d'opus, dont ce deuxième concerto pour piano et orchestre en mi bémol majeur op 25 composé en 1818. Le voici interprété au piano par Andriy Dragan. Il est accompagné par l'Orchestre du Festival de Zermatt :
00:00 Allegro con brio
13:06 Andante espressivo
16:26 Rondo. Allegretto
Bonne écoute !
Modifié en dernier par Chantal le vendredi 5 janv. 2024 13:32, modifié 1 fois.
- Marie-France
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Re: La playlist du Pianautilus
Merci Chantal.
Je découvre ce compositeur, ce Concerto, et ce pianiste !
C'est très classique et très bien écrit, rien à redire.
Dommage en effet que Franz.. Mozart soit resté dans l'ombre.
Mais pour se faire un nom après son père, peut-être aurait-il fallu un peu plus de fantaisie et d'audace pour aller plus loin. Hummel et Salieri n'étaient peut-être pas les mieux placés pour le guider dans cette voie.
Je trouve d'ailleurs le Rondo final tres apparenté à Hummel.
Je découvre ce compositeur, ce Concerto, et ce pianiste !
C'est très classique et très bien écrit, rien à redire.
Dommage en effet que Franz.. Mozart soit resté dans l'ombre.
Mais pour se faire un nom après son père, peut-être aurait-il fallu un peu plus de fantaisie et d'audace pour aller plus loin. Hummel et Salieri n'étaient peut-être pas les mieux placés pour le guider dans cette voie.
Je trouve d'ailleurs le Rondo final tres apparenté à Hummel.
- Chantal
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Re: La playlist du Pianautilus
Aujourd'hui, sans doute inspirée (inconsciemment) par la météo peu clémente, j'ai eu envie de vous proposer d'écouter les "Jardins sous la pluie", n° 3 des Estampes L 100 de Claude Debussy. En voici cinq superbes interprétations (les noms sont classés par ordre alphabétique) :
Martha Argerich
Samson François
Nelson Freire
Walter Gieseking
Nikolai Lugansky
Laquelle préférez-vous ? Pour moi, c'est… (mais je ne vous le dirais pas )
Martha Argerich
Samson François
Nelson Freire
Walter Gieseking
Nikolai Lugansky
Laquelle préférez-vous ? Pour moi, c'est… (mais je ne vous le dirais pas )
Re: La playlist du Pianautilus
Laquelle préférez-vous ? Pour moi, c'est… (mais je ne vous le dirais pas )
Bon, je me suis prêtée à cet exercice, certes agréable, mais difficile.
En fait à part l'enregistrement de Gieseking dont la mauvaise qualité audio ne me permet pas de profiter, j'aime beaucoup chacun des autres artistes, et je retrouve tellement leur personnalité dans ces interprétations ! Question donc de goût.
S'il faut donner une préférence toute subjective, j'ai hésité beaucoup entre Martha et Samson. Une petite préférence ce soir pour lui, mais ce n'est peut-être que l'humeur du jour. Lugansky est sans surprise extraordinaire de clarté, Nelson Freire y met sa patte et sa finesse.
Je me suis posé la question de qui parmi eux serait le plus proche de ce que le compositeur entendait, mais je n'ai pas essayé d'y répondre.
- Chantal
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Re: La playlist du Pianautilus
Merci Hémiole de t'être prétée au jeu et d'avoir pris le temps d'écouter les cinq interprètes. Oui, l'exercice est (très) difficile et j'avoue que je comptais un peu sur les passagers du Pianautilus pour m'aider à choisir la version à retenir dans notre playlist … Je vais quand même vous livrer mon ressenti.
Lugansky : c'est techniquement parfait, mais malgré toute l'admiration que j'éprouve pour cet immense pianiste, je crois qu'il lui manque quelque chose (quoi au juste, je ne sais pas, peut-être la couleur ?) dans ce répertoire. Je m'étais déjà fait cette réflexion il y a deux ans en l'écoutant en concert dans l'intégrale des Estampes.
Argerich, François et Freire : difficile de les départager… Mais je suis comme Hémiole, j'accorde un (petit) avantage, peut-être sentimental, à Samson François.
Gieseking : oui, c'est mon préféré. D'accord avec Hémiole, la qualité audio de l'enregistrement est détestable, mais c'est le seul que j'ai trouvé sur le Net… Walter Gieseking étant mort (je crois des suites d'un accident) en 1956, il est impossible que ses enregistrements aient la même qualitié audio que les enregistrements actuels. Mais je possède dans ma discothèque (en version remasterisée) ses enregistrements de l'intégale de l'œuvre pour piano de Debussy et de Ravel, et c'est superbe. Gieseking est vraiment l'interprète idéal de ce répertoire.
Lugansky : c'est techniquement parfait, mais malgré toute l'admiration que j'éprouve pour cet immense pianiste, je crois qu'il lui manque quelque chose (quoi au juste, je ne sais pas, peut-être la couleur ?) dans ce répertoire. Je m'étais déjà fait cette réflexion il y a deux ans en l'écoutant en concert dans l'intégrale des Estampes.
Argerich, François et Freire : difficile de les départager… Mais je suis comme Hémiole, j'accorde un (petit) avantage, peut-être sentimental, à Samson François.
Gieseking : oui, c'est mon préféré. D'accord avec Hémiole, la qualité audio de l'enregistrement est détestable, mais c'est le seul que j'ai trouvé sur le Net… Walter Gieseking étant mort (je crois des suites d'un accident) en 1956, il est impossible que ses enregistrements aient la même qualitié audio que les enregistrements actuels. Mais je possède dans ma discothèque (en version remasterisée) ses enregistrements de l'intégale de l'œuvre pour piano de Debussy et de Ravel, et c'est superbe. Gieseking est vraiment l'interprète idéal de ce répertoire.
Pour avoir écouté des enregistrements du pianiste Debussy jouant des œuvres du compositeur Debussy , je crois (mais c'est très personnel et je peux me tromper) que c'est Gieseking !