Nos enregistrements

[jean-séb]

Bravo Hémiole. Je n'ai rien à dire pour les notes qui me semblent être là. Pour l'esprit, je comprends que pour l'instant tu privilégies une version assez sage. Dans mes souvenirs d'écoute de cette pièce, le premier motif est plutôt comme un gros soupir qui se soulève puis se dégonfle ; c'est ce souffle un peu haletant, je crois, qu'il faut s'attacher maintenant à donner à la pièce. Mais peut-être que cette vision n'est pas celle que tu as en tête, ni celle de Scriabine d'ailleurs ! Je me suis peut-être fait mon propre cinéma ! En tout cas, c'est déjà très prometteur.

[Hémiole]

Bravo Hémiole. Je n'ai rien à dire pour les notes qui me semblent être là. Pour l'esprit, je comprends que pour l'instant tu privilégies une version assez sage. Dans mes souvenirs d'écoute de cette pièce, le premier motif est plutôt comme un gros soupir qui se soulève puis se dégonfle ; c'est ce souffle un peu haletant, je crois, qu'il faut s'attacher maintenant à donner à la pièce. Mais peut-être que cette vision n'est pas celle que tu as en tête, ni celle de Scriabine d'ailleurs ! Je me suis peut-être fait mon propre cinéma ! En tout cas, c'est déjà très prometteur.

Merci Jean-séb pour ton écoute et cet avis.
Quand tu parles de soupir, est ce que cela se traduirait par plus de nuance, plus de rubato, ou bien les deux ?
J'avais présenté ce morceau à une prof avec accélération / décélération sur ce motif, elle m'avait recadrée en me demandant de rester régulière... J'en suis donc restée là depuis.

[Claudia]

Bravo Hémiole, c'est très beau et ton piano sonne très bien, il a l'air très généreux, très ductile. Au début avec mon Seiler je n'osais pas aller plus loin dans ce que j'explorais, ça m'a pris du temps, par exemple d'arriver à des ppp qui gardent leur plénitude, et plein d'autres choses.
Cette pièce est très belle, très poignante, c'est comme une idée fixe mélancolique qui ne cesse de revenir prise dans des cordes de nostalgie plus ou moins serrées, je n'ai aucune idée de comment il "faut" la jouer, mais si tu sens la nécessité musicale d'un rubato ou d'une respiration plus libre, pourquoi ne pas défendre cette idée de tout ton cœur? Si ça se trouve, ça t'aidera aussi à trouver d'autres choses, guidée par ton intuition. En tout cas bravo, c'est finement joué.

[jean-séb]

Je crois qu'il faut quand même un peu de liberté dans le mouvement ; une fois qu'on a bien appris la chose "dans les clous", il faut sortir un peu des clous. En tout cas, il faut probablement bien faire sentir les soufflets crescendo-descrescendo, qui me font penser à une respiration profonde et triste, désespérément triste. Cela dit, c'est sûrement l'enregistreur qui gomme ces nuances. Mais ce n'est que ce que je ressens, et je ne saurais pas moi-même comment y parvenir.

[Hémiole]

Bravo Hémiole, c'est très beau et ton piano sonne très bien, il a l'air très généreux, très ductile. Au début avec mon Seiler je n'osais pas aller plus loin dans ce que j'explorais, ça m'a pris du temps, par exemple d'arriver à des ppp qui gardent leur plénitude, et plein d'autres choses.
Cette pièce est très belle, très poignante, c'est comme une idée fixe mélancolique qui ne cesse de revenir prise dans des cordes de nostalgie plus ou moins serrées, je n'ai aucune idée de comment il "faut" la jouer, mais si tu sens la nécessité musicale d'un rubato ou d'une respiration plus libre, pourquoi ne pas défendre cette idée de tout ton cœur? Si ça se trouve, ça t'aidera aussi à trouver d'autres choses, guidée par ton intuition. En tout cas bravo, c'est finement joué.

Merci beaucoup Claudia. Oui le son de mon piano est profond, et "généreux" aussi sans doute. ("Ductile" : je crois que j'ai appris un nouveau mot ! ). Je trouve relativement facile de faire des nuances "pp" comparativement à bien d'autres pianos. Cela ne veut pas dire que je l'exploite bien...

Je crois qu'il faut quand même un peu de liberté dans le mouvement ; une fois qu'on a bien appris la chose "dans les clous", il faut sortir un peu des clous. En tout cas, il faut probablement bien faire sentir les soufflets crescendo-descrescendo, qui me font penser à une respiration profonde et triste, désespérément triste. Cela dit, c'est sûrement l'enregistreur qui gomme ces nuances. Mais ce n'est que ce que je ressens, et je ne saurais pas moi-même comment y parvenir.

Vous me dites un peu la même chose, je vais m'autoriser à remettre un peu de "respiration".

Merci Jean-séb pour le lien, j'ai bien sûr déjà écouté beaucoup Horowitz dans cette petite étude, c'est magnifique. Mais il semble que le mimétisme ne fonctionne pas
Je retiens 2 choses :
- j'avais identifié que je commençais les phrases trop fort (donc plus assez de dynamique possible après), je l'ai un peu corrigé mais pas encore assez. Je ressens un peu comme une sculpture où il faudrait plutôt " enlever" de la matière pour créer des ombres plutôt que d'essayer d'en ajouter.
- oui l'enregistreur gomme les nuances et ça me contrarie car j'ai essayé plusieurs méthodes (zoom, apn, smartphone) et plusieurs endroits, sans trouver la bonne formule. Je vais essayer d'éloigner encore le zoom, mais d'augmenter le niveau d'input au risque de saturer à la marge et d'avoir un son moins propre avec plus de résonance, afin d'éviter que les nuances soient autant ecrêtées.

[Hémiole]

Je remercie Lee, Line-Marie, Claudia et Jean-séb qui ont bien voulu commenter mon dernier enregistrement de l'étude 2.1 de Scriabine : cela m'a stimulée et motivée pour travailler encore et approfondir.
Malheureusement j'ai peur que les différences soient peu perceptibles au niveau du résultat...
Désolée de vous faire jouer au "jeu des 7 erreurs", au risque de vous lasser je vous mets un enregistrement fait ce matin avec mon smartphone (qui donne finalement le rendu le plus acceptable) et donc avec l'image.
https://drive.google.com/file/d/1Y_Wv_A ... sp=sharing

[Line-Marie]

Bravo Hemiole, la ligne mélodique se détache plus clairement maintenant, la conduite de l'ensemble est bien meilleure. Beaucoup de plaisir à t'écouter dans cette version .
Encore bien retravailler la première phrase sans peur et le geste se fera bientôt naturellement et le son sera encore plus beau.

[catherine]

Je n'ai écouté que la dernière version , et un petit bout du début de la toute première mais pas récemment. Alors que j'avais un souvenir un peu mitigé de ce petit bout, j'ai beaucoup aimé ce que je viens d'entendre ! C'est tout en finesse et en nuances, ça respire , ça sonne...
Je demanderais bien un peu plus de basses (dans les médiums, j'aime bien, on entend bien les contrechants , et pour la ligne mélodique elle est facile à suivre maintenant). Reste peut être la première phrase, qui pourrait avoir, surtout au début, un peu plus d'élan (j'ai l'impression, que tu la penses encore un peu par accord plutôt que comme une ligne qui doit aller, être pensée dans la continuité jusqu'à la dernière note). Bel enregistrement qui donne envie de retravailler cette belle pièce...

[Hémiole]

Merci Line-Marie et Catherine pour vos commentaires encourageants. Je suis heureuse de constater que grâce aux conseils recueillis ma recherche porte ses fruits. J'ai bien vu et entendu ma crispation que vous relevez toutes les deux surtout au début. Il faut que je travaille ce démarrage et c'est autant dans la tête que dans les doigts.
Je vais aussi veiller aux basses.
Une belle étude bien intéressante à travailler pour moi. Et comme c'est beau je vais continuer un peu.

[JPS1827]

Bravo, c'est très joliment joué. Effectivement je pense qu'il va falloir t'habituer à mettre en relief un peu plus les aigus, qui sonnent joliment et de façon claire mais un peu pâle à mon avis, ça peut être un effet utile de mettre l'aigu très peu en évidence, mais pas tout le temps. Je crois qu'il y a une question d'habitude de travail sur son piano (en ce qui me concerne, mon oreille est facilement agressée par des aigus que je trouve trop forts en jouant sur mon piano, et qui se révèlent à peine suffisants à l'enregistrement, et je pense que mon zoomH6 donne un enregistrement d'assez bonne qualité).