1/ La question de la pédale : les premières indications arrivent mesures 19 et 20 (j'ai l'édition Henle). Il y en a très peu par la suite. Ma prof m'a dit une fois, si je me rappelle bien - je ne voudrais pas déformer ses propos, que chez Chopin, les indications de pédale étaient toujours très précises, donc qu'il fallait les suivre à la lettre (sauf sonorité particulière du piano, etc.) C'est juste que ça me fait bizarre de jouer du Chopin quasiment sans pédale. Moi qui avais choisi ce morceau pour travailler le son et la précision en évitant soigneusement Mozart, je suis servie... Confirmez-vous qu'il faille suivre stricto sensu ces indications ?
2/ La question du temps à accentuer : lors de la rencontre de Lyon, à l'occasion d'une discussion informelle, on m'a dit qu'une difficulté dans une mazurka était de réussir à accentuer les deuxième ou troisième temps, à l'inverse d'une valse dont on a plus l'habitude. Après quelques essais, j'ai rapidement senti que oui, ce n'était pas du tout instinctif pour moi, en effet.
Pour me faire une idée, j'ai écouté ces deux versions de pianistes situés aux antipodes stylistiques :
Rubinstein :
Je n'entends rien au niveau de la pédale, j'ai l'impression qu'il n'en met pas du tout (mais quelle égalité de son !) Il me semble qu'il accentue le deuxième temps, mais c'est subtil.
Buniatishvilli :
Pour la pédale, je ne sais pas, on dirait qu'elle en met un peu tout le long. Elle semble aussi accentuer le deuxième temps. Par contre, je ne suis pas sûre d'aimer vraiment cette version : elle me semble un peu alanguie, et certains rythmes sont trop détendus. La palette sonore reste belle, mais peut-être un peu trop "je m'écoute jouer" ?
Enfin, je n'en sais rien. Je ne suis pas grande connaisseuse. Pardonnez mes questions de béotienne : ma prof est en arrêt maladie et finalement en cinq mois, je n'ai eu que deux cours. Et je n'ai rien moins que l'âme d'une autodidacte ; vraiment très curieuse de connaître vos avis éclairés
