Accompagner au piano
- Marie-France
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Accompagner au piano
Je voulais vous parler de l'accompagnement au piano parce que c'est quelque chose qui m'a marquée. Et puis c'est un domaine méconnu et pourtant d'une très grande richesse musicale. Cela m'a fait énormément évoluer (et mes élèves aussi d'ailleurs). J'espère que cela vous plaira, sinon, vous me dites stop, arrêt, inutile!
Donc je disais que c'est quelque chose de libérateur, principalement grâce à l'improvisation et au déchiffrage à vue.
La première fois que j'ai improvisé sur la demande de ma prof, j'avais honte, consciente que j'étais niveau zéro de zéro. On a commencé par improviser sur un bourdon, une quinte répétée pour laisser libre cours à l'imagination à la md. Puis petit à petit (de semaines en semaines, mois en mois, années en années) quelques contraintes, pour bien commencer, bien finir, garder une pulsation et tant pis si c'est moche ou faux. Puis contrainte de carrures avec repos à la dominante et conclusion sur tonique. Puis s'amuser dans toutes les tonalités. Laisser venir le rythme intérieur, moduler. Petit à petit j'ai laissé la musique s'emparer de mes doigts, un mélange de rythme et de mélodie intérieure. En parallèle, les études d'harmonie et ma bonne oreille m'ont bien aidée, mais on peut faire déjà beaucoup avec de simples connaissances.
Savoir improviser, ne serait-ce qu'un peu, c'est pouvoir se détendre en ne faisant rien d'autre que d'écouter sa propre pulsation intérieure, et les mélodies qui en découlent. C'est pouvoir accepter de lâcher prise. Et puis celui qui écoute n'a aucune idée de ce qui est faux ou juste par rapport à ce que vous aviez prévu et une dissonance peut se rattraper. Après tout, la musique en est truffée.
C'est aussi amplifier l'écoute intérieure, précéder la mélodie, découvrir des musiques inédites, vivre des instants intimes avec soi-même.
C'est la liberté, sans partition.
J'ai donc découvert tout cela et c'est irremplaçable.
Lorsque je suis fatiguée, je pose mes doigts sur le piano tels qu'ils viennent et je laisse faire mes états d'âme.
Bon, je ne dis pas que je suis une grande improvisatrice, loin de là, mais je peux faire, à mon niveau, et cela me rassure.
Les accompagnateurs/improvisateurs sont sollicités pour les cours de danse. C'est une spécialisation.
Quand on fait du déchiffrage à vue, au début, on s'arrête sur toutes les fautes, en s'excusant. Pourtant, il faut continuer, garder la pulsation coûte que coûte, même s'il manque les trois quarts des notes. Il faut aller au bout. C'est un entrainement, comme je suppose les gens qui apprennent à lire en diagonale. Il faut petit à petit éduquer l’œil à être régulier et prendre progressivement du recul avec la partition pour voir le plus largement possible. Jouer ce qui a été vu, tant pis pour le reste, et surtout, même s'il n'y a pas toutes les notes, il doit y avoir la musique, c'est à dire le tempo, les nuances et le caractère.
C'est contraignant au début, voire frustrant de louper autant de choses, mais petit à petit ce travail vous rend plus à l'aise avec la partition. Il développe énormément l'écoute puisqu'au-delà des notes on doit garder la musique. Alors on cherche à conserver les mélodies en priorité quand c'est possible, et on finit par voir/comprendre/entendre le squelette musical. C'est une simplification du texte.
Quand on peut faire cela, la musique est comme démystifiée. C'est vous qui devez être le mystificateur, avec une relative liberté.
Avec le temps, vous n'avez plus peur de rien, sauf peut-être du pianiste non averti assis à côté de vous, qui lit la partition au lieu d'écouter la musique et vous reproche après, toutes les notes que vous n'avez pas jouées...
Après tout, les compositeurs sont des mystificateurs. Regardez Mozart. Il écrit des pages entières entre dominante/tonique (pas que, entendons-nous bien). Simplement, il est parvenu avec peu de choses mais une imagination débordante, à caractériser sa musique avec des ornements, des variations, des nuances... donc si vous rajoutez une basse d'Alberti là où il n'y en a pas, simplement parce que c'est harmoniquement juste et que vous n'avez pas eu le temps de tout lire, vous restez dans le style, et la musique n'en sera pas dénaturée.
Et avec beaucoup d'entrainement, on arrive progressivement à pratiquement tout voir.
En accompagnement, il y a d'autres disciplines, mais ces deux-là, sont vraiment formatrices.
Donc je disais que c'est quelque chose de libérateur, principalement grâce à l'improvisation et au déchiffrage à vue.
La première fois que j'ai improvisé sur la demande de ma prof, j'avais honte, consciente que j'étais niveau zéro de zéro. On a commencé par improviser sur un bourdon, une quinte répétée pour laisser libre cours à l'imagination à la md. Puis petit à petit (de semaines en semaines, mois en mois, années en années) quelques contraintes, pour bien commencer, bien finir, garder une pulsation et tant pis si c'est moche ou faux. Puis contrainte de carrures avec repos à la dominante et conclusion sur tonique. Puis s'amuser dans toutes les tonalités. Laisser venir le rythme intérieur, moduler. Petit à petit j'ai laissé la musique s'emparer de mes doigts, un mélange de rythme et de mélodie intérieure. En parallèle, les études d'harmonie et ma bonne oreille m'ont bien aidée, mais on peut faire déjà beaucoup avec de simples connaissances.
Savoir improviser, ne serait-ce qu'un peu, c'est pouvoir se détendre en ne faisant rien d'autre que d'écouter sa propre pulsation intérieure, et les mélodies qui en découlent. C'est pouvoir accepter de lâcher prise. Et puis celui qui écoute n'a aucune idée de ce qui est faux ou juste par rapport à ce que vous aviez prévu et une dissonance peut se rattraper. Après tout, la musique en est truffée.
C'est aussi amplifier l'écoute intérieure, précéder la mélodie, découvrir des musiques inédites, vivre des instants intimes avec soi-même.
C'est la liberté, sans partition.
J'ai donc découvert tout cela et c'est irremplaçable.
Lorsque je suis fatiguée, je pose mes doigts sur le piano tels qu'ils viennent et je laisse faire mes états d'âme.
Bon, je ne dis pas que je suis une grande improvisatrice, loin de là, mais je peux faire, à mon niveau, et cela me rassure.
Les accompagnateurs/improvisateurs sont sollicités pour les cours de danse. C'est une spécialisation.
Quand on fait du déchiffrage à vue, au début, on s'arrête sur toutes les fautes, en s'excusant. Pourtant, il faut continuer, garder la pulsation coûte que coûte, même s'il manque les trois quarts des notes. Il faut aller au bout. C'est un entrainement, comme je suppose les gens qui apprennent à lire en diagonale. Il faut petit à petit éduquer l’œil à être régulier et prendre progressivement du recul avec la partition pour voir le plus largement possible. Jouer ce qui a été vu, tant pis pour le reste, et surtout, même s'il n'y a pas toutes les notes, il doit y avoir la musique, c'est à dire le tempo, les nuances et le caractère.
C'est contraignant au début, voire frustrant de louper autant de choses, mais petit à petit ce travail vous rend plus à l'aise avec la partition. Il développe énormément l'écoute puisqu'au-delà des notes on doit garder la musique. Alors on cherche à conserver les mélodies en priorité quand c'est possible, et on finit par voir/comprendre/entendre le squelette musical. C'est une simplification du texte.
Quand on peut faire cela, la musique est comme démystifiée. C'est vous qui devez être le mystificateur, avec une relative liberté.
Avec le temps, vous n'avez plus peur de rien, sauf peut-être du pianiste non averti assis à côté de vous, qui lit la partition au lieu d'écouter la musique et vous reproche après, toutes les notes que vous n'avez pas jouées...
Après tout, les compositeurs sont des mystificateurs. Regardez Mozart. Il écrit des pages entières entre dominante/tonique (pas que, entendons-nous bien). Simplement, il est parvenu avec peu de choses mais une imagination débordante, à caractériser sa musique avec des ornements, des variations, des nuances... donc si vous rajoutez une basse d'Alberti là où il n'y en a pas, simplement parce que c'est harmoniquement juste et que vous n'avez pas eu le temps de tout lire, vous restez dans le style, et la musique n'en sera pas dénaturée.
Et avec beaucoup d'entrainement, on arrive progressivement à pratiquement tout voir.
En accompagnement, il y a d'autres disciplines, mais ces deux-là, sont vraiment formatrices.
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- Pianaute
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Re: Accompagner au piano
merci Marie-France, c'est super intéressant et si j'avais plus de temps, je voudrais suivre un cours de ce type !
Tes élèves ont beaucoup de chance ! Continue !
Tes élèves ont beaucoup de chance ! Continue !
- Marie-France
- Pianaute
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Re: Accompagner au piano
C'est vrai, cela prend du temps. Mais si les musiciens avaient gardé cette tradition de l'improvisation, nous saurions tous faire.
Que de savoirs perdus!
Que de savoirs perdus!
- Lee
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Re: Accompagner au piano
Mais non, pas perdu...on réclame ou reclamera avec toi, Marie France !! Vive la liberté !!
- Midas
- Pianaute
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Re: Accompagner au piano
Du temps de Mozart, c'était un jeu. Il existait une sorte de jeu style backgammon avec des dés. Il fallait improviser en fonction de ce que le hasard imposait, si je me rappelle bien. C'était comme pour nous jouer au "Pictonary".
Re: Accompagner au piano
C'est étonnant car le titre "accompagner au piano" ne m'évoque pas en premier l'improvisation. Et pourtant... Je pensais que tu allais aborder comment se glisser dans le son des autres tout en les soutenant (c'est ce que j'adoooore quand j'accompagne). Mais je me rends compte que la dimension de l'improvisation a une grande importance alors qu'elle est finalement assez mal connue par nous les "classiques", sauf pour le petit nombre de ceux qui ont suivi des cours comme toi.
Alors... ça donne de quoi réfléchir et surtout de quoi agir... même si ça prend très longtemps. Moi, je sais que je perds la pulsation tout de suite. Ou alors, peut-être pas la pulsation, mais au moins la structure rythmique. C'est assez handicapant car cela enlève le socle sur lequel est construit l'ensemble.
Un atelier, vite, Marie-France ! je vois une occasion possible assez rapidement
Alors... ça donne de quoi réfléchir et surtout de quoi agir... même si ça prend très longtemps. Moi, je sais que je perds la pulsation tout de suite. Ou alors, peut-être pas la pulsation, mais au moins la structure rythmique. C'est assez handicapant car cela enlève le socle sur lequel est construit l'ensemble.
Un atelier, vite, Marie-France ! je vois une occasion possible assez rapidement
- Mylène
- Pianaute
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- Enregistré le : lundi 24 juin 2019 20:37
- Localisation : Seine Maritime
- Prénom : Mylène
Re: Accompagner au piano
J'expérimente moi aussi l'improvisation, de manière très humble. Je n'ai pas de cours malheureusement, alors je découvre en classe directement avec les élèves :
Mélodie sur un bourdon, avec un début, une fin, un chiffrage de mesure. Ou pentatonique, magnifique gamme par ton...
Je découvre en même temps qu'eux.
Et résultat incroyable, mes élèves sont bien meilleurs que moi. Lorsque je vais faire des photocopies, ils improvisent au piano, je suis bluffée par la liberté qu'ils ont dans ces exercices. Je suis très contente de ces résultats.
Pour la lecture à vue, pareil. Je déchiffre pour ma part très mal, lorsqu'il y a des accompagnements à préparer pour les examens et une vingtaine de partitions qui m'attendent je panique.
En cours, cette année, j'ai beaucoup insisté sur le déchiffrage et l'autonomie en donnant beaucoup de morceaux chaque semaine très faciles, pour passer maximum une semaine et lire beaucoup. Là aussi je suis vraiment contente du résultat.
Et je me pose beaucoup de questions, à voir dans un autre fil, sur le contenu des cours. Les expériences menées cette année me confortent dans le fait qu'insister sur le gros morceau qu'on traîne des mois est contre-productif, ou du moins, ne suffit pas. Il faut vraiment travailler sur l'éphémère, la spontanéité, pour créer l'élan, et, je pense, des pianistes un peu moins complexés lorsqu'ils seront plus âgés et expérimentés.
Et l'improvisation ainsi que le déchiffrage ou la lecture à vue sont tout à fait adaptés à cet objectif.
C'est ce qui m'a manqué.
Mélodie sur un bourdon, avec un début, une fin, un chiffrage de mesure. Ou pentatonique, magnifique gamme par ton...
Je découvre en même temps qu'eux.
Et résultat incroyable, mes élèves sont bien meilleurs que moi. Lorsque je vais faire des photocopies, ils improvisent au piano, je suis bluffée par la liberté qu'ils ont dans ces exercices. Je suis très contente de ces résultats.
Pour la lecture à vue, pareil. Je déchiffre pour ma part très mal, lorsqu'il y a des accompagnements à préparer pour les examens et une vingtaine de partitions qui m'attendent je panique.
En cours, cette année, j'ai beaucoup insisté sur le déchiffrage et l'autonomie en donnant beaucoup de morceaux chaque semaine très faciles, pour passer maximum une semaine et lire beaucoup. Là aussi je suis vraiment contente du résultat.
Et je me pose beaucoup de questions, à voir dans un autre fil, sur le contenu des cours. Les expériences menées cette année me confortent dans le fait qu'insister sur le gros morceau qu'on traîne des mois est contre-productif, ou du moins, ne suffit pas. Il faut vraiment travailler sur l'éphémère, la spontanéité, pour créer l'élan, et, je pense, des pianistes un peu moins complexés lorsqu'ils seront plus âgés et expérimentés.
Et l'improvisation ainsi que le déchiffrage ou la lecture à vue sont tout à fait adaptés à cet objectif.
C'est ce qui m'a manqué.
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- Pianaute
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- Enregistré le : lundi 24 juin 2019 22:52
Re: Accompagner au piano
Merci Mylène, je ne peux qu'être d'accord avec ce que tu écris.Mylène a écrit : mercredi 24 juil. 2019 11:02 Et je me pose beaucoup de questions, à voir dans un autre fil, sur le contenu des cours. Les expériences menées cette année me confortent dans le fait qu'insister sur le gros morceau qu'on traîne des mois est contre-productif, ou du moins, ne suffit pas. Il faut vraiment travailler sur l'éphémère, la spontanéité, pour créer l'élan, et, je pense, des pianistes un peu moins complexés lorsqu'ils seront plus âgés et expérimentés.
Et l'improvisation ainsi que le déchiffrage ou la lecture à vue sont tout à fait adaptés à cet objectif.
C'est ce qui m'a manqué.
J'aurais aimé que mes deux profs "historiques" , le couple Boucly, parlent d'improvisation...
Quand aux morceaux , ils étaient nombreux et de niveau différents et ils encourageaient leurs élèves à déchiffrer. J'ai beaucoup déchiffré lorsque j'étais adolescente, des morceaux pour pianos mais aussi beaucoup de Lieder de Schumann et Schubert, j'adorais chanter en m'accompagnant...
- Claudia
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- Piano : Seiler 180
Schimmel 116
(Kawai ES8)
Re: Accompagner au piano
Merci pour tous ces récits et expériences.
Ça me confirme dans ce que j'ai réalisé cette année, que pour devenir un bon pianiste, un musicien accompli, même amateur, il y a bien plus que le temps passé au piano sur les morceaux; lire, déchiffrer, improviser, écouter, inventer, réfléchir, condenser les apprentissages dans une pratique, et rester dans la curiosité tout le temps...
Mais où trouver le temps pour tout cela? Un combat de tous les jours....
Ça me confirme dans ce que j'ai réalisé cette année, que pour devenir un bon pianiste, un musicien accompli, même amateur, il y a bien plus que le temps passé au piano sur les morceaux; lire, déchiffrer, improviser, écouter, inventer, réfléchir, condenser les apprentissages dans une pratique, et rester dans la curiosité tout le temps...
Mais où trouver le temps pour tout cela? Un combat de tous les jours....
- Marie-France
- Pianaute
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Re: Accompagner au piano
Oui bien sûr, évidemment il faut faire cela. Mais l'accompagnement, c'est aussi accompagner n'importe qui, un ténor, un tubiste, (c'est là qu'il faut savoir transposer à vue aussi ), un petit flûtiste qui n'a pour partition que sa petite mélodie (là il faut harmoniser ), un cour de danse, un spectacle. Avec pas toujours beaucoup de temps de préparation pour ça, comme le souligne Mylène. J'ai pu assister à un cours de danse où un pianiste soutenait les danseurs des heures durant, uniquement en improvisant. C'était impressionnant. Et là, pour les danseurs il y a une carrure rigoureuse. 1 et 2 et 3 et .... avec toujours une intro de 4 temps. On finit pas sentir ce cycle de 8 mesures qui nous est finalement naturel.catherine a écrit : mercredi 24 juil. 2019 09:40 C'est étonnant car le titre "accompagner au piano" ne m'évoque pas en premier l'improvisation. Et pourtant... Je pensais que tu allais aborder comment se glisser dans le son des autres tout en les soutenant (c'est ce que j'adoooore quand j'accompagne).
En dehors de cela, je trouve que cela décomplexe comme dit Mylène. Surtout nous les classiques, complètement coincés en dehors des partitions. Pas de partition = pas de musique. C'est terrible je trouve! Ceci étant il faut avancer très progressivement, le temps d'intégrer mécanisme par mécanisme. Et accepter qu'on n'est pas Mozart. C'est un long processus de recherche.
J'ai bien fait de lancer le sujet, cela me permet à moi aussi de bien réfléchir à la question.
Oui moi aussi et je ne pensais pas trouver autant de réponses à mes problèmes en m'inscrivant il y a 6 ans en classe d'accompagnement. Pour le contenu des cours, cela dépend du temps dont tu disposes avec tes élèves et de leur niveau. En premier cycle nous étions en petits groupes de 4 maximum. Après c'est en fonction de l'avancement des uns et des autres.Mylène a écrit : mercredi 24 juil. 2019 11:02 Et je me pose beaucoup de questions, à voir dans un autre fil, sur le contenu des cours. Les expériences menées cette année me confortent dans le fait qu'insister sur le gros morceau qu'on traîne des mois est contre-productif, ou du moins, ne suffit pas. Il faut vraiment travailler sur l'éphémère, la spontanéité, pour créer l'élan, et, je pense, des pianistes un peu moins complexés lorsqu'ils seront plus âgés et expérimentés.
Et l'improvisation ainsi que le déchiffrage ou la lecture à vue sont tout à fait adaptés à cet objectif.
C'est ce qui m'a manqué.
Là tu exagères sérieusement. Qu'entend-t-on par déchiffrer très mal, d'abord? Qui t'a dit que tu déchiffrais très mal?Mylène a écrit : mercredi 24 juil. 2019 11:02 Pour la lecture à vue, pareil. Je déchiffre pour ma part très mal,
Ça c'est difficile, je trouve. C'est aussi un entrainement.
Oui c'est tout à fait ça. On fait ce qu'on peut, nous les adultes. Pour moi ces deux dernières années ont été très compliquées, entre mes 30 heures de cours hebdomadaires, plus les préparations, plus le conservatoire, plus musique de chambre le dimanche.... Bon, mais je me dis tant pis. J'apprends ce que je peux pour la curiosité et le plaisir, à mon rythme. De toute façon, je n'ai pas de plan de carrièreClaudia a écrit : mercredi 24 juil. 2019 18:03 Merci pour tous ces récits et expériences.
Ça me confirme dans ce que j'ai réalisé cette année, que pour devenir un bon pianiste, un musicien accompli, même amateur, il y a bien plus que le temps passé au piano sur les morceaux; lire, déchiffrer, improviser, écouter, inventer, réfléchir, condenser les apprentissages dans une pratique, et rester dans la curiosité tout le temps...
Mais où trouver le temps pour tout cela? Un combat de tous les jours....
Donc je construis petit à petit et j'irai jusqu'où j'irai. C'est de toute façon un domaine sans fin...