Je suis comme Catherine, aucune idée de ce dont tu parles
Mais bon, je vais faire un effort.
Est-ce qu'il s'agit de la sensation de fausse certitude, une sorte de pseudo-confiance? Par exemple, ce serait le moment où je me satisfais prématurément de tel passage, je "crois être sûre" de moi, j'arrête de m'écouter de manière critique, et en vérité je ne sais pas exactement ce que je fais, c'est au petit bonheur la chance, avec une sorte de foi en même temps très séduisante et totalement illusoire, comme si une fée allait veiller sur moi au moment de jouer, comme si l'instinct aller me "sauver". Pour moi ce sont pile les passages qui ensuite font naître des doutes désagréables, lorsque tout à coup je prends conscience de cette inexactitude, cette approximation, et qu'il me faut reprendre le passage quasiment à zéro pour changer radicalement quelque chose, corriger vraiment. C'est cher payé, mais c'est formateur. Par exemple croire que je "sens" un rythme, alors qu'il faut encore le travailler, le décortiquer, l'incorporer de toutes les manières possibles; croire que je donne le chant, alors que ça ne chante que dans ma tête, pas dans le son que je produis.
Quant au doute injustifié, non je ne crois pas avoir vécu ça. En général quand je doute, j'ai mille fois raison de douter! Le tout c'est d'en faire un doute actif, un questionnement, une recherche. Ne pas rester dans le malaise du doute, essayer de le résoudre. Parfois je ne sais pas comment sortir de ce malaise, et je dois provisoirement laisser de côté le morceau.