Ah. Je me demandais où poster ; ce fil me semble parfait.
C'est un peu du bavardage, pardonnez-moi, Mais quand même...
Hier, premier cours avec ma prof (pas très constructif, comme un premier cours, on a bavardé 20 minutes sur trente

)
Elle m’a appris une nouvelle vraiment ennuyeuse : le piano à queue (un ½ queue Yamaha C5), sur lequel nous avions nos cours, est mort. L’année dernière, c’était déjà pénible tout le long : il était tout le temps désaccordé (et pas qu’un peu, genre sonorités de vieux manoir des Carpates, on avait vraiment l’impression quand on jouait les basses que c’était le cercueil de Dracula qui s’ouvrait, sur fond de vibrations d’église – les aiguës). Hier, c'était simplement atroce. Au point où quand on joue une note et que ça ne sonne pas du tout comme ça devrait, on doit prendre du recul et se dire mentalement "je suis sûre que c'est ça, j'hésite un peu du coup mais je continue".
Le diagnostic : la table d’harmonie est fendue. La réponse du directeur de l’école de musique est sans appel : le piano ne sera pas réparé (on peut comprendre, le coût des réparations excède la valeur du piano), il ne sera pas remplacé. Le motif pour ne pas le remplacer est qu’il reste deux pianos dans l’école de musique (un dans la salle de piano, un dans la salle d’audition) et que cela suffit bien : il s’agit de deux petits Schimmel droits, parfaitement inconséquents (ça c'est pour être gentille) et surtout complètement rincés.
Ca, c'est un peu dur à avaler.
Ma prof était complètement déçue : d’abord, c’était le piano de ses études, qu’elle avait vendu à l’école de musique, par l’intermédiaire d’un magasin, parce qu’elle ne pouvait plus le garder. Elle s’est aperçue l’an dernier que le chauffage était coupé pendant les vacances (l’école de musique a emménagé il y a deux ans dans une ancienne école maternelle, un bâtiment typique des années 60-70). La salle de piano est plein nord, avec une grande baie vitrée face au mistral… à ce niveau, on se demande quel genre d’amateurisme peut se dire que ce n’est pas un problème de couper le chauffage pour un piano….
Elle a peur que cette décision de ne pas racheter de piano fasse fuir les adultes de sa classe (une élève lui a déjà dit : « je travaille sur un piano à queue chez moi, donc si c’est ça je pars). Elle me dit : « Je suis triste, c’est un peu la mort de la classe de piano, si les adultes partent, c’est comme si on m’empêchait de faire une partie de mon travail, celle que je préfère. » Et pour ma part, j’avoue que l’idée d’avoir cours sur cet affreux Schimmel me laisse carrément sur la réserve (même s’il est hors de question pour moi de quitter ma prof).
C'est un peu la crise. Chacun y va de sa proposition (on va voir le directeur et on lui explique, on lance une cagnotte pour acheter un piano, et bla bla...)
En fait, c'est un peu désespérant. Est-ce que vous voyez des solutions ?