Vos supplices ou épouvantails au piano
- Lee
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Merci pour toutes les réponses intéressantes.
J'ai découvert pendant mon apprentissage de Beethoven Adagio op 2 no 3 un autre grand problème, c'est les mains inversées, la main gauche en haut. C'est traître, je pensais aucun souci mais si si, un souci qui reste un souci, je suis obligé de constater que certaines mesures restent problematiques...et je n'ai pas les compétences solfèges pour décortiquer pourquoi ces mesures plus que d'autres...
J'ai découvert pendant mon apprentissage de Beethoven Adagio op 2 no 3 un autre grand problème, c'est les mains inversées, la main gauche en haut. C'est traître, je pensais aucun souci mais si si, un souci qui reste un souci, je suis obligé de constater que certaines mesures restent problematiques...et je n'ai pas les compétences solfèges pour décortiquer pourquoi ces mesures plus que d'autres...
- Claudia
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Je ne pense pas que ce soit un problème de solfège, mais de latéralité. Nous sommes habitués à jouer à droite la main droite, à gauche la main gauche, c'est comme si notre cerveau envoyait des ordres de geste uniquement dans cette configuration là.
J'ai eu cette sensation avec une bagatelle (la deuxième de l'opus 119). Ce qui m'a aidée c'est de me concentrer sur le son et l'expression, ne pas penser main droite ou main gauche, ou y penser mais comme un jeu, expérimenter aussi, j'ai inversé les mains ou joué le motif décalé à gauche, à droite, bref plein de petites astuces pour ne plus vivre la chose comme un problème mais comme un jeu sonore et un plaisir de clavier.
Il est intéressant aussi de prendre conscience que les bras qui se déplacent de cette manière demandent une participation active du corps: on ne peut pas garder la même position, il faut soit reculer un peu le tronc pour laisser passer le bras, soit s'appuyer plus d'un côté puis de l'autre, et puis trouver la position confortable pour que la main puisse jouer son motif avec expressivité.
J'ai eu cette sensation avec une bagatelle (la deuxième de l'opus 119). Ce qui m'a aidée c'est de me concentrer sur le son et l'expression, ne pas penser main droite ou main gauche, ou y penser mais comme un jeu, expérimenter aussi, j'ai inversé les mains ou joué le motif décalé à gauche, à droite, bref plein de petites astuces pour ne plus vivre la chose comme un problème mais comme un jeu sonore et un plaisir de clavier.
Il est intéressant aussi de prendre conscience que les bras qui se déplacent de cette manière demandent une participation active du corps: on ne peut pas garder la même position, il faut soit reculer un peu le tronc pour laisser passer le bras, soit s'appuyer plus d'un côté puis de l'autre, et puis trouver la position confortable pour que la main puisse jouer son motif avec expressivité.
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Oui je pense que tu as raison. Je vais essayer des bonnes idées que tu as expliquées pour les mesures recalcitrantes ! Merci.
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Un autre genre de pièce que je trouve assez redoutable sont celles qui ne semblent pas poser de gros problèmes, assez vite lues, assez vite apprises, mais qui se révèlent hérissées de petites difficultés qui durent une mesure ou moins mais qui demandent un travail acharné avant de pouvoir "passer" dans le discours musical (je travaille en ce moment la sonate de Beethoven opus 31 n3, la n°18, et le premier mouvement est vraiment de cette catégorie avec quelques mesures éparpillées vraiment difficiles, le second aussi d'ailleurs, alors que le finale est difficile de bout en bout et finalement moins déstabilisant à travailler).
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Il est important également de prendre conscience des mouvements que font Le bras et la main qui ne se déplacent pas pendant que l'autre se déplace.Claudia a écrit : lundi 20 juil. 2020 22:18 Il est intéressant aussi de prendre conscience que les bras qui se déplacent de cette manière demandent une participation active du corps: on ne peut pas garder la même position, il faut soit reculer un peu le tronc pour laisser passer le bras, soit s'appuyer plus d'un côté puis de l'autre, et puis trouver la position confortable pour que la main puisse jouer son motif avec expressivité.
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Ah oui, très juste ! Je me rappelle en effet de l'effet "pataud" complètement bizarre si on n'y prend pas garde !
- Marie-France
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Pour moi, les trémolos main gauche et les trilles pouce/2, main gauche aussi. Les accords répétés rapidement (style "Le Roi des Aulnes"). Les pièces qui contiennent plein de grands accords (9èmes et 10èmes) qui s'enchainent.. et la mémorisation des passages "plus faciles"...
Pour les mains croisées, Lee, c'est une question de dissociation des gestes. Tu peux faire "rebondir" la main qui croise, ou juste les doigts. Chaque note est donc jouée 2 fois. C'est très efficace, mais il faut bien penser à un rebondissement avec le premier son qui tombe de son propre poids (légèrement plus fort donc) puis se détend sur le suivant (moins fort). Il suffit de 3 ou 4 répétitions comme ça et le cerveau assimile la dissociation.
Pour les mains croisées, Lee, c'est une question de dissociation des gestes. Tu peux faire "rebondir" la main qui croise, ou juste les doigts. Chaque note est donc jouée 2 fois. C'est très efficace, mais il faut bien penser à un rebondissement avec le premier son qui tombe de son propre poids (légèrement plus fort donc) puis se détend sur le suivant (moins fort). Il suffit de 3 ou 4 répétitions comme ça et le cerveau assimile la dissociation.
Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
c'est assez génial de simplicité (comme tous les enseignements d'exception )Marie-France a écrit : jeudi 23 juil. 2020 11:01 Il suffit de 3 ou 4 répétitions comme ça et le cerveau assimile la dissociation.
- Marie-France
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
Mon prof de conservatoire il y a bien longtemps nous faisait faire cet exercice pour dissocier les mains. Nous jouions aussi certains passages volontairement mains croisées ... Je fais cela systématiquement maintenant quand mon cerveau reste récalcitrant, partout où je sens que le problème est la dissociation
- Claudia
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Re: Vos supplices ou épouvantails au piano
génial en effet